Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
La vingt-et-unième Assemblée générale des Sociétés d’Etat du Burkina Faso s’est achevée ce vendredi 28 juin 2013 à Ouagadougou, par de fortes recommandations du Premier ministre Luc Adolphe Tiao. C’est lui qui a en effet présidé, au nom du Président du Faso, la clôture de ladite Assemblée générale.
Les recommandations formulées par LAT sont au nombre de cinq.
La première vise le renforcement du rôle et de la responsabilité des conseils d’administration afin d’y instaurer définitivement, indique le Premier ministre, la bonne gouvernance d’entreprise.
Présidents des conseils d’administration interpelés
« Le développement économique et l’atteinte des objectifs de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) dans notre pays passent nécessairement par la bonne gouvernance de nos sociétés et chacun dans la position qui est la sienne doit jouer pleinement son rôle et assumer son entière responsabilité pour une gestion de ces structures », a ajouté LAT.
Et d’inviter les présidents des conseils d’administrations à veiller à ce que le conseil d’administration assure efficacement le contrôle permanent de la gestion assurée par le directeur général, précise les objectifs de la société et l’orientation qui doit être donnée à son administration.
Commissaires aux comptes invités à aller plus loin dans leurs rapports
La deuxième recommandation du PM Tiao s’adresse aux commissaires aux comptes des sociétés d’Etat. Tiao les exhorte à mieux éclairer à travers leurs rapports afin de faciliter la prise de décisions idoines et l’assainissement des comptes des sociétés.
Car, « les principales faiblesses dans la gestion de nos sociétés d’Etat sont toujours mises en évidence dans les rapports des commissaires aux comptes mais ces rapports ne tirent pas des conclusions auxquelles conduisent ces irrégularités sur les résultats ».
Les comptes de la SONAPOST non validés par l’AG
Et le chef du gouvernement de se féliciter de la décision du cabinet WorldAudit Corporate S.A de ne pas certifier les comptes de la SONAPOST après constat de graves anomalies. Là-dessus, le Conseil d’administration de la Société a été invité à prendre les mesures diligentes pour régler dans les meilleurs délais ces anomalies.
Lutte contre la corruption
La troisième recommandation du Premier ministre est relative à la lutte contre la corruption. L’amélioration de la compétitivité de notre économie, et partant de nos entreprises, dit-il, est tributaire d’une bonne gouvernance des entreprises. Et d’inviter les responsables des sociétés d’Etat à renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption en créant des comités anti-corruption.
Plan de restructuration pour la SONABEL et la SONHABY
La quatrième exhortation de Luc Adolphe Tiao concerne la SONABEL et la SONABHY. La situation de la nationale des hydrocarbures devient chaque année préoccupante, selon le Premier ministre.
Quant à la SONABEL, elle enregistre aussi un déficit pour la deuxième année consécutive. « Il nous faut réfléchir à un plan de restructuration de ces deux entreprises stratégiques de service public dans les meilleurs délais », préconise Tiao.
Tendre vers les standards internationaux
Dans sa cinquième et dernière recommandation, Luc Adolphe Tiao a exhorté les sociétés d’Etat du Burkina à aller vers la certification à des normes pertinentes pour leurs activités. A l’image de la SONABHY, certifiée ISO 9001 version 2008.
Car, « la réalisation, d’une part, de la double mission de service public et d’obligation de résultat assignée à nos sociétés et, d’autre part, la nécessité de faire de nos sociétés des entreprises dynamiques, compétitives et rayonnante au niveau national et international commandent que ces sociétés soient gérées conformément aux normes et standards internationaux ».
Performances chez certaines sociétés d’Etat
En attendant de voir les résultats de la mise de ses recommandations, le Premier ministre Tiao s’est par ailleurs félicité des performances d’un certain nombre de sociétés. Il a cité l’AGETEER, la LONAB, l’ONEA, la SONAGESS, la SONATUR, le BUMIGEB, la SOPAFER-B.
