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Consolidation de l’Etat de droit au Burkina : Une convention tripartite pour rendre la justice plus accessible aux pauvres

Publié le jeudi 11 juillet 2013 à 22h36min

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Consolidation de l’Etat de droit au Burkina : Une convention tripartite pour rendre la justice plus accessible aux pauvres

Le ministre burkinabè de la Justice, Dramane Yaméogo, l’ambassadeur du Japon, Masato Futaishi et le représentant résident du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Burkina Pascal Karorero ont procédé, ce jeudi 11 juillet 2013 à Ouagadougou, à la signature d’une convention.

A travers cette signature de convention, le Japon s’engage en collaboration avec le PNUD, aux côtés du Burkina Faso pour contribuer à la consolidation de l’Etat de droit et faciliter l’accès à la justice aux personnes démunies.

D’un montant de 283 millions de yens, soit 1 milliard 500 millions de francs CFA, ce don du gouvernement nippon est octroyé dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Renforcement de la Gouvernance au Faso que conduit le ministère de la Justice.

Politique nationale de Justice

La présente initiative, assure le ministre de la Justice, s’inscrit parfaitement en droite ligne de la Politique Nationale de Justice 2010 -2019.

Et de rappeler des orientations de cette politique nationale de justice : « La loi fondamentale garantit aux citoyens un certain nombre de droits, de libertés et de devoirs fondamentaux dont la défense passe par la justice. De manière générale, celle-ci a pour fonction principale de réguler au plan juridique les rapports sociaux conflictuels afin de faire régner la paix sociale. La justice est ainsi la clé de voûte de l’Etat de droit ».

Il ajoute : « Consolider la justice, c’est renforcer l’Etat de droit et assurer la promotion et la protection des droits humains. Au cœur de l’Etat de droit la justice doit fonctionner de manière crédible. Les mesures en faveur de la crédibilité de la justice s’orientent d’une part, vers la restauration de la dignité de la justice dans tous les aspects, et d’autre part, vers l’amélioration de la qualité de ses services judiciaires. Bien appréciée, la justice sera acceptée par les justiciables ».

Les objectifs du projet d’appui à la consolidation de l’Etat de droit et d’accès à la justice pour les populations pauvres au Burkina Faso sont les suivants :
- La formulation et la mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités des forces de sécurité et de défense en droits humains ;
- L’amélioration de l’accès à la justice par les pauvres ;
- Le renforcement des capacités et appui institutionnel à la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) ;
- Le renforcement de la sécurité urbaine et la lutte contre la prolifération des armes légères.

Selon le représentant résident du PNUD, les interventions dans le cadre de ce projet se veulent être suffisamment ciblées pour viser non seulement les domaines où les besoins sont déjà définis, mais aussi pour arriver à une concentration suffisante pour produire des résultats tangibles. Pascal Karorero a parlé de suivi-évaluation en vue de surmonter les faiblesses constatées dans le passé.

Accord conforme à la déclaration de Yokohama

L’Ambassadeur Futaishi s’est félicité de la signature de la présente convention en ce sens qu’elle s’inscrit en droite ligne des résolutions de la TICAD V.

« Je me réjouis de la signature de cet accord de coopération, car il est conforme aux actions à mettre en œuvre, en matière de consolidation de la paix, de la stabilité, de la démocratie et de bonne gouvernance qui sont mentionnées dans la Déclaration de Yokohama, adoptée lors de la TICAD V, tenue à Yokohama du 1er au 3 juin 2013. Les participants ont bien mentionné dans ce plan d’Action que la paix et la stabilité sont les conditions fondamentales préalables du développement socioéconomique en Afrique », a indiqué le diplomate japonais.

Et d’ajouter : « La paix et la stabilité, la démocratisation et le respect des droits de l’Homme ainsi que la prévention des actes de violence sont maintenant des enjeux importants au développement de la communauté internationale. L’Etat de droit et l’accès à la justice des personnes vulnérables constituent des piliers essentiels de la gouvernance démocratique et contribuent à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix et de la stabilité ».

Un engagement du gouvernement nippon en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent qui pourrait s’expliquer aussi par le lourd tribut que le pays du soleil levant a payé dans l’attaque par des terroristes du complexe gazier de In Amenas en Algérie en janvier 2013. En effet, une dizaine de Japonais font partie des victimes de l’attaque.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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