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Festival sport et culture de Ouahigouya : Simplement magnifique !

Publié le samedi 5 novembre 2011 à 09h18min

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que la 9ème édition du Festival sport et culture de Ouahigouya (FESCO) a tenu toutes ses promesses. Soixante-douze heures durant (du 27 au 29 octobre), la cité de Naaba Kango, Ouahigouya, a déroulé le tapis rouge à la riche culture Liwaga de la province du Yatenga ainsi qu’à des activités sportives et de loisirs. Cette année, ce sont les troupes Naaba Kongo de Côte d’Ivoire et celle de Ouahigouya, classées respectivement 2ème et 1ère qui ont ravi la vedette à la vingtaine de troupes participantes.

Compétition de danse Liwaga, courses cyclistes, football, handball, jeux de société, autre défilé en tenues traditionnelles, dassandaga, dons de matériels et de vivres à des structures publiques sont entre autres points forts des soixante-douze (72) heures d’ambiance « infernale » qui ont égayé populations locales et festivaliers de la 9ème édition du Festival sport et culture de Ouahigouya (FESCO) parrainée par le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama.

Cette année, la réflexion a été portée autour du thème : « Promotion des industries culturelles et intégration régionale ». Une façon pour le promoteur, Gilbert Noêl Ouédraogo d’apporter sa pierre à l’édification d’un secteur culturel national profitable à ses acteurs. Légitime satisfaction donc du parrain qui n’a de cesse magnifier la place de cet événement culturel dans les rendez-vous culturels majeurs du pays tels le FESPACO, la SNC, etc. La grande mobilisation des populations du Yatenga, voire du Nord et la grande participation des différentes personnalités tels des membres du gouvernement, mobilisé autour de l’événement, des représentants des missions diplomatiques et des organisations internationales aux côtés du promoteur indiquent la place du FESCO qui gagne des galons d’édition en édition.

Aussi, à en croire les organisateurs, les nombreuses sollicitations, tant au plan interne qu’hors des frontières nationales montrent que le festival a de beaux jours de lui. Ainsi, après la diaspora ivoirienne, les organisateurs comptent mettre le cap les éditions à venir sur celles du Ghana, du Mali, du Togo.

Trophée âprement disputé entre troupes de Liwaga

La compétition Liwaga est sans doute l’élément phare du festival. L’engouement autour de celle-ci témoigne de sa place de choix dans cet ensemble de promotion culturel et sportif. Dès la soirée de l’ouverture, pas de ‘’round’’ d’observation ; huit ( 8) troupes sont entrées en compétition à partir de 21 heures à la place de la Nation de Ouahigouya qui refusait du monde à chaque manche. La seconde nuit a vu rivaliser neuf (9) prétendantes au titre. Parmi les troupes, trois (3) venues de la diaspora ivoirienne (Adjamé, Koumassi et Attécoubé). La créativité, l’originalité de la danse, le costume et les accessoires, l’harmonie et la mise en scène ont été en autres critères de classement du jury dirigé par le conseiller culturel, Célestin Traoré de la direction générale des Arts.

Pour les membres du jury, la tâche n’a pas été simple au regard du niveau élevé des troupes participantes. Tout s‘est quasiment joué sur des détails. Néanmoins, des observations ont été faites pour les éditions à venir. Elles sont relatives au manque de communication avec le public, au non-respect de l’équilibre entre musiciens et danseurs, à l’occupation scénique et à la faible présence d’hommes parmi les danseurs. Il a cependant félicité de façon générale le rajeunissement au sein des troupes, les tenues vestimentaires, l’esprit de créativité, etc. Au terme des nuits chaudes qui ont vu rivaliser les talents, tant individuels que collectifs, plusieurs prix spéciaux ont été décernés : meilleur chanteur, meilleure danseuse, meilleur danseur, meilleur instrumentaliste, meilleur costume, l’originalité et l’authenticité.

Le verdict de cette édition laisse voir le « diktat » des ‘’Naaba Kango’’ . La palme d’or est revenue à la troupe Naaba Kongo de Ouahaigouya. Elle succède ainsi à la troupe Relwendé de Soubo. La 2ème place est revenue à celle du même nom de la diaspora ivoirienne, Troupe Naaba Kango d’Attécoubé.

Loin de la partie, près de la culture

Si l’on a tendance à admettre souvent que « la distance tue l’amour », on est tenté de croire que l’éloignement de la patrie suscite et entretient sa culture. Ceux qui avaient pensé que parce qu’elles étaient de la diaspora, les troupes de la Côte d’Ivoire allaient tirer le bas de l’échelle ont vite fait de réviser leur intuition. Les troupes d’Adjamé, de Koumassi et d’Attécoubé ne sont pas venues se ressourcer, encore moins en spectatrices. Elles ont déballé sur les scènes et ont prouvé que la culture ne se perd pas malgré la distance. Elles ont impressionné plus d’un et ont ainsi imposé admiration à leur égard.

A ce niveau, la dernière des troupes de la diaspora a occupé la 10ème place dans le classement général pendant que la troupe Liwaga de Koumassi s’est classée 5ème. La deuxième place dans le classement général est revenue à la troupe Naaba Kango d’Attécoubé. De quoi arracher une grande joie à l’ensemble de la délégation ivoirienne qui a jubilé avec l’ensemble de ses concurrentes. En forte délégation, tant en danseurs, chanteurs qu’en supporteurs, les acteurs de la diaspora ivoirienne ont également forgé le respect au niveau de la course cycliste féminine. Dans le lot des trente-cinq (35) cyclistes qui ont pris le départ, elles se sont classé parmi les dix premières. Mieux, Mlle Koffi, d’ethnie Agni (une des principales ethnies de la Côte d’Ivoire) s’est octroyé la 4ème place malgré l’état pas commode de son vélo. S’arrachant ainsi des tonnerres d’applaudissements des spectateurs sortis nombreux pour vivre l’activité, l’une des composantes les plus attendues à chaque édition de FESCO.

