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Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

Publié le mercredi 3 décembre 2014 à 10h50min

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Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

L’insurrection populaire d’octobre 2014 a décimé dans les flammes le palais de justice de Bobo-Dioulasso, comme d’autres symboles de la République – la justice ne s’effondre jamais sans entraîner dans sa chute l’Etat lui-même.

Maintenant que les braises de la fureur se sont éteintes, nous sommes tous attendus sur la nouvelle justice que nous voulons bâtir, car ce qui fait les grandes nations, ce n’est pas ce qu’elles jettent aux flammes de l’histoire mais ce qu’elles retirent des cendres. Restaurer la confiance en la justice nous engagera sur deux chantiers urgents : solder les dossiers pendants et réhabiliter le justiciable comme la cible prioritaire des réformes.

AXE 1. SOLDER LES DOSSIERS PENDANTS

« Dossiers pendants », c’est le nom que l’ingéniosité des Burkinabè attribue aux affaires judiciaires supposées souffrir d’une immixtion politique. Il faudra, non seulement purger les dossiers pendants d’aujourd’hui, mais aussi se prémunir contre les dossiers pendants de demain.

1. Apurer les dossiers pendants d’aujourd’hui

Les autorités de la transition ont très tôt annoncé leur farouche volonté d’apurer les dossiers que la justice burkinabè traîne comme un boulet au pied depuis de longues années. Cette profession de foi est l’option de la sagesse ; on ne doit pas vite oublier que les pancartes brandies par les manifestants au cours de l’insurrection interpellaient fortement la justice.

Mais le fait pour des autorités politiques d’investir les premières loges de la communication judiciaire est toujours un exercice délicat puisqu’elles doivent s’imposer à elles-mêmes le respect de la « séparation des pouvoirs », en veillant à ne pas donner l’impression de détenir l’agenda judiciaire. On verra que cela sera déterminant, par exemple, en cas de demande d’extradition des présumés responsables auprès d’Etats qui n’accordent leur coopération qu’aux Etats qui justifient de l’indépendance de leur justice. Espérons donc que la justice, plus que jamais galvanisée par ces assurances politiques, ne se laissera pas prendre à un excès de zèle, en voulant « se racheter » de son impuissance. Le dénouement des dossiers pendants est si important pour nous réconcilier avec notre histoire qu’aucun faux pas n’est permis, surtout que, pour certains de ces dossiers, le juge aura la délicate tâche de sous-peser la valeur absolutoire du pardon du 30 mars, celle de l’indemnisation des victimes de violences en politique et celle de la loi d’amnistie récemment votée au profit des anciens Chefs de l’Etat.

2. Se prémunir contre les dossiers pendants de demain

Les Burkinabè veulent être assurés que leur justice est armée pour désormais faire échec à toutes les tentatives de capture du droit. Aussi attendons-nous des autorités de la transition qu’elles se saisissent du crédit de neutralité dont elles bénéficient pour questionner la figure paradoxale du Président du Faso, également Président du conseil supérieur de la magistrature, et celle du Garde des Sceaux, véritable bras politique, maître d’œuvre de l’appareil judiciaire et gestionnaire tout-puissant de la carrière des magistrats. Trois mesures doivent être prises, ici et maintenant :
-  supprimer le contingentement dans l’avancement des magistrats, mesure aussi discrétionnaire qu’arbitraire, unique au monde, qui soumet la carrière du magistrat au bon vouloir du ministre de la justice ;
-  supprimer le principe de la notation, en permettant au magistrat d’avancer automatiquement, sauf cas de sanction disciplinaire ;
-  redéfinir les conditions d’accès aux hautes fonctions judiciaires, par la promotion du mérite, en soumettant ces fonctions à un appel à candidatures ;
-  supprimer le pouvoir hiérarchique conféré au ministre de la justice sur les magistrats du parquet, pouvoir qui constitue une caution légale aux ingérences politiques dans le cours des procédures.

AXE 2. REHABITER LE JUSTICIABLE COMME PRIORITE

1. Réévaluer le coût de l’accès à la justice

Jusque-là, la performance des services judiciaires n’a été envisagée que sous l’angle de leur fonctionnement régulier selon les règles de la procédure. Pourtant, « rendre la justice », c’est avant tout assurer un service de qualité au justiciable ; c’est aussi assurer la transparence des frais de justice et faciliter l’accès à la justice, en pleine égalité, aux personnes sans ressources ; c’est enfin abolir le « droit de passage » qu’impose la corruption que ne saurait justifier le rôle central de l’institution judiciaire dans la promotion de la bonne gouvernance.

2. Initier un « plan Marshall » pour la justice

Bien avant l’incendie du palais de justice de Bobo-Dioulasso, notre justice était déjà une institution sinistrée. Même si le temps d’une transition ne permet pas de mobiliser les ressources nécessaires pour bâtir une justice à la taille de nos ambitions, l’on pourrait amorcer un plan d’urgence, sur la base d’un audit général des dysfonctionnements. Ce plan devra suivre une démarche globale, qui tienne compte de la dynamique des interactions dans le fonctionnement de la justice, en plaçant la satisfaction du justiciable au cœur des préoccupations, sans se laisser aspirer par des revendications corporatistes.

Admettons, tout de même, que les solutions imaginables ne nécessitent pas toutes des moyens colossaux. Ainsi, l’on n’a pas vraiment besoin de gros moyens pour éradiquer les longues files de justiciables alignés sous le soleil pour obtenir un certificat de nationalité, un extrait de casier judiciaire ou un permis de communiquer. C’est souvent entre ces longues files d’attente que se faufilent les intermédiaires de la corruption.

La justice gardienne des promesses

C’est la justice qui est gardienne des promesses politiques. En se soumettant à la primauté de la loi et à l’indépendance de la justice, les autorités de la transition donneront donc aux citoyens les meilleurs gages de leur sincérité. On avait écrit ailleurs ce qu’il faut encore répéter ici, afin que nul n’en ignore : « la justice est au cœur de la confiance nationale. Lorsque la justice est aux ordres de forces exogènes à la loi, l’Etat lui-même perd de sa crédibilité. Sa parole ne pèse plus lourd dans la mesure où il peut se dédire. Se creuse alors un fossé de méfiance entre le citoyen et ses dirigeants, et l’hypocrisie politique se double d’une incrédulité citoyenne aux conséquences parfois brutales ».

Arnaud OUEDRAOGO
Jurisconsulte
Expert en audit des services judiciaires
Auteur du Manuel juridique de la vie quotidienne

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Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2014 à 10:13, par Ka En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles urgentes pour restaurer la confiance ?

    Arnaud, avons besoin de poser cette question ? Pour restaurer la vraie justice au Burkina c’est d’abolir radicalement l’injustice et l’impunité. Pour que le peuple Burkinabé ait confiance à sa justice, il sera impératif de remettre Guiro et ses adjoins a la MACO, mettre sur table les dossiers SANKARA THOMAS, NORBERT ZONGO, et NEBIE. Séquestrer tous les biens mal acquis des dignitaires de l’ancien régime, mettre aux arrêts les responsables du CDP, Front Républicain, ADF/RDA, FEDAP/BC. Le peuple aura confiance à sa justice en une semaine.

  • Le 3 décembre 2014 à 10:22, par Fatao En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles urgentes pour restaurer la confiance ?

    Il y a pas de pardon pour des gens qui nous ont volé pendant 27 ans sans pitié. Des SOCIITE à prête nom.... Non il faut juger tout ceux qui se sont mal comporter pour que ceux qui vont venir ne prennent pas le même pas. Il faut que les Burkinabé sachent d’où provenait la fortune de François compaoré. Tout ces immeubles dite l’appartenir. Il faut bien voir claire dans tout ça. Pas de pardons car ils sont à la basse de la souffrance des Burkinabè. Vivement la justice. Oui Séquestrer tous les biens mal acquis des dignitaires de l’ancien régime, mettre aux arrêts les responsables du CDP, Front Républicain, ADF/RDA, FEDAP/BC. Le peuple aura confiance à sa justice en une semaine.

