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Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

Publié le mardi 17 janvier 2012 à 01h46min

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Des jeunes mécontents de Boussouma, commune rurale de la province du Sanmatenga, qui exigent depuis plusieurs mois le départ du maire, Isidore Issiaka Ouédraogo, ont violemment manifesté le jeudi 12 janvier 2012 pour empêcher la tenue de la session budgétaire du conseil municipal de la localité. Des blessés et de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés lors de cette chaude journée, dont l’incendie de la résidence de l’édile. La volonté affichée par le conseil municipal de tenir la session budgétaire le jeudi 12 janvier 2012 semble être la cause de la montée du mercure à Boussouma, commune rurale située à une quinzaine de kilomètres de Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga et de la région du Centre-Nord.

En effet, depuis décembre 2011, des jeunes, qui accusent le maire Isidore Issiaka Ouédraogo de mauvaise gestion des affaires locales, avaient empêché à plusieurs reprises la tenue de la session budgétaire et exigé le départ pur et simple du bourgmestre, mais alors à travers des manifestations pacifiques.

Pour faire la lumière sur les différents points de revendications des croquants, une mission de contrôle avait été commanditée par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité en son temps.
Selon des témoignages, les manifestants avaient promis, il y a quelques jours, de s’opposer à la tenue de la session budgétaire pour exiger du maire la publication du rapport de ladite mission.

Toujours selon les mêmes sources, les agents des forces de sécurité avaient investi la veille, c’est-à-dire le mercredi 11 janvier, la ville pour garantir la sécurité des conseillers municipaux au cours des travaux.
Au moment où ces derniers, sous haute surveillance, s’apprêtaient à entrer dans la salle de réunion, un groupe de jeunes manifestants s’y opposa ; les forces de sécurité s’interposèrent et ripostèrent aux jets de pierres par des lancers de gaz lacrymogènes.

Après les courses-poursuites, les agents décidèrent de se retirer pour éviter le pire lorsque les frondeurs se mirent à vider les élèves du lycée départemental de leurs salles de classe pour grossir les rangs des manifestants.
Prenant alors le contrôle des lieux, les croquants se rendirent au domicile du maire.

Après avoir défoncé les portails et fait tomber les murs, ils incendient et saccagent deux voitures, quatre motocyclettes, trois bicyclettes... Outre les dégâts matériels causés par les flammes, plusieurs personnes ont été blessées au cours de cette violente manifestation, dont six agents de sécurité, deux conseillères municipales et un manifestant.

A noter que le passage sur la route nationale n°3 Ouagadougou - Dori a été bloqué ce jour pendant plusieurs heures par les mécontents à l’aide de barrières de pierres et de pneus enflammés.
Si le retrait des forces de sécurité a permis d’éviter des pertes en vie humaine, en témoigne le nombre de blessés dans leurs rangs (6). Certains proches du maire estiment avoir été laissés à eux pendant le manif.

Quelles solutions les autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières trouveront-elles pour une résolution des crises récurrentes dans les mairies au Sanmatenga ?
Signalons enfin que les cours ont été suspendus au lycée départemental de Boussouma depuis le vendredi 13 janvier dernier.

D.D.O.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 17 janvier 2012 à 01:59 En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

    Les gens crient la paix,la paix,la paix mais il ne peut pas y avoir de paix durable dans l’injustice où même ceux qui ont une toute petite parcelle de pouvoir narguent les gens.Cela ne peut plus durer malgré la docilité des Burkinabè,on n’est plus à l’époque de l’obscurantisme,la mondialisation concerne tous les aspects de la société.Que tous nos gouvernants intègrent cet état de fait dans un petit coin de leur cerveau pour que la braise ne s’installe pas dans ce pays

    • Le 17 janvier 2012 à 11:42 En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

      Vos propos suscitent en moi des interrogations.
      Devons nous passé par la violence pour régler nos problèmes en démocratie ?
      Notre jeunesse ne devrait-il pas se tourner vers d’autres moyens plus pacifiques, pour résoudre les problèmes ?
      Lorsque des biens et édifices public sont détruit, n’est-ce pas le contribuable qui paie ?
      Qui est le contribuable ? N’est-ce pas nous-mêmes ?
      La jeunesse étant le fer de lance du développement et l’avenir de ce pays ne doit pas user de forfaiture pour résoudre les problèmes de l’heure ?
      Nous avons plutôt besoin d’une jeunesse réfléchit, sinon en agissant de la sorte à détruire les acquis c’est notre propre avenir que nous hypothéquons au profit des manipulations et d’intérêts égoïstes voir même égocentrique.
      A l’heure de la mondialisation comme vous, nous avons suivit des évènements édifiant (printemps arabe) même ailleurs dans le monde et les manifestations en Europe et ailleurs sont pour la plupart pacifique sans destruction de bien et édifices public.
      Tout simplement pour dire que cela doit nous édifié et qu’on ne doit pas casser pour prétendre construire, conservons plutôt les acquis.

