A Abidjan, le bourreau de l’EFO se prénomme Jean-Michel Sery. Ce milieu offensif n’a eu besoin que des 45 premières minutes (1-0, 35e et 2-0, 44e) pour flanquer deux buts aux visiteurs du mythique stade Félix-Houphouët-Boigny. Pourtant, le stade n’était qu’une coquille vide tant les spectateurs se comptaient du bout des doigts. Mieux, l’EFO a réussi sa rentrée dans le match. Les Stellistes ont pris à la gorge les Mimosas se créant des occasions franches de buts . Eric Soulama (4e, 11e et 20e mn) et Yabré Derra (24e mn) ont la balle de l’ouverture du score. Le premier s’est toujours montré en retard d’une seconde dans l’exécution de ses gestes.

Le second, lui, a manqué d’une dose de baraka. Il a fallu attendre la 30e mn pour voir les "Jaune-noir" donner une réplique. Samba Diabaté échoue face à Amadou Séré. A partir de là, l’EFO décide de renoncer au combat. Pour quelle raison ? Le coach Séraphin Dargani a son explication : « Le climat. Le temps chaud et lourd éprouve les organismes. Au sein de la délégation, nous avons même des difficultés respiratoires quand nous montons les escaliers ». C’était donc l’heure de la résignation dans le camp stelliste. « Au regard du temps, j’avais planifié un début tonitruant et une ouverture du score rapide de mon équipe pour espérer gérer. Mais l’ASEC s’est réorganisée et a pris le contrôle du milieu du terrain. Nous avions eu des occasions que nous n’avons pas transformées », a justifié Dargani. L’ASEC ne commettra pas les mêmes erreurs. A la 2e occasion seulement, Sery met la balle au fond des filets. Il a été aidé, il faut le dire, par le Stelliste Hugues Magouhi qui lui a offert la balle de but ! Et comme il n’y a jamais un sans deux, Yabré Derra, hauteur d’un bon match y est allé de son cadeau. 2 buts à 0, les carottes étaient cuites, bien cuites. Le reste du match sera un fleuve tranquille, surtout pour l’ASEC qui va gérer son avantage au score.

On se souvient qu’au match aller, le score de parité 2-2 avait séparé les deux formations. Sur l’ensemble des deux matchs, l’ASEC mérite sa qualification. L’Etoile, elle, confirme la règle qui veut que les clubs burkinabè ne fassent que de la figuration en campagne africaine. Chaque année, notre pays engage des représentants aux différentes compétitions africaines. Mais les résultats sont toujours connus d’avance. Le hic est que manifestement, rien n’est fait pour que la situation change. Hélas rien !

Jérémie NION

Sidwaya