  • Le 3 décembre 2014 à 11:26, par KONE En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Le règne de dieu est basé sur la justice et l’équité ; c’est adire il faut créer un environnement d’indépendance de la justice de respect des principes et droits fondamentaux au travail, la création d’opportunité d’emploi pour tous basé sur la reconnaissance des mérites des uns et autres sans considération parentale ni influence des hommes forts placés au haut lieu . il faut revenir sur la véracité des concours et test de recrutement dans une dynamique d’éthique et de recherche des vraies compétences avérées à travers le sérieux dans l’organisation des tests de recrutement.
    Il faut une plus grande justice sociale et mettre les acteurs qui juge de faire très attention au serment qu’ils ont prêter pour être honnête dans le jugement que se soit un riche contre un pauvre un employer contre un ministre il faut de l’éthique et le vrai jugement sans corruption
    Le palais de bobo dioulasso n’a pas été brulé pour rien cela fait suite à un ras de bol , une déviation de la justice , une mort de la justice qui a laisser place à l’injustice et la corruption généralisée la course vers la recherche du gain facile par la corruption même s’il faille assassiné le pauvre qui n’avait plus de recours malgré sa raison ces pratiques étaient monnaies courantes au sein de notre justice , il faut que tout cela cesse pour restaurer la confiance entre la justice et les justiciables .
    Le pays a sombré dans une corruption sans cesse croissante qui a gan grainer le haut sommet l’appareil politique qui a fait beaucoup de compromission dans des dossiers pendants 27 ans
    Il faut ressortir tous ces dossiers et les passés en jugement le plus tôt possible pour donner confiance aux peuples que la justice qui était morte enterré au Burkina s’est ressuscité avec le 30 octobre 2014 avec la révolution
    Tous ceux qui ont commis des crimes économiques dilapider les biens et ressources de l’états qui se sont impliqués dans des affaires louches de destructions des biens publics devront répondre de leur actes et ne doivent plus jamais être habilité a gérer des postes stratégiques du privé ou publiques du fait de leur esprit de destruction des valeurs dans un des pays les plus pauvres au monde où la moitié de la population vit avec moins de 500 FCFA par jour
    Il faut revenir sur le sens de l’intégrité dans la gestion des affaires et l’orientation résultat et de compte rendu à travers la définition claires des objectifs et mission de chaque entité, la transparence dans la gestion la motivation des hommes la valorisation des compétences plutôt que celles de la médiocrité
    Il faut recréer un environnement propice à l’émergence de la justice sociale de la démocratie qui tienne compte de la base de nos jeunes des personnes les plus défavorisées et donner la chance a ceux qui sont les plus méritants de pouvoir aussi obtenir quelques choses . il faut valoriser le mérite partout et cultiver l’excellence plutôt que la médiocrité éviter la corruption et faire la justice au pauvres et aux riches de la même manière sans écrasé l’orphelin ni la veuve dans son droit sanctionner les juges qui auraient abuser de leur prérogatives pour refuser de dire le droit et accepter la corruption et la violation des droits des citoyens parce qu’ils auraient soif de vite obtenir du matériel et des gains faciles il faut même les révoquer de leur fonction pour manque de respect de la déontologie et l’éthique dans leur fonction
    Ce sont ces valeurs que le citoyens Burkinabé attend avec impatience pendant 27 ans ont les avait perdu et nous pensons que cela va revenir incessamment avec la transition
    Ce nettoyage n’est pas une chasse à la sorcière encore moins des scène de jalousie c’est pour quoi il faudra établir des preuves sérieuses avant de pouvoir s’empreindre a qui que ce soit .
    Mais c’est condition de nettoyage de notre environnement économique et social culturel étaient plus que nécessaire pour redonner confiance à un peuple dont la majeure partie qui n’était pas dans le CDP a croupi dans une misère une frustration grandissantes en regardant l’injustice l’impunité la corruption le pillage du pays sans vergogne par un groupuscules de gens qui ont sucer tout ce qui est richesses de ce pays l’or , le coton , le carburant et j’en passe la sonabel pendant ce temps les jeunes et la moitié de la population a perdu les repères car rien ne leur était destinés
    Il faut revenir sur les vertus et valeurs d’équité de justice de recherche de toutes les entreprises a attendre leurs objectifs leur mission leur rêves avec obligation de résultats et de compte rendu. Nous sommes un pays pauvre nous n’avons pas le droit de permettre que des individus mal intentionnés dilapident les rares ressources étatiques et des nos sociétés Ceux qui se seraient rendu coupables ou complice des mauvaises manœuvres frauduleuses du régime de Blaise compaore ou servir de canaux de dilapidation devront être automatiquement remplacés pour asseoir des hommes et des femmes plus intègres qui du reste ont été maltraité pendant 27 ans parce qu’ils ont refusé de se souiller dans le système mauvais
    C’est en ces termes et condition que la confiance sera restaurée je pense
