"Connaître la valeur d’une marchandise est très important pour un douanier, car c’est sur cette base qu’est acquise la taxation". C’est en ces termes que le directeur général des Douanes du Burkina Faso a situé l’importance de l’atelier de Ouagadougou. Selon M. Antoine Zoungrana, cette rencontre vient rompre les anciennes méthodes de taxation en douane.

Avant, l’évaluation en douane se faisait sur la valeur transactionnelle de la marchandise. Cette valeur était donnée par le commerçant. Vu la complexité du commerce international et les risques qu’une telle méthode pouvait comporter, l’OMC a défini des règles applicables par ses 146 pays membres. Pendant cinq jours, les participants venus du Burkina Faso, du Niger et du Sénégal seront à l’école des méthodes d’évaluation, de l’évaluation des risques et de la lutte contre la fraude.

L’atelier régional de Ouagadougou fait partie du programme de Doha d’assistance technique pour l’année 2003. Cette assistance s’adresse plus aux pays en développement et aux pays les moins avancés. La formation devra à terme permettre aux participants de transmettre les connaissances acquises aux autorités d’autres institutions et départements ministériels. Elle aidera, selon le représentant de l’OMC, à partager les préoccupations des uns et des autres.

Car "l’un des principaux objectifs des administrations douanières depuis la mise en application de l’accord de l’OMC demeure la plus grande fluidité dans les opérations commerciales à travers l’allégement des procédures de dédouanement" a rappelé M. Zoungrana. Deux consultants à l’OMC, Michel Adraste de France et Antoine Manga du Cameroun assureront les modules de formation de cet atelier régional.

Jolivet Emmaüs Sidibé
PAG BELEGUEM
Sidwaya