Autre problème, les semences du maïs de la variété « Bondofa » dont on a vanté les capacités de grande production n’ont pas suffi. A cela s’ajoute le fait que des paysans ayant fait la culture de contre-saison grâce à l’appui de l’Etat, avouent déjà ne pas être capables de respecter leur engagement de vendre leurs productions à la SONAGESS, au profit des zones déficitaires.

La raison qu’ils évoquent est qu’ils ont besoin d’une bonne partie de leurs productions pour leur propre consommation. Vrai ou faux ? En tous les cas, il faut veiller à ce que des esprits malins ne se cachent pas derrière ce besoin de consommation pour écouler le productions sur les marchés locaux dans le seul but de faire plus de profit. Un engagement est un engagement et même s’il y a des réajustements à opérer, l’Etat qui a financé la campagne sèche pour faire face au déficit céréalier doit ouvrir l’œil et le bon.

En rappel, le Burkina Faso a connu l’une de ses pires campagnes agricoles de la décennie, à l’issue de la campagne agricole 2011-2012. Le bilan définitif fait ressortir un déficit céréalier de 154 464 tonnes nécessitant plus de 103,9 milliards de FCFA à mobiliser, conformément au plan de riposte actualisé. L’Etat a lancé en début mars, l’appel à la solidarité nationale et internationale car sur le besoin financier, seulement 18% sont disponibles. Le reste est à rechercher.

Alban KINI (Alban_kini@yahooo.fr)

Sidwaya