    La démocratisation de la politique est, sans doute, un des projets les plus excitants de notre temps. C’est un projet qui se déroule dans chaque région du monde, y compris dans le sud, qui, pour des raisons et pendant des périodes plus ou moins prolongées, a connu l’autoritarisme prolongé avant que les systèmes politiques ne s’ouvrent à nouveau. Cependant, contrairement aux débuts de son exploration à partir de perspectives différentes et multiples qui ont pris en compte l’histoire, le contexte et la culture, la démocratie est réduite, de nos jours, à un condensé de politiques électorales multipartites à partir des expériences de quelques pays occidentaux. Le multipartisme a, à son tour, été le premier élément de mesure de la « bonne gouvernance ». La conséquence en a été la production d’une notion unique des processus démocratiques appliqué partout sans tenir compte de l’histoire, du lieu ou de l’environnement sur lequel un ensemble de critères techniques conçus à partir d’expériences occidentales étroitement définies et contestables. Les champions de cette perspective sont si convaincus qu’ils ont transformé leur version de la démocratie en un élément clé des conditionnalités politiques qui sont appliquées aux pays en développement du sud dans leurs négociations sans fin avec les institutions financières internationales, les donateurs bilatéraux, aux investisseurs privés.
    Mais ce ne sont pas uniquement les officiels et les institutions du nord qui ont adopté et mis en pratique une notion toute faite, technocrate de la démocratie et de la gouvernance. Aux mains des officiels du sud, la limitation de la théorie et de la pratique démocratique au pluralisme électoral a encouragé une culture où la démocratie est limitée uniquement à des élections périodiques dont les règles sont détournées et l’organisation entachée d’irrégularités. Cette situation a créé des mécontentements généralisés aussi bien contre les principes politiques étroits et les fondements sur lesquels le projet démocratique contemporain est construit ainsi que l’abandon des fondements sociaux, économiques et culturels sur lesquels la démocratie vraiment représentative et responsable peut s’appuyer et durer. Partout dans le monde, y compris dans les « nouvelles démocraties » du sud, la demande populaire exige l’institutionnalisation de systèmes démocratiques qui sont capables, au-delà de la politique multipartite et l’organisation d’élections périodiques, de répondre aux aspirations de justice sociale et de progrès, de sécurité économique et de dignité personnelle, et la participation quotidienne et la responsabilité. Ces demandes sont accentuées par les conséquences néfastes sur les pays, les communautés et les peuples des processus contemporains de mondialisation mus par des forces et des visions néolibérales.
    Les limites des expériences et transitions démocratiques en cours dans le système international contemporain en général et les pays du Sud en particulier requièrent des efforts concertés au-delà des notions prédominantes et de plus en plus étroites de démocratie et de gouvernance afin de récupérer le concept et améliorer notre compréhension des processus et enjeux auxquels font face les pays du sud dans la construction de gouvernements vraiment représentatifs. Au centre de cette tâche de récupération et de cette opportunité de renouveau qu’elle offre il y a la notion de justice sociale. Quelle que soit la manière dont le terme est utilisé, la démocratie ne peut prospérer si elle n’est pas fondée sur la justice sociale, étant entendu que dans chaque système politique, la justice sociale est partie intégrante de l’articulation et de l’exercice de la citoyenneté. Les dimensions de justice sociale qui doivent être prises en compte dans la construction de projets démocratiques durables sont multiples. Elles comprennent les relations sociales de base qui sous-tendent l’économie et la société, le contrat social entre Etat et société, les préoccupations de bien-être de la majorité des populations, les relations ville-village, les droits humains des peuples à la fois en tant qu’individus et en tant que communautés, les droits des minorités et des peuples indigènes, les droits des femmes, l’égalité des genres, et la protection des enfants et des groupes vulnérables. Les participants au quatrième institut sud-sud seront invités à explorer ces questions et d’autres dimensions de la corrélation démocratie-justice sociale, en analysant les écarts dans les théories dominantes sur la démocratie et en examinant comment les expériences empiriques prennent en compte et répondent aux aspirations populaires pour l’inclusion et la justice.
    La démocratie est un système de gouvernement. Il nous informe sur la manière dont les vies des citoyens sont ordonnées, comment les citoyens interagissent les uns avec les autres, et comment ils perçoivent l’état et ses structures. La gouvernance sous-entend plus que les institutions de l’Etat. Elle comprend également les stratégies, tactiques et le savoir qui informent l’action politique. Nombre de citoyens ont des attentes légitimes que l’un des dividende de la gouvernance démocratique devrait être l’accès à une large gamme de services sociaux. Ils réclament également que l’état démocratique qu’ils ont aidé à mettre en place à travers leurs luttes soit socialement inclusif, responsable et représentatif. Une étude comparative des luttes autour de ces questions devrait révéler l’émergence de nouvelles formes de participation et de contestation populaires, de nouvelles expérimentations dans l’action collective dans les nouveaux mouvements sociaux qui se sont développés, les exercices de responsabilité populaire, et des manières novatrices d’organiser, d’élaborer des stratégies, d’exprimer la solidarité et de réinventer les liens sociaux. Afin de capturer ces aspects et intégrer leur apport dans nos analyses, il serait nécessaire d’entreprendre des analyses en profondeur des systèmes démocratiques « existants ». Le quatrième institut sud-sud offrira aux participants l’opportunité d’entreprendre de telles analyses.

