D’un coût global de 10 milliards de francs CFA, dont 2 milliards pour la contrepartie nationale, le projet à terme est censé avoir un impact direct sur l’amélioration de la mobilité pour environ 33% des populations des zones concernées et permettre la création de 1500 emplois au profit des jeunes et des femmes.

Et comme l’a indiqué le ministre Jean Bertin Ouédraogo, le financement additionnel, allocation de ressources supplémentaires au projet sectoriel des transports, constitue une réponse de la Banque mondiale à l’atténuation des effets de deux chocs exogènes vécus par notre pays. ’’Il s’agit, d’une part des effets de la crise financière internationale et, d’autre part des conséquences des inondations du 1er septembre 2009 sur le réseau routier et les ouvrages d’art. Ces effets conjugués n’ont pas manqué de compromettre l’atteinte des objectifs initiaux du projet sectoriel des transports’’, a-t-il précisé.

Et d’ajouter : ‘’Le financement est aussi un soutien de la Banque mondiale à la mise en œuvre de la politique routière du gouvernement, dont une des ambitions est la praticabilité en toute saison du réseau et des ouvrages de franchissement afin de garantir l’accessibilité des différentes localités et la mobilité rurale des personnes et des biens’’.
Soulignant le bilan positif de la première phase du projet, la représentante de la Banque mondiale à la cérémonie, Adjaratou Savadogo a insisté sur un autre aspect de la présente phase. Il s’agit de l’approche Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) qui va permettre de fournir, dans le cadre des activités programmées, des emplois aux populations locales, conformément à la nouvelle politique gouvernementale.

Il est en effet prévu la construction de 4 ouvrages sur les rivières de Boudel et de Tambaga dans la province de la Tapoa ainsi qu’à Kotchari dans la province de la Kompienga ; sans oublier l’aménagement de 35 kilomètres de pistes rurales.

Tout en se réjouissant du choix de sa région pour le lancement des présents travaux, le gouverneur de la région de l’est, Bertin Somda a exhorté les entreprises en charge de la réalisation des différents ouvrages au strict respect de la démarche HIMO et des délais d’exécution. Le maire de la commune rurale de Manni, Kuamba Bourgon, s’est lui aussi félicité de l’événement, indiquant qu’il allait être gravé en lettres d’or dans les annales de sa municipalité. Mêmes applaudissements chez le représentant des bénéficiaires qui a dit que les ouvrages à réaliser allaient leur apporter beaucoup, reprenant à son compte le dicton selon lequel la route du développement passe par le développement de la route.

Au-delà de la région de l’est, le projet prend entre autres en compte l’aménagement d’environ 92 km de pistes rurales dans les régions du centre, des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-ouest et de la Boucle du Mouhoun ; la construction d’ouvrages d’art dans les Hauts-Bassins, les Cascades, le Sud-ouest, le Centre-est et le Sud-sud ; la réhabilitation de routes.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net