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LES CHIFFRES DE L’ ECONOMIE NATIONALE 2010 : Léger mieux en 2010 mais pas encore de convergence

Publié le vendredi 17 juin 2011 à 02h49min

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Le Comité national des politiques économiques (CNPE) publie tous les semestres les grandes tendances de l’économie nationale et mesure le degré de convergence macro-économique de celle-ci avec les critères de l’UEMOA. Pour l’année 2010, la croissance a été de 7,9%. L’économie du Burkina selon le rapport ne converge pas en 2010 malgré une amélioration des indicateurs.

Comparée à 2009, on peut dire que l’année 2010 a été bonne. Le taux de croissance du Burkina sur ces deux périodes a pratiquement doublé, s’établissant à 7,9% en 2010 contre 3,2% en 2009. Le CNPE explique cette accélération par la bonne tenue des secteurs primaire et secondaire. Le secteur primaire a connu une croissance de 7,8% en 2010 alors qu’il affichait -4,1% en 2009. L’agriculture vivrière est une des clés de ce chiffre en 2010. Elle a enregistré une croissance 19,8% alors que ce secteur était en difficulté l’année précédente avec -13,63%.

Le secteur secondaire tire cette croissance de l’économie nationale avec notamment les performances du sous-secteur de l’industrie extractive avec la production de l’or » Le secteur tertiaire passe de 1,5% en 2009 à 3,7% en 2010. Cette performance est liée, selon le rapport du CNPE, "aux retombées des grands événements organisés par le Burkina tels que le SIAO, le SITHO, la SNC et le cinquantenaire de l’indépendance. L’inflation a été maintenue en dessous du seuil de 1% avec seulement -0,6% contre 2,6% en 2009. Cette inflation a été contenue grâce, entre autres, à la baisse des coûts des transports et communications qui ont connu un repli expliquent les auteurs du rapport. Au niveau de la gestion des finances publiques, on a observé une aggravation du déficit du solde global base engagement qui s’établit à 243,4 milliards de F. CFA soit 55,3 milliards de FCFA de plus qu’en 2009 budgétaire.

Le solde global représente : les recettes+dons- les dépenses totales et prêts nets. Au niveau de la dette publique, l’encourt s’élève à 1.272,3 milliards de F.CFA en 2010. Elle connaît une hausse de 22,8% par rapport à 2009. Cependant, le Burkina reste en conformité avec les normes communautaires, car en pourcentage du PIB (3.293,2 milliards), le taux d’endettement du Burkina est de 29,1%. Au niveau des critères de convergences de l’UEMOA, le Burkina a pu respecter trois critères sur quatre au niveau de ceux du premier rang. Le ratio solde budgétaire de base sur PIB nominal n’a pu être respecté. Il mesure la capacité d’un Etat à couvrir, avec ses ressources propres l’ensemble de ses dépenses courantes et de ses dépenses en capital en ressources propres.

On constate selon le rapport que l’Etat burkinabè n’affiche pas d’arriérés de paiements. Au niveau des critères de second rang, au nombre de quatre, le Burkina n’a pu respecter qu’un seul : le ratio des investissements financés sur ressources internes/recettes fiscales en pourcentage. Le Burkina réalise 57,2% pour un objectif communautaire qui se situait à 45,6%. Le taux de pression fiscale est en légère hausse par rapport à 2009. il est de 13 % en 2010 contre 12,6 en 2009 pour un objectif communautaire de 12,1.%. Le CNPE est une structure technique nationale qui assiste la commission de l’UEMOA dans la collecte, le traitement et l’analyse des informations relatives à la situation économique et financière du Burkina Faso. Son activité s’inscrit dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de l’espace UEMOA"

Synthèse de Abdoulaye TAO

Le Pays

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