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Solange Pitroipa : Ma candidature en Belgique a surpris nos autorités

Publié le lundi 13 décembre 2004 à 10h11min

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Pour une première, c’en est vraiment une. Une Burkinabè dans le landerneau politique belge. Surtout qu’elle était à un doigt du siège dans le parlement bruxellois. Qu’à cela ne tienne. Solange Pitroipa remet ça à plus tard.

Et à ce qui se présente, il n’y a pas de raison que cette native de Samandin qui s’est retrouvée en Belgique pour cause d’étude ne soit pas un jour une élue.

Et pourquoi pas ministre ! Sidwaya Plus l’a reçu dès qu’elle était en "mission" dans son Faso natal à l’occasion de la Francophonie. Elle aborde avec notre journal les questions liées à sa candidature, aux relations entre Bruxelles et Ouagadougou et ce qu’elle entend faire pour donner un plus à cette relation.

Sidwaya Plus (S.P.) : Qui est Mme Solange Pitroipa ?

Solange Pitroipa (S.P.) : Ma famille se trouve à Samandin (secteur n° 7). J’ai étudié au lycée St Joseph. Après le Bac, j’ai fait 2 ans de maintenance informatique. J’ai choisi par la suite d’aller poursuivre mes études en Belgique. Là-bas, j’ai fait l’expertise comptable. J’ai achevé mes études en 1998. En septembre de la même année, je fus engagée dans l’administration belge (la Fonction publique). J’etais tout d’abord responsable du recouvrement des taxes et tout ce qui est poursuites judiciaires pendant 4 ans.

Depuis trois ans, je suis responsable de la gestion du budget de l’Administration communale de Bruxelles. Je m’occupe de la rédaction, du suivi de la comptabilité générale et budgétaire pour le service de la culture. Je suis membre du mouvement réformateur (MR). A l’approche des élections, j’ai été sollicitée pour figurer sur la liste. En fait, c’est parce que j’analyse le budget pour les élus afin qu’ils puissent poser des questions au Conseil communal. Donc, ils ont voulu m’intégrer dans le groupe. Ils ont insisté pour que je figure sur la liste.

C’est ainsi que j’ai accepté. Donc, j’ai mené la campagne pour les élections régionales et européennes. J’ai eu beaucoup de voix, ça marché plus que des députés sortants. Cela a renforcé ma position au sein du parti. Nous avons perdu un siège de moins entre le PS et mon parti. Nous avons opté être dans l’opposition au niveau de la région. Mais, le parti est représenté au gouvernement fédéral. Le ministre des Finances et des affaires étrangères qui est du MR est maintenant commissaire à la coopération.

Sid. P. : Vous avez eu le BEPC en classe de 4e. C’est extraordinaire...

S.P. : C’est vrai. A l’école, j’avais toujours des facilités. Il ne me fallait pas toujours beaucoup d’efforts. J’étais dans l’équipe nationale de basket-ball. Etant donné qu’en 6e et 5e, j’avais de grandes moyennes, les professeurs ont décidé de m’inscrire comme candidate libre à ma 4e. C’est ainsi que j’ai réussi d’un coup à l’examen du BEPC.

Arrivée en Belgique, j’étais parmi les meilleurs de la promotion. Pendant que je travaillais, l’administration m’a inscrite comme candidate libre au cours à l’Ecole régionale d’administration publique. C’est comme l’ENAM. J’ai obtenu le diplôme de maîtrise en management public.

Sid. P. : Comment s’est faite votre intégration ?

S. P. : Vous savez, le budget est un document politique. Qui dit gestion de budget dit politique. J’assistais en fait à toutes les réunions. Je me suis sentie intégrée naturellement. Et puis, ils sont satisfaits de mon travail. Au fil du temps, ils me proposaient des avantages. Le président et le vice-président sont des amis. Ils savent que les Burkinabè incarnent le sérieux. Les Burkinabè sont beaucoup appréciés en Belgique. C’est très différents avec les d’autres nationalités qu’ils connaissent. Pour eux, j’étais la candidate idéal. En plus, c’était la première fois que l’Afrique de l’Ouest était représentée au niveau politique. Donc, j’ai accepté de jouer le jeu.

Ils m’ont nommée déléguée du parti aux relations avec le secteur professionnel. Pour eux, j’étais la candidate idéale. Parallèlement, je m’occupe aussi de Bruxelles-métropole-francophone. C’est un groupe de réflexion. On y trouve des Avocats, des Ecrivains...

Sid. P. : Etes-vous restés toujours burkinabè ?

S. P. : Oui. Mais, seulement il y a deux ans, ils ont insisté pour que je fasse ma demande de naturalisation. Donc, en janvier 2002, j’ai acquis la double nationalité belge et burkinabè. J’avais fait au moins cinq ans de fonction consécutive sans la demander. Je remplissais toutes les conditions mais je ne voulais pas.