  • Le 3 décembre 2014 à 11:32, par YIRMOAGA En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Si le politique ne s’ingère pas dans la juridiction, les juges feront leur boulot avec honneur.Il y a l’enrichissement illicite et le politique trouve normal ? Qu’est ce qu’un magistrat peut contre un système ? Un exemple, Zakaria Sawadogo ex maire de Nongremassom, l’homme politique , le maire , l’arnaqueur le plus corrompu de la scène politique par le biais de la vente de parcelles, d’espaces réservés, de terrains à POLsego, dealer et falsification de timbres fiscaux, bref,une gestion mafieuse qui l’a rapproché de François, enfin un exemple où la justice ne pouvait rien tant qu’il était couvert par le politique ? Heureusement que le peuple l’a un peu saigné le 31 Novembre par le saccage d’une infime partie de ses biens ?

  • Le 3 décembre 2014 à 11:34, par gawatchè En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    une justice accessible aux justiciables, une justice nettoyée de tous ces maux (corruption, laxisme etc.) voilà ce qu’il nous faut !

  • Le 3 décembre 2014 à 13:57, par 007 En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Une belle analyse mais je pense que vous avez omis les problèmes des autres acteurs de la Justice que sont les greffiers et les GSP. Ce personnel aussi a des revendication qui dorment depuis belle lurettes et aucune justice ne pourra se faire sans résoudre celle interne

  • Le 3 décembre 2014 à 14:39, par Wuroyiretian En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Mr le magistrat, je veux juste comprendre :
    - "supprimer le principe de la notation, en permettant au magistrat d’avancer automatiquement, sauf cas de sanction disciplinaire" : Cette mesure vaudra-t-il seulement pour le corps des magistrats ou aussi pour les autres corps tel celui de la santé, de l’enseignement... des corps armés etc...? ou l’est-elle déjà dans ces corps et que vous vous en êtes privés ?
    - "supprimer le pouvoir hiérarchique conféré au ministre de la justice sur les magistrats du parquet,..." : D’accord pour la séparation des pouvoirs. Mais quelle autre instance, quelle autre autorité (extérieure) controlerait, aurait droit de regard sur les inévitables dérives ou excès de ce corps (des magistrats qui ne sont pas Dieu) et qui comme tous les autres corps sont normalement solidaires pour la défenses de leurs intérêts, de leur honneur ?
    JE VEUX JUSTE COMPRENDRE.

  • Le 3 décembre 2014 à 14:58, par Wuroyiretian En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Oui à tout ça mais que la justice elle-même fasse un "ajornemento" en son propre sein. Tout n’était quand-même pas régi, téléguidé par l’A-HAUT (pouvoir) non !!!

  • Le 3 décembre 2014 à 15:33, par lewang En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Avant tt propos je veux dire à l’internaute KONE que son message est trop long et s’il a des idées à emettre qu’il écrive son livre. Il ne faut occuper la plage des internautes ici. Ceci dit je trouve que la question de la justice est simple. Il suffit d’etre juste et équitable à tous les niveaux. C’est là que l’écrit me parait très pertinent avec les propositions concretes. Comment on peut etre juste si le président de la cours supreme est nommé par le président de la Republique ? Peut il honnetement faire quelque chose à son encontre sans ne pas descendre l’accessenceur ? c’est juste là un exemple, toutes les implications qui font que la justice ne peut etre ni juste ni équitable chez nous.

