On se souvient pourtant bien qu’avant de prendre fonction à la tête de la structure fédérale de football, le colonel Sita Sangaré l’a dit : « le sport féminin aura aussi une place de choix ». Et pour preuve, la direction du football féminin a été confiée à une dame. Jusqu’à présent, on ne comprend pas toujours pourquoi le championnat féminin si bien annoncé n’a pas encore débuté. Des problèmes financiers ?, me dira-t-on, étant donné que même chez les hommes, c’est le nerf de la guerre et qui fait souvent défaut.

Le football féminin au Burkina Faso est dans une grande léthargie. Voilà maintenant plusieurs années que les femmes n’ont plus de compétition à ce niveau. On se rappelle encore qu’il y a de cela quelques années, le tournoi des cinq nations de football était organisé par madame Karama. Depuis, cette époque, il n’y a plus de compétition pour les femmes jusqu’en cette année 2012.

Et c’est une joueuse issue de ce tournoi, à savoir Habibou Sana, qui a eu l’initiative de donner de la compétition aux femmes. Cette initiative aurait permis aux femmes des régions qui ont une équipe de football, de se frotter même si pour une question de leadership, certaines équipes n’ont pas voulu prendre part à cette compétition. Nous disons qu’il est temps, messieurs de la Fédération burkinabè de football, d’offrir aux femmes leur compétition. Ce n’est pas la matière qui manque.

On se souvient encore, lors de son passage au Burkina Faso, l’instructrice FIFA qui après avoir suivi la finale du tournoi de l’avenir en foot féminin, avait relevé des potentialités pour bien développer la pratique du football féminin dans notre pays. Les femmes attendent toujours, le colonel Sita Sangaré et son équipe, pour qu’il leur offre leur championnat tant annoncé.

Firmin OUATTARA

L’Express du Faso