Pour la 10ème édition, elles ont déjà averti : ravir la vedette dans les différentes disciplines dans lesquelles elles prendront part..

Sport, jeux de société, dassandaaga pris d’assaut

La matinée du 28 octobre a été consacrée aux courses cyclistes dames, handicapés et hommes. Cette étape a été fortement disputée par les nombreux concurrents. Ils étaient environ quatre-vingts (80) cyclistes des trois catégories à prendre la ‘’principale’’ artère de la ville de Ouahigouya destinée à l’itinéraire. Si les deux premières catégories ont bouclé une distance assez courte, les hommes ont, quant eux, bouclé un circuit de 76 kilomètres. Plusieurs primes ont été distribuées à cette course et les sponsors et autres personnes de soutien au promoteur n’ont pas été avares en billets de banque et autres encouragements en nature. Cette activité s’est déroulée concomitamment avec le nettoyage du Centre hospitalier régional du Nord suivi de don de vivres audit centre.

Dans l’après-midi, c’est Biissingui, localité située à environ 7 kilomètres au nord-ouest de la ville de Ouahigouya qui a accueilli le dassandaaga (foire). Là, les festivaliers ont été « gâtés » par les différentes facettes du Liwaga dans lesquelles ils ont ‘’baigné’’. Jeunes, femmes, vieux, autorités coutumières et religieuses se sont mobilisés autour du promoteur à qui d’ailleurs ils n’ont de cesse imprimer leur fierté à travers des bénédictions.
La matinée du 29 octobre était réservée au football et au handball. La finale en football a mis aux prises le Lycée Yamwaya à Sabil El Nadia. Ce dernier enlève le trophée tandis qu’en handball, Chambéry s’impose face à Hand-ball Club de Ouahigouya. Même engouement au niveau des jeux de société qui ont été disputés à la Maison des jeunes, en groupes ou individuellement, les valeurs se sont distinguées au cours de cette édition.

La fin des activités de cette édition a été également marquée par une remise de fournitures à l’ONG Remar qui s’occupe des enfants en difficulté et par un défilé en tenues traditionnelles au dancing de l’amitié.

De quoi rendre fier le promoteur qui a fait mention spéciale à tous ceux qui ont été d’un apport important pour le succès de l’édition, notamment les différents partenaires. Avant de baisser les rideaux, il a annoncé le thème de la 10ème qui est : « Promotion culturelle et insertion socioprofessionnelle des jeunes ». Elle est prévue se tenir les 18, 19 et 20 octobre 2012. C’est sous une belle ambiance de feux d’artifice qui ont illuminé le ciel de la cité de Naaba Kango et ses environnants que les uns et les autres se sont dit au revoir et à l’année prochaine.

Kader PALENFO


Noufou et « Sancho », les stars du FESCO

S’il y a eu des gens qui ont marqué leur passage à la 9ème édition du FESCO, ce sont bel et bien Noufou Ouédraogo et ‘’Sancho’’, tous deux opérateurs économiques. Ces deux « adversaires complices » ont égaillé non seulement les différents publics par leurs faits et gestes bon enfant, mais ils ont également « arrosé » artistes modernes et traditionnels, maîtres de cérémonie, danseurs, slameurs, cyclistes et autres acteurs de billets de banque. A telle enseigne que certains « gourous » ont ‘’juré’’ se préparer pour faire partie de ces acteurs à la 10ème édition, tant le ‘’travaillement’’ (encouragement pécuniaire) était à la hauteur.

En plus de cela, Noufou Ouédraogo, le fondateur du centre de formation de football Naaba Kango a gratifié les festivaliers et les populations de pas de danse dont seul il détient le secret. Que ce soit en pas de danse traditionnelle qu’en musique moderne. De sorte qu’à la clôture, parmi les invités, il a été le dernier à quitter la Place de la nation, tant tous, surtout les membres de la délégation ivoirienne, tenaient à immortaliser cette 9ème édition avec lui à travers des photos. Sacré Noufou et Sancho, ces « stars » qui ont apporté leurs touches particulières au FESCO.

K.P


PALMARES OFFICIEL FESCO 2011

1 er : Naba Kango de OHG - Moyennne : 16 ,30
2ème : Naba kango d’Attécoubé - Moyennne : 15,20
3ème : Silmandé de Silga - Moyennne : 14,30
4ème : Nongtaaba de rhim - Moyennne : 14,70
5ème : Relwendé de Koumassi - Moyennne : 13,90
6ème : Nerwaya de Goubré - Moyennne : 13,80
7ème : Relwendé de Koubronga - Moyennne : 13,70
8ème : Neblanaam de Hyppo - Moyennne : 13,30
9ème : Relwendé de Soubo - Moyennne : 13,20
10ème : Jeunesse club d’Adjamé - Moyennne : 12,70
11ème : Relwendé de Ronssin - Moyennne : 12
12ème : Nabonswondé de Tangaye - Moyennne : 11,90
13ème : Relwendé de Silga - Moyennne : 11,80
14ème : Manegré de Soulou - Moyennne : 11,20
15ème : Tikwendé de Bôh - Moyennne : 10,60
16ème : Neblanaam Zomkalaga - Moyennne : 10,30
17ème : Relwendé de Sodin - Moyennne : 6,30

Le Progrès

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