  • Le 3 décembre 2014 à 16:07, par OUEDRAOGO En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Mon type je ne me reviens toujours pas quand ton parle de reforme judiciaire ,on ne voit que les Magistrats,et les autres ( Greffiers et G S P ) de quel famille sont ils ? c’est très ingrat de votre part quand ont parle que de soi même dans une famille.pendant les audiences vous les faites seul ?vous n’avez toujours pas compris ce changement ,et votre réveil sera cauchemardesque.

  • Le 3 décembre 2014 à 18:28, par tinga En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Il n’est pas permis à n’importe quel quidam de comprendre et de parler des questions concernant l’indépendance de la justice.Je vois que l’internaute le wuroyiretian ne connait rien du fonctionnement de la justice.Tu oses comparer les magistrats aux autres fonctionnaires !Les juges détiennent un pouvoir du fait de notre constitution de même que le législatif et l’exécutif.C’est comme ça que ça fonctionne dans tout État de doit.ok quant tu auras un problème, tu verras l’importance d’une justice indépendante dans un pays.

  • Le 3 décembre 2014 à 23:28, par Harebene En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    La réforme de la justice ne saurait se faire dans un court délai car voyez vous nombre de nos concitoyens croupissent dans des prisons pour des affaires mal ou pas jugées. D’autres sont dépossedés de leurs biens sans autres formes de procès. Tenez pour exemple un conseiller municipal d’un village qui est esté en justice pour des faits avérés de faux et usage de faux (la police ayant bouclé en bonne et due forme une enquête sur le dossier), que la justice refuse de juger et ce dernier de continuer à narguer la population. Où est la justice ? Et des faits similaires sont légion... Le boulot sera grand. Union de prière

  • Le 4 décembre 2014 à 11:39, par Le Debf En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Bonjour,
    Je suis pour l’indépendance la Justice et des magistrats. Cependant, il faut qu’on s’entende. Le juge ne peut pas s’asseoir sur des dossiers sous prétexte qu’il est indépendant et penser que rien ne se passera. De même, il n’est pas concevable que le magistrat avance automatiquement même s’il ne travaille pas. Il faut bien que quelque part il y ait un organe d’appréciation qui permet que comme partout, certains avancent en 2 ans, d’autres en 3 ans et certains autres en 1,5 an ; parce qu’ils ne fournissent pas le même effort ou la même qualité de travail. Appelez cette structure Conseil supérieur de la magistrature ou je ne sais quoi d’autre. C’est sa composition et sa façon de fonctionner qui seront importants. Il est à mon sens exclu, sous couvert d’indépendance, de faire du juge un petit Dieu, payé par le citoyen ou justiciable, mais qui ne répond devant personne de ce qu’il fait (ou ne fait pas quand même il est censé le faire).

    C’est cela aussi la justice sociale.

  • Le 4 décembre 2014 à 13:07, par Wuroyiretian En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Il est des réactions qui sont dignes de Tigre prêt à déchirer qui il pense lui retirer sa proie. Telle est celle de ce mr Tiga qui se croit tout permis parce que juge et donc du Législatif "pissant" sur tout et surtout sur les "QUIDAM" Chapeau bas "son haltessime". C’est vrai les deux autres pouvoirs l’Exécutif et le Législatif sont l’émanation du peuple et pas l’autre qui sest à la tête des "quidam". Heureusement qu’ils sont plus noubreux ceux du Législatif à reconnaitre le pouvoir du peuple que les me. Tiga
    Je suis au garde-à-vous Me.

  • Le 4 décembre 2014 à 15:09 En réponse à : Justice au Burkina Faso : Quelles mesures urgentes pour restaurer la confiance ?

    Ce n’est pas seulement la justice qui a mal en son sein. Il faut revoir aussi tous les corps de contrôles dont les membres ne sont pas souvent outillés pour conduire des audits ou autres missions de contrôle. Tout le monde savait du temps de l’inspection générale d’Etat (actuelle ASCE) que la plupart des inspecteurs y étaient nommés parce que déchus de leurs anciens postes : ministres, SG, Directeur, ... Ils y allaient le cœur brisé et travaillaient à contre-cœur. En principe, les membres des structures de contrôles devraient être recrutés par concours et la durée de leurs fonctions ne devrait pas dépasser trois ans car les textes régissant les services qu’ils contrôlent évoluent rapidement ; poussant souvent les contrôleurs à produire des rapports inexacts. Rapports qui créent des problèmes pour les agents contrôlés. Sous nos tropiques, même blanchi plus tard, un contrôlé restera à jamais aux yeux des citoyens comme une mauvaise personne.

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