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8 mars dans les Banwa : les femmes de l’UNIR/PS se forment sur leur engagement politique

Publié le mardi 10 mars 2015 à 20h15min

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8 mars dans les Banwa : les femmes de l’UNIR/PS se forment sur leur engagement politique

Ce lundi 9 mars 2015, les femmes de l’UNIR/PS de la province des Banwa ont organisé à l’occasion du 8 mars à Solenzo, une formation à l’intention de leurs membres. « Auto prise en charge de la femme », et « femme et politique », ont été les thèmes abordés à cette session de formation.

« Eduquer un homme, c’est éduquer un individu. Et éduquer une femme c’est éduquer une nation ». C’est par cette maxime que les femmes de L’UNIR/PS des Banwa ont introduit leur session de formation tenue le 9 mars 2015 à Solenzo. Elles ont eu droit à deux conférences. Il s’agit de « femme et politique » et « auto prise en charge de la femme ». Pour la présidente du comité des femmes, Jacqueline Coulibaly, cette session de formation est la preuve que l’UNIR/PS est déterminée pour la libération de la femme. Le parrain Désiré Traoré trouve que les thèmes sont pertinents « parce que les femmes sont réticentes face à la chose politique. Et si la femme a un peu d’argent c’est toute la famille qui en bénéficie ». Concernant les thématiques, c’est Martine Yabré du Conseil des femmes du Burkina (CFB) qui a donné le ton en développant le thème sur « femme et politique ». D’entrée de jeu, elle a signifié que la politique, c’est la gestion de la cité. Elle a fait l’état des lieux en ces termes, sur 26 ministres seulement quatre sont femmes, sur les 90 députés du Conseil national de la transition seulement douze sont du sexe féminin. Et de confier que selon ses informations sur la composition du Conseil national de la réconciliation en cours sur les 28 membres, le nombre de femmes ne va pas dépasser huit. Madame Yabré tire la conclusion selon laquelle « le constat est amer. Surtout si l’on sait que ce sont les femmes qui ont donné le ton de l’insurrection populaire avec leur marche de protestation ».

Appel au vote de sanction contre le non-respect du quota

Pour la formatrice, l’année 2015 est une année d’élection. Par conséquent, la formatrice a invité toutes les femmes à se procurer les pièces nécessaires pour obtenir leurs cartes d’électeurs et pouvoir se présenter comme candidates. Madame la présidente du conseil a invité également les participants à des votes de sanction contre les partis qui ne respecteront pas le quota de 30%. Elle a insisté auprès de la présidente des femmes d’accompagner les femmes qui n’ont pas d’acte de naissance. « Sinon une femme sans extrait n’a aucune utilité pour vous dans le processus électoral », a-t-elle argumenté. Madame Yabré a signifié aux femmes que de son côté le plaidoyer pour une représentativité effective des femmes et des jeunes au sein des partis et sur les listes électorales va continuer. « Il faut que le discours en faveur des femmes et de la jeunesse cède la place à l’action en leur faveur ». Elle a promis de revenir former les femmes qui seront candidates aux élections prochaines.
« Auto prise en charge de la femme ». Ce fut la deuxième thématique du jour abordé par Alexandre Diafodé Diakité, Coordinateur des Organisations de la société civile de Bobo. Il a fait l’historique du 8 mars. Ensuite Monsieur Coulibaly a montré aux femmes comment s’organiser afin d’avoir accès aux financements octroyés par l’Etat et ses partenaires. A ce niveau il a montré aux femmes les différentes voies de recours qu’elles peuvent utiliser pour accéder à ces ressources-là. Pour lui, cela est important parce que l’analphabétisme fait que beaucoup de femmes ne savent pas qu’il y a des fonds disponibles pour financer leurs projets. Monsieur Alexandre Diakité a enfin demandé aux femmes de ne pas rester à la maison mais de s’engager. « Quand on dit s’engager ce n’est pas forcément dans un parti politique. Ça peut être dans une association, dans un groupement féminin ou même dans un parti politique », a-t-il souligné. C’est dans ces endroits-là, poursuit-il, que les femmes pourront avoir les informations nécessaires à leur prise en charge. Et elles pourront avoir également les informations nécessaires aux financements de projet qui vont leur permettre d’être financièrement autonomes. Mais également de pouvoir venir en aide à leurs familles et de pouvoir prendre en charge leurs enfants.

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

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