"La jeunesse, une nouvelle voix pour les objectifs du millénaire pour le développement". Tel est le thème de la Journée internationale de lutte contre la pauvreté commémorée cette année à Manga dans la province du Zoundwéogo. Organisée par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en partenariat avec le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, la cérémonie a été présidée par Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat.

Le choix de Manga pour abriter la cérémonie cette année n’est pas fortuit. "La région du Centre-Sud est classée parmi les plus pauvres du Burkina" a indiqué le représentant du maire de la commune de Manga. Il a par ailleurs ajouté que la commune se caractérise entre autres par un fort taux de pauvreté. Au niveau local, les autorités à travers de multiples actions déjà entreprises s’attellent à la lutte contre la pauvreté. Mais conscient de leur limite, le représentant du maire a saisi l’occasion pour demander le soutien de Mme Compaoré. A sa suite, le haut-commissaire de la localité a lui aussi salué l’engagement de la 1re dame dans la lutte contre la pauvreté. Sa conviction est que "la pauvreté au Burkina Faso ne pourra être vaincue sans qu’on ne lui enlève son visage féminin et jeune" Pour le haut-commissaire, le VIH/Sida constitue l’un des obstacles à la lutte contre la pauvreté. Il convient alors de renforcer les actions en matière de prévention dans la lutte contre le VIH/Sida.

Le PNUD, soutient le Burkina

Le représentant résident du PNUD, Géorg Charpentier pour sa part, s’est dit satisfait du "partenariat exemplaire" entre le ministère de l’Action sociale et son institution. Il a pour ce faire, réaffirmé au cours de la cérémonie, l’engagement du PNUD de toujours accompagner le Burkina dans ses efforts de lutte contre la pauvreté. Cette aide est la bienvenue car selon les chiffres livrés par le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, la pauvreté s’est accrue d’un point entre 1998 et 2003. Le taux de pauvreté au Burkina est actuellement de 46,4%. Les femmes et les jeunes sont les plus concernés. Il s’agit alors d’œuvrer conformément aux objectifs du millénaire pour le développement, de sorte à éliminer la pauvreté externe d’ici à 2015. C’est un passage obligé pour "bâtir un monde plus juste, plus prospère pour tous". Mais en attendant 2015 pour faire le bilan de la campagne de lutte contre la pauvreté, Mme Mariam Lamizana a, sur le champs remis deux tonnes de maïs au haut- commissaire du Zoundwéogo au profit des familles pauvres de la localité. Elle a également exhorté les jeunes et les femmes à développer davantage des initiatives pour appuyer les Objectifs du millénaire pour le développement. En présentant les jeunes comme les principaux acteurs du développement endogène, Mme Compaoré a souligné qu’ils constituent un "puissant levier du progrès". La 1re dame a donc salué le courage et la détermination de tous ceux qui se battent dans le "contexte défavorable de la mondialisation" pour sortir de la pauvreté. Elle a aussi indiqué que chacun à son niveau doit, à travers les actes qu’il pose, avoir à cœur de "faire avancer le développement et réduire la pauvreté à l’horizon 2015".

Il ne reste plus qu’à souhaiter l’adhésion des populations de Manga à cette philosophie. Mais déjà, la grande mobilisation du 21 octobre dernier laisse présager d’une forte détermination des Zoundwéogolais à vaincre la pauvreté.

Rabankhi Abou-Bàkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)

CELTEL : Lutter contre la pauvreté

Au cours de la cérémonie commémorative de la Journée internationale de lutte contre la pauvreté, 21 octobre dernier, CELTEL s’est distingué à travers l’octroi de bourses d’études à des élèves en situation difficile. Le directeur général Mme Emilienne Macauley de CELTEL situe ici le sens d’un tel engagement.

CELTEL s’est engagé depuis longtemps dans la lutte contre la pauvreté et en faveur de l’éducation. Dans ce sens et conformément à notre programme de lutte contre la pauvreté, nous nous engageons aujourd’hui 21 octobre à prendre en charge la scolarité de 10 enfants à travers l’octroi de 10 bourses pour une durée de 4 ans. Il s’agit de 35 000 F CFA par an et par enfant. CELTEL étant une société citoyenne, il est tout à fait normal que nous contribuons à éradiquer la pauvreté.

Il ne s’agit pas d’une action ponctuelle ou isolée. Il y a de cela quelques mois à Gaoua, nous avons donné 20 bourses à des jeunes filles. A Manga nous avons donné 10 bourses. Et dans quelques jours, à Banfora, nous allons donner 20 bourses. Depuis son installation au Burkina, CELTEL s’est résolument engagé dans la lutte contre la pauvreté. Nous avons déjà créé plus de 150 emplois directs et plus de 4000 emplois indirects.

La contribution de CELTEL en matière de création d’emplois au Burkina Faso est importante. Toujours dans le domaine social, nous faisons de l’action sociale avec plusieurs orphelinats, nous contribuons à des campagnes de vaccination... Mais pour nous, le plus important c’est de miser sur l’éducation car tout passe par l’éducation. Eduquer une fille ou un garçon c’est ouvrir une voie pour le développement.

R.A.Z
Siwaya