Donc, à partir du moment où j’ai acquis la nationalité, je pouvais être sur la liste des élections communales et législatives. En Belgique, le MR est le seul parti où il y a des Africains au niveau fédéral. Nous avons mené la campagne avec le secrétaire d’Etat aux familles et aux handicapés, Mme Gisèle Nombila (congolaise). Mais, moi, ils ont beaucoup plus d’ambitions pour moi.

Sid. P. : Quel est l’objet de votre visite au Burkina ?

S. P. : Cela fait deux ans que je ne suis pas rentrée. Je suis venue à l’occasion du Sommet de la francophonie, rencontrer certaines personnalités et remercier celles qui m’ont soutenue pendant la campagne. Le parti m’encourage à être son porte-parole au Burkina. Donc, j’ai accepté venir pour une semaine.

Sid. P. : Quelles sont les personnalités que vous avez rencontrées ?

S. P. : J’ai rencontré le chef de l’Etat, Blaise Compaoré. J’ai vu auparavant le secrétaire permanent du FESPACO, Baba Hama, de même que le ministre des Affaires étrangères, Youssouf Ouédraogo.

Sid. P. : Qu’avez-vous tiré de vos rencontres avec les autorités burkinabè ?

S. P. : Le président du Faso, Blaise Compaoré m’a personnellement félicitée. Il était impressionné par le nombre de voix que j’ai recueilli. Ma candidature en Belgique a surpris nos autorités qui ne me connaissaient pas. Le président Compaoré a trouvé que c’était bien. L’ambassadeur Kadré Désiré Ouédraogo n’a pas manqué de me féliciter également, le ministre des Affaires étrangères aussi. Ils ne savaient pas qu’en Belgique des Burkinabè militaient dans un parti aussi important que le MR. J’ai eu des félicitations. Cela m’encourage bien.

Sid. P. : Parlez-nous de votre parti...

S.P. : Le MR (Mouvement réformateur) est un parti de droite. Didier Reindès en est le président. Le vice-président est Olivier Maingin. C’est un parti qui se bat pour défendre les intérêts des francophones. Vous savez que la Belgique est bilingue. Très souvent, les grandes décisions sont prises par les néerlandophones c’est-à-dire les Flamands. Donc, le MR milite en faveur des francophones de Bruxelles et de Wallonnie. Bruxelles, c’est la capitale de l’Europe.

Donc, les enjeux politiques sont très importants. Le MR veut que Bruxelles soit une entité propre. Car, il y a la mainmise des Flamands sur Bruxelles (87 %) Francophones et 13 % Flamands). Mais le pouvoir exécutif est partagé équitablement (50 %). Cela fait que lorsque vous n’êtes pas bilingue, le chômage est là. Donc, le MR se bat pour inverser la tendance. Le parti est favorable à l’adoption de la constitution européenne.

Sid. P. : Combien de sièges le MR a-t-il obtenu aux élections ?

S.P. : Nous avons obtenus 25 sièges et le PS 26. Donc, le PS a obtenu un siège de plus pour les élections régionales (parlement bruxellois). C’est la première fois que le MR n’est pas au gouvernement régional. Mais, au fédéral, le MR y est. En Belgique, nous avons un gouvernement bruxellois, flamand, wallon et fédéral (qui coiffe tout). Donc, c’est la première fois que le MR est dans l’opposition au gouvernement bruxellois. Le MR reste toujours un parti incontournable.

Sid. P. : Combien de voix avez-vous obtenues ?

S.P. : J’ai eu mille trois cent (1300) intentions de vote (voix). Mais dans d’autres partis des candidats ont eu 600 voix et ont été élus. Le MR est tellement grand (25 sièges) que cela ne me permettait pas de décrocher facilement un siège. Le fait de participer aux élections me prépare davantage aux échéances futures.

Sid. P. : Vous êtes dans le landereau politique belge. Que peut attendre le Burkina de vous ?

S.P. : Beaucoup. Je pense faire remonter la pente dans le domaine de la coopération bilatérale. Grâce aux différents contacts que j’ai, je crois que c’est possible. Avec le soutien des ministres du MR, il n’y a aucune raison que la pente continue d’infléchir.

Sid. P. : Quels seront vos axes d’intervention ?

S.P. : Interpeller. Demander. Vous savez les ministres, ils s’écoutent entre eux. Dans le même parti, il y a une certaine complicité. Ils doivent savoir que le Burkina a besoin de la Belgique. Dire que le Burkina n’est pas un pays nécessiteux et le sortir de la coopération actuelle. Je dis non. C’est une décision qui date de quelques années. Donc, je tiens à faire savoir que le Burkina a toujours besoin de la coopération belge surtout avec des ONG. C’est pour cela que j’ai tenu à ce qu’ils viennent au sommet de la Francophonie. Malheureusement, nos ministres n’ont pas eu de place. J’espère pouvoir les faire venir lors du FESPACO. De cette façon, on pourra redémarrer les relations au niveau de la coopération. Pour l’instant, c’est l’Afrique centrale, qui est beaucoup concernée par la coopération.

