LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

Situation nationale : Les parlementaires assaillent le Premier ministre Tiao de questions

Publié le vendredi 14 octobre 2011 à 15h50min

PARTAGER :                          

Après son discours sur l’état de la Nation prononcé ce jeudi 13 octobre, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a été amené à justifier les promesses et les décisions de son gouvernement devant la représentation nationale. Les préoccupations des députés ont concerné particulièrement la crise que le Burkina vient de traverser et bien d’autres questions.

Le Burkina Faso va connaître en 2012 les premières élections couplées de son histoire. Cela n’est pas sans comporter des inquiétudes et des défis à relever. Pour le premier ministre, quatre groupes thématiques seront constitués dans les jours à venir pour discuter de ces élections. Ces groupes auront pour taches de traiter de l’enrôlement biométrique, le déroulement du scrutin, l’amendement des textes législatifs et réglementaires ainsi que du budget et des propositions de financement. Si tout ce passe, comme prévu, ces élections couplées pourront se tenir en novembre 2012 selon le chef du gouvernement.

La crise a coûté 29 milliards à l’Etat

« Le gouvernement n’a aucune intention de couvrir une certaine catégorie de militaires » a rassuré Luc Adolphe Tiao. Répondant ainsi aux questions des députés sur le sort qui a été réservé aux mutins. S’il n’ya pas d’officiers parmi ceux qui ont été radiés de l’armée, c’est qu’on n’a pas encore les « preuves de leur culpabilité » a-t-il poursuivi. Le premier ministre a rappelé au passage que les moyens mis par le gouvernement pour ramener la paix sociale s’élève à environ 29 milliards de FCFA. Et pour faire face au grand banditisme qui refait surface, le gouvernement compte réorganiser les forces de sécurité pour des interventions rapides et efficaces.

La question de la présente campagne agricole a occupé une grande place dans les échanges. Les risques de famines sont réels a reconnu le chef de l’exécutif et le gouvernement s’attèle à mettre tout en œuvre pour amortir les conséquences fâcheuses que cela pourrait engendrer. Mais le gouvernement ne peut pas continuer à toujours subventionner les prix selon le premier ministre. Surtout que les commerçants ne respectent pas leur engagement. La solution ne doit plus résider dans l’import/export mais dans l’augmentation de la production nationale a suggéré Luc Adolphe Tiao.

La question de l’exploitation minière

Le premier ministre a également répondu aux questions des députés concernant les questions de l’exploitation minière, du foncier ainsi que du secteur de l’éducation nationale. Ainsi, l’or est devenu le premier produit d’exportation du pays. Pour que cela profite à tout le monde, des mesures sont prises par le gouvernement. C’est pour garantir la transparence dans ce secteur que la brigade nationale anti-fraude de l’or a été mise en place et le Burkina a adhéré également à l’ITIE (l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives).Le gouvernement continuera aussi à lutter contre l’orpaillage artisanale qui continue à faire de nombreuses victimes. Sur le foncier, le premier ministre a rappelé que si la spéculation existe dans ce domaine, c’est que la loi n’est pas appliquée par ceux qui en ont la charge. Des enquêtes seront donc menées pour voir si des paysans sont effectivement spoliés de leur terre afin d’éviter les conflits relatifs au foncier.

L’enseignement est le secteur qui tire le Burkina vers le bas. Et le chef du gouvernement espère que pour une fois l’année académique 2013-2014 sera une année normale. Toute chose qui permettrait de sortir l’enseignement supérieur dans la crise dans laquelle il est plongé depuis quelques années.

Jean Pierre Sawadogo (Stagiaire)

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos réactions (5)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique