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Désignation d’un héros national à l’Union Africaine : Les autorités du Faso à l’épreuve

Publié le vendredi 22 février 2013 à 21h15min

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 Désignation d’un héros national à l’Union Africaine : Les autorités du Faso à l’épreuve

Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’Union Africaine prévue pour cette année 2013, la Commission de l’Union Africaine a décidé de rendre hommage aux héros des différents pays membres. Cet hommage consiste à afficher les portraits de ces héros au siège de l’institution à Addis Abeba. Les images de héros tels Kwamé N’krumah (Ghana), Nelson Mandela (Afrique du Sud), Patrice Lumumba (RD Congo)…y trônent déjà. Ce sont au total 54 photos représentant les héros des 54 pays membres qui doivent y figurer à terme. Mais le héros du Burkina Faso se fait toujours attendre. L’attente risque même de durer encore pendant longtemps parce que l’identification de cet oiseau rare n’est pas chose aisée pour les autorités actuelles du Burkina.

En effet, étant donné qu’il faut un et un seul nom, on se demande bien qui sera désigné « Héros du Burkina » par les autorités de la 4e république. Le président Blaise Compaoré, on s’en souvient, avait élevé 4 personnalités au rang de héros nationaux lors de son message à la nation du 11 juin 1991. Ce sont Ouezzin Coulibaly, Phillipe Zinda Kaboré, Nazi Boni et Thomas Sankara.

Avec ce pléthore de « dignes fils », on se demande bien si d’aucuns appelleront au referendum pour identifier le héros du Faso pour satisfaire à la requête de l’institution continentale ou bien vont-ils simplement s’élever au dessus des considérations pour reconnaitre le mérite et la place du héros de la révolution, Thomas Sankara qui ne souffre d’aucune contestation objective au Burkina comme en Afrique.

Les autres ne déméritent pas, mais l’aura de Thomas Sankara est sans commune mesure. Il continue d’influencer et d’inspirer de nombreuses personnes à travers le monde. Les autorités burkinabè se résoudront-elles à accepter l’évidence en transmettant le nom et le portrait de Sankara à la Commission de l’UA ?

La question est loin d’être tranchée et cette requête de l’Union africaine sonne comme une épreuve pour les hommes du pouvoir.

MUTATIONS N° 23 du 15 février 2013. Bimensuel burkinabé paraissant le 1er et le 15 du mois (contact :mutations.bf@gmail.com)

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