Sid. P. : Parlez-nous des Burkinabè de Belgique

S.P. : Quand j’étais étudiante, je militais dans l’association des Burkinabè de Belgique. J’étais la trésorière. Nous organisions des soirées burkinabè qui connaissaient des succès inédits. Mais, elle s’est effritée avec la rareté des étudiants par la suite. Nous n’étions donc plus nombreux. Il y a environ 600 burkinabè en Belgique. Aujourd’hui, on a une autre association des Burkinabè vivant en Belgique ouverte à tout le monde (étudiants, travailleurs...).

J’entretiens d’excellents rapports avec eux. Ils m’ont aidé pour ma campagne. Ils ont été toujours présents à toutes les manifestations que j’organisais. L’ambassadeur Kadré Désiré Ouédraogo m’a soutenue personnellement. Il m’a félicitée dans une interview récente au regard de mes résultats face à des députés sortants. Donc, le lien s’est ressoudé. Je trouve que les Burkinabè sont très bien intégrés en Belgique. Ils ont su mériter le respect des Belges par rapport aux s ressortissants d’Afrique centrale. Ils ont cet atout de personnes sérieuses.

Sid. P. : Que pensent-ils de votre carrière politique ?

S.P. : Les Burkinabè de Belgique étaient surpris d’apprendre que j’étais candidate aux élections. Je suis généralement très discrète. Mais, je dois dire qu’ils étaient très fiers. Ils ont pris contact avec moi pour me féliciter. Pour eux, c’était l’honneur du Burkina à travers ma candidature. Ils se sentaient beaucoup concernés. Cela m’a aidé énormément.

Sid. P. : Les ponts sont-ils coupés ou maintenus avec le Burkina ?

S.P. : Je me sens toujours burkinabè. On ne m’enlèvera jamais cela. J’ai toujours eu de toute façon un contact très facile avec les gens. Mais, j’ai fait partir il y a un an et demi, ma mère en Belgique. Je suis avec les Burkinabè. Quand il y a un événement, on se retrouve. Tout se déroule normalement. Au Burkina, je garde le contact avec mes amis. J’ai toujours mes amitiés d’enfance.

Sid. P. : Comment une burkinabè engagée politiquement est perçue par les belges ?

S.P. : Pour eux, c’est exotique. Ils m’ont suivie quand je menais la campagne. Ils m’ont posée des questions. J’ai eu plein d’interviews avec des journalistes de tous les médias. Quelque part, je peux affirmer qu’ils étaient contents de voir que la Belgique est très ouverte. Beaucoup de personnes m’ont appelée au téléphone pour me dire qu’elles votaient pour moi. J’ai été bien appréciée.

Sid. P. : N’est-ce pas difficile pour une femme étrangère de surcroît burkinabè d’être sur le champ politique en Belgique ?

S.P. : C’est vrai que c’est trop oser. Mais, cela valait le coup. Vous savez, nous avons beaucoup à gagner. C’est pourquoi, j’ai accepté accomplir cette mission non pas pour moi, mais pour mes arrières surtout. C’est une mission délicate de faire la politique ou de mener une campagne électoral pour le parlement Bruxellois. Il est vrai que j’étais assez dévouée. Je ne me suis jamais découragée parce que j’avais du soutien. Les gens m’ont encouragé. C’était facile comme si je l’avais déjà fait auparavant.

Sid. P. : Quelle est la position du M. R sur la question de l’immigration ?

S.P. : En Belgique les immigrés sont respectés. Au parlement belge, siègent quinze élus d’origine étrangères (Turcs, africains...). Au P.S., ils sont 14 sur 26. Les africains y sont beaucoup considérés et parfaitement intégrés dans la vie politique, sociale, économique de la Belgique qui est un petit pays avec beaucoup de richesses culturelles. Je tente de faire comprendre aux africains candidats à l’immigration de ne pas passer par des circuits mafieux. Quand je vois des immigrés morts noyés à la télévision, cela m’attriste. Je ne crois pas qu’il fallait risquer sa vie pour cela. L’Afrique dispose des plus grandes richesses de ce monde. Il nous suffit de les mettre en valeur.

Sid. P. : Et la position du M R ?