LAT a également salué les performances des établissements de prévoyance sociale que sont la CNSS et le CARFO qui, à eux seuls, ont réalisé un résultat net global de 45, 450 milliards de francs CFA en 2012, soit 65,63% du résultat net bénéficiaire de quinze sociétés.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 29 juin 2013 à 21:09, par Au nom de la démocratie En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
Que du chantage, ombrien de rapports de détournement dorment dans les tiroirs, la politique du parler sans agir, on en a assez. Les rapports sans effets, votre recommandation c est de l eau versée sur le dos d un canard. Il y en a vraiment marre. Open your eyes please. It s just shameful
2. Le 30 juin 2013 à 07:36, par Le Sage En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
Mais, Cher Monsieur, à partir du moment où les directeurs Généraux sont nommés par des hommes du pouvoir, que des détournements éhontés sont frauduleusement faits au profit de ces mêmes hommes politiques, comment voulez-vous atteindre ces objectifs ? LAT tu es bon, mais la culotte-là te dépasse. On ne peut pas scier la branche de l’arbre sur laquelle on est assis ou perché. La problématique est simple : que l’on arrête la voyoucratie politique dans notre pays, sinon comment comprendre que que des sociétés vitales et viables comme la Sonabhy et la Sonabel soient déficitaires alors qu’elles ont le monopole au Burkina Faso ? La mal gouvernance se trouve là et les citoyens voient tout.
3. Le 30 juin 2013 à 08:28, par Alexis En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
Et depuis quand avez vous vu une économie compétitive et dynamique qui soit basée sur le secteur publique ? Le secteur public est généralement connu pour son inefficacité et son inéfficience. Il faudrait vraiment être plus pragmatique et se focaliser sur le secteur privé qui est créateur de richesse pour une économie. Il faut arrêter d’embaucher à tout va ces fonctionnaires qui n’ont aucun sens du bon service et se tournent les pouces à longueur de journée. A ce rythme là, notre économie continueras d’agoniser et les jeunes se retrouveront au chômage et dans une précarité et sans précédent. Et vous savez mieux que moi, que la précarité est source de plusieurs maux.
SVP essayez de dynamiser le secteur privé si vos voeux sont des plus sincères
4. Le 30 juin 2013 à 09:57, par ANTI CORRUPTION En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
Mr le Premier Ministre , bien dit quand vous dites facteurs d’une économie compétitive !!
Mais Mr le Premier Ministre, cela passe par un mode de recrutement d’agents clair et transparent aux yeux de tous.
je profite de l’occasion pour attirer votre attention sur le mode de recrutement de la CNSS. Au lieu de passer par l’ANPE, elle préfère passer par des cabinets (CAFEC-KA) qui ne sont pas crédibles au vu et au su des personnes.
Les dirigeants de cette boîte me déçoivent beaucoup avec la complicité notoire de ce cabinet .
Mr le Premier Ministre, ouvrez l’oeil là-dessus !
Le 1er juillet 2013 à 12:38, par Mires En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
La CNSS est elle la seule à passer par les cabinets ? ne chercher pas des poux sur des canes rasés et l’ANPE ?.
5. Le 30 juin 2013 à 20:11, par l’observateur... En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
à L’AGETEER tout n’est pas clair il y’a les chantiers à problèmes qui ont été masqués...et les cantines du DAAF et du DG (enveloppes des entreprises dans la passation des marchés....) c’est le DAAF qui est le Robert Bourgi de la maison ah ah ah ah enquêtez auprès des entreprises................hihihihihihi.
6. Le 1er juillet 2013 à 07:45, par un frère En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
LAT= Des maux et rien que des maux.
LAT= Une cloche dont le son ne depasse le seuil de sa propre demeure.
LAT = Un homme triste, embourbé dans la merde du CDP.
LAT = Un homme en perte de repere.
Si je peux vous donner un conseil, arrêtez de flirter avec le diable
7. Le 1er juillet 2013 à 10:15, par Eric En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
On n’est pas assez ambitieux !
Pendant que des pays envisagent des projets de champ solaire de 1000MW, nous on nous pompe l’air avec des centralettes de 20MW. Si au moins on mettait ces centrales dans des zones où le besoin était criard (zone non lotie, provinces peu desservies).
8. Le 1er juillet 2013 à 10:45, par Hitler En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
Je suis désolé de savoir que la SONATUR a été félicitée par le PM. Voilà une société d’état qui n’arrive même pas à satisfaire ses clients qui ont souscrit aux parcelles depuis 2011 et qui ne sont toujours pas satisfaits et un PM félicite une telle société. Monsieur le PM ! n’encouragez pas la médiocrité quand même. Je suis déçu si c’est comme ça l’objectif des rencontres, vaut mieux laisser tomber.
Tchrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!!
9. Le 1er juillet 2013 à 13:39 En réponse à : Sociétés d’Etat du Burkina : Cinq recommandations de LAT pour en faire des facteurs d’une économie compétitive
M. Le Premier, il n’y a que la CNSS du Burkina qui fait des résultats nets positifs (Bénéfices) !! Cela devrait vous interpeler : quelque part, quelque chose n’est pas fait !!!!!