    • Le 17 janvier 2012 à 12:34 En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

      Vos propos suscitent en moi des interrogations.
      Devons nous passé par la violence pour régler nos problèmes en démocratie ?
      Notre jeunesse ne devrait-il pas se tourner vers d’autres moyens plus pacifiques, pour résoudre les problèmes ?
      Lorsque des biens et édifices public sont détruit, n’est-ce pas le contribuable qui paie ?
      Qui est le contribuable ? N’est-ce pas nous-mêmes ?
      La jeunesse étant le fer de lance du développement et l’avenir de ce pays ne doit pas user de forfaiture pour résoudre les problèmes de l’heure ?
      Nous avons plutôt besoin d’une jeunesse réfléchit, sinon en agissant de la sorte à détruire les acquis c’est notre propre avenir que nous hypothéquons au profit des manipulations et d’intérêts égoïstes voir même égocentrique.
      A l’heure de la mondialisation comme vous, nous avons suivit des évènements édifiant (printemps arabe) même ailleurs dans le monde et les manifestations en Europe et ailleurs sont pour la plupart pacifique sans destruction de bien et édifices public.
      Tout simplement pour dire que cela doit nous édifié et qu’on ne doit pas casser pour prétendre construire, conservons plutôt les acquis.

  • Le 17 janvier 2012 à 11:46, par le boussoumanais En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

    bonjour a ceux qui souhaitent qu’il y ai la paix dans cette region c’est la liste du materiel qui ce trouvais dans le domicile du maire qui ma impressionné pas parceque on doit pas en avoir mais tout simplement dans une petite commune comme boussouma,les habitants ce dirons que c’est pas normale.en plus il ya combien de personnes qui vivent dans cet cours ? il ya trop de dossiers qui dorment dans les tirroires des nos maires et ils ne ce rendent pas compte que la population a trouver un mauvais moyen de revendiquer qui est tout cassé.je me demande comment on pourra eviter ses genres de manif

    • Le 17 janvier 2012 à 12:53, par John En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

      j’aimerai que chacun de nous comprenne pourquoi nos citoyens agissent de la façon. si lors des manifestations les gens cassent tout, c’est parce qu’on ne les écoute pas sans qu’il y ait de dégâts ; c’est la façon d’agir de nos autorités qui conduit à tout cela. si une solution était envisagé il y a longtemps, il n y y’aurait pas eu tous ces dégâts, surtout qu’ils avaient manifesté leur intention de manifester à l’encontre de la tenue de cette session du conseil municipal. j’exhorte les autorités du pays à faire preuve de vigilance surtout dans la gestion des affaires locales. Merci !

      John

  • Le 17 janvier 2012 à 18:51, par Hamidou En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

    La population de Boussouma est honnête avec elle-même. C’est elle qui a décidé que Isidore serait leur maire, c’est elle qui décide encore que Isidore ne devrait plus être leur maire.
    Bien de temps a écoulé avant que les gens ne comprennent vraiment qui est qui. Et comme le dit un des intervenants, la docilité à des limites. Et comme les gens sont généralement assez dociles, y en a qui en profitent excessivement. Et c’est cela qui est blessant.
    On parle très facilement, souvent, de démocratie et de jeux démocratiques, mais d’un bord comme de l’autre personne ne respecte les règles de jeux. La population n’est pas suffisamment outillée, et les politiques se permettent de tout une fois qu’ils sont élus... et c’est surtout eux qui prennent la population comme une imbécile, immature et analphabète politique et j’en passe... Il faut que désormais les élus respectent les règles du jeu démocratique en ne disant pas à la population qu’elle peut CAUSER TOUJOURS ! Cela blesse énormément même le plus idiot des hommes... et ne vous attendez pas à ce qu’il réagisse avec tact quand il devient furieux. Population de Boussouma pour votre dignité, pour le progrès de Boussouma, ne baissez pas les bras s’il vous plait. Vous avez été assez bernés... et que ceux ne connaissent pas les chemins épineux que vous avez traversé se taisent... Courage, la victoire est au bout de l’effort... Ce que je dis n’engage que moi.

    Hamidou

  • Le 17 janvier 2012 à 18:52, par Hamidou En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

    La population de Boussouma est honnête avec elle-même. C’est elle qui a décidé que Isidore serait leur maire, c’est elle qui décide encore que Isidore ne devrait plus être leur maire.
    Bien de temps a écoulé avant que les gens ne comprennent vraiment qui est qui. Et comme le dit un des intervenants, la docilité à des limites. Et comme les gens sont généralement assez dociles, y en a qui en profitent excessivement. Et c’est cela qui est blessant.
    On parle très facilement, souvent, de démocratie et de jeux démocratiques, mais d’un bord comme de l’autre personne ne respecte les règles de jeux. La population n’est pas suffisamment outillée, et les politiques se permettent de tout une fois qu’ils sont élus... et c’est surtout eux qui prennent la population comme une imbécile, immature et analphabète politique et j’en passe... Il faut que désormais les élus respectent les règles du jeu démocratique en ne disant pas à la population qu’elle peut CAUSER TOUJOURS ! Cela blesse énormément même le plus idiot des hommes... et ne vous attendez pas à ce qu’il réagisse avec tact quand il devient furieux. Population de Boussouma pour votre dignité, pour le progrès de Boussouma, ne baissez pas les bras s’il vous plait. Vous avez été assez bernés... et que ceux ne connaissent pas les chemins épineux que vous avez traversé se taisent... Courage, la victoire est au bout de l’effort... Ce que je dis n’engage que moi.

    Hamidou

  • Le 17 janvier 2012 à 19:46 En réponse à : Centre-Nord : Jeudi noir à Boussouma

    Très bel article. On a prolongé le mandat des maires et vous n’avez pas manifesté. Vous bloquez une session budgétaire. Que voulez vous ? Faire mal au maire ou à ceux qui l’ont élu.
    Vous allez verser le visage de notre démocratie en développement.
    la jalousie par rapport aux biens du maire ? il y a des voies de recours.
    Je crains que vous fassiez plus mal à vos fils qu’on respecte et qui devaient être honorés.Je parle du Kadré.

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