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MÉDIAS ET INTERNET : S’adapter à la technologie ou disparaître

Publié le jeudi 2 août 2012 à 00h15min

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L’Internet est de nos jours, une technologie incontournable pour la promotion des médias traditionnels. Au Burkina Faso, la plupart des journaux ou des médias audiovisuels ont conçu des sites Web pour pouvoir s’adapter à cette technologie qui offre beaucoup d’avantages. Pour en savoir plus, nous avons rencontré des gestionnaires de sites de médias audiovisuels et de la presse écrite.

Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) en général et l’Internet en particulier, prennent de plus en plus une place importante dans divers domaines d’activités. En ce qui concerne le domaine de l’information, les médias utilisent l’Internet pour pouvoir diffuser des nouvelles dans le monde. Au Burkina Faso, on assiste depuis quelques années à une émergence de sites Web d’informations créés par les différents médias. Pour le journaliste et manager du portail Web de la Radiodiffusion Télévision du Burkina, Jean-Baptiste Dipama, cela se justifie par le fait que les médias traditionnels cherchent à s’adapter à cette technologie pour pouvoir conquérir les millions d’internautes.

« Si on veut vraiment faire de la communication, on ne peut pas ignorer actuellement l’Internet », martèle-t-il. En outre, Jean-Baptiste Dipama ajoute qu’il faut permettre à la population d’avoir l’information via les outils tels que les téléphones ou ordinateurs portables. Le journaliste et responsable du site Web de L’Observateur Paalga, San Evariste Barro, quant à lui, précise que la vocation d’un média c’est de diffuser ses informations et d’atteindre le plus grand nombre de lecteurs, d’auditeurs, de téléspectateurs. « Actuellement il faut permettre aux gens de s’informer sur tous les formats et Internet offre cette opportunité », renchérit M. Dipama.

Si les médias sont sur la toile à cause de ses avantages, cela n’est pourtant pas sans inconvénients. De l’avis de Jean-Baptiste Dipama, l’inconvénient que l’Internet peut avoir est l’insécurité du réseau. « On pourrait attaquer votre site et publier des informations que vous n’aimeriez pas voir, même si cela est peu probable aujourd’hui », précise-t-il. Evariste Barro pense de son côté qu’il va falloir que les journaux burkinabè définissent leurs politiques de diffusion pour ne pas tuer le journal papier.

« Il faut trouver un système d’équilibre de telle sorte que l’information que vous diffusez sur Internet soit accessible mais, un peu en décalage par rapport au papier. Pour le faire, il faut que les rédactions produisent des contenus spécifiques pour Internet », suggère M. Barro. Malgré le développement des médias en ligne et leurs opportunités, ils restent méconnus au Burkina Faso. Pour le manager du portail Web RTB, cette méconnaissance est due principalement à deux facteurs. Premièrement, il y a l’analphabétisme de la population burkinabè qui est un handicap pour l’utilisation de l’outil informatique.

« Même ceux qui sont alphabétisés ne maîtrisent pas tous l’ordinateur », ajoute-t-il. Secundo, il souligne que le débit de la connexion au Burkina Faso est très faible. « Il faut améliorer le débit de la connexion au plan national, sinon on ne pourra vraiment pas utiliser le potentiel qu’offre l’Internet », laisse-t-il entendre. Evariste Barro, pour sa part, pense que l’Internet a ses propres moyens de propagande. De ce fait, les médias burkinabè pourraient se faire connaître en diffusant des informations sur les réseaux sociaux.

Joseph HARO (harojoseph36@yahoo.fr)

Sidwaya

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