S.P. : Le M R est pour la citoyenneté. A partir du moment qu’on acquiert la nationalité il n’y a aucune raison pour qu’on soit considéré comme étranger. Donc, la citoyenneté, le droit et les devoirs constituent des priorités pour le M R. Le parti veille à tous ces aspects de manière à éviter toutes formes de dérives. Le M R œuvre pour que des étrangers n’ayant pas acquis la nationalité Belge puissent voter aux élections communales de 2006. Donc, tous ont mis la pression pour que cette loi soit votée au niveau fédéral. Le M R est un parti qui aime les étrangers et surtout l’Afrique. Voyez les actions de Louis Michel pour résoudre la crise au Congo.

Sid. P. : ....et la coopération entre la Belgique et le Burkina

S.P. : La Belgique est un pays qui aime beaucoup travailler avec l’Afrique. Les coopérants présents au Burkina sont contents et ne veulent même plus retourner. Mon souhait est que la situation s’améliore davantage. La coopération est excellente et parfaite. L’ambassade de Belgique le dit. Les belges respectent beaucoup le Burkina.

Sid. P. : Des actions sont elles envisagées dans le cadre de la construction d’écoles, de dispensaires ?

S.P. : Tout à fait. J’ai pris attache avec certains services et ministères dans ce sens. D’ailleurs, il y a une association "Marthe et Marie" qui m’a demandé d’être leur marraine. Cette association finance les études des jeunes filles. C’est une initiative dans le futur. J’ai bien accepté leur proposition. Je tiens à soutenir l’association afin qu’elle continue ses actions. Je compte encourager les opérateurs belges (qui sont déçus de l’Afrique centrale) à investir au Burkina. Très souvent, ils ne savent pas qu’au Burkina, il y a quelque chose à gagner. Donc, nous arrivons à les convaincre pour venir ici (Burkina Faso).

Sid. P. : ... Et pour vendre le Burkina en termes d’investissement auprès des membres du M.R

S.P. : C’est envisageable. Etant donné que je suis déléguée du parti en relation avec les secteurs professionnels. Quand je parle avec eux, je n’arrête pas de leur rappeler que je suis burkinabè. Et que ce pays a besoin d’eux. Ils m’entendent bien.

Sid. P. : Quel est votre meilleur souvenir du Burkina ?

S.P : Ce sont les amis. On faisait la fête tous les jours même si on étudiait. C’était agréable. Ça me manque beaucoup.

S. P. : D’après vous, quel est votre avenir politique ?

Sid.P : Bien. J’ai beaucoup de contacts. Les membres du MR sont très ouverts. Vous savez les Belges sont lents en amitié. Mais, une fois que vous l’avez, c’est pour de bon. Je n’ai pas eu de difficultés pour m’intégrer dans le M.R. Les valeurs culturelles du Burkina sont bien représentées en Belgique. Au niveau de ma commune, j’essaie d’œuvrer dans le sens d’un jumelage avec une ville du Burkina.

Je pense qu’un poste ministériel pourrait me revenir un jour. Donc, je croise les bras et j’attends. Je souhaite qu’il y ait la paix en Afrique. Que les gens se respectent en politique. A travers les médias, je constate que certains profitent en mal de la liberté de presse pour proférer des injures à leurs adversaires politiques. Pour se sentir grand, il faut peser les mots. je prie pour que le Burkina reste stable.

Interview réalisée par : Nadoun S. COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2004 à 15:49, par Admirateur En réponse à : > Solange Pitroipa : Ma candidature en Belgique a surpris nos autorités

    Juste pour saluer l’initiative du journal sidwaya qui nous a permis de decouvrir Solange Pitroipa !
    Je profite pour feliciter notre compatriote pour son aventure politique en Belgique ! Je souhaite avoir son cantact ( e-mail de preference) pour mieux faire connaissance avec elle !

    • Le 29 décembre 2004 à 17:04, par Pascal APIOU En réponse à : > Solange Pitroipa :En Belgique

      Solange P
      Parti du Burkina bientot plus d’une decenie on te retrouve en premiere ligne des journeauxnationaux et aussi au niveau Euro, je n’ai qu’un seul mot qui me vient aux levres " BRAVO " Bien connu en effet dans le monde du Basket Ball Burkinabe on se rend compte aujourd’hui qu’on le veuille ou pas que tu es une battante. L’exemple de Solange comme certains autres de nos aines est a suivre. Il n’ ya qu’une seule chose a savoir : en tout temps et en tout lieu il faut toujours cultiver l’excellence. Beaucoup de courage et de succes pour 2005
      Pascal APIOU
      NBC-Universal Vivendi
      New York

  • Le 24 mars 2005 à 11:08 En réponse à : > Solange Pitroipa : Ma candidature en Belgique a surpris nos autorités

    Bonjour
    Pourriez vous me communiquer le mail de Solange PITROIPA
    d’avance merci

    G.Paul-Roger NIKIEMA
    Rue Verdi BP 40713
    49007 Angers Cedex 01
    Tel : 0621597792
    Detective2@wanadoo.fr

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