Ces chefs traditionnels qui donnent le bon exemple

Kantigui a fait le constat suivant : parmi les chefs traditionnels, il y en a certes qui, à cause de leur comportement, n’honorent ni les valeurs qu’ils sont censés incarnés, ni leurs supérieurs hiérarchiques grâce auxquels ils sont les dépositaires du pouvoir politique hérité de nos aïeux ; mais fort heureusement, Kantigui s’est fait l’écho de ce que d’autres chefs traditionnels sont de véritables agents de développement au regard de leur engagement concret dans la promotion de l’agriculture, de l’élevage, de la protection de l’environnement de la femme. Outre le Larlé Naba Tigré, ministre du Mogho Naba et de bien d’autres chefs traditionnels, on peut citer notre confrère Issaka Sourwèma, Naba Boalga du village de Dawelgué dans la commune de Saponé qui, bien qu’intronisé en juillet 2008 seulement et ne résidant pas au Burkina Faso, s’est lancé dans l’agriculture, l’élevage, la sensibilisation de ses co-villageois sur les questions de développement et l’organisation des femmes à travers des groupements de productrices qu’il dote en semences améliorées, en champs, etc.

Au-delà de son village, Kantigui s’est laissé dire que son attachement à la commune et son souci de soutenir la décentralisation et les actions du maire François Konseïga l’ont motivé à offrir trois groupes électrogènes aux trois plus gros villages de Saponé à savoir Targo, Pissi et Kounda ; Karkuidghin, le chef lieu étant déjà électrifié. Ces dons ont eu lieu le 20 mars 2011 lors de la célébration en différé du 8-Mars à Targo. Par ailleurs, à en croire les sources de Kantigui, il aurait fait cadeau à la commune d’Ipélcé d’un groupe électrogène également et s’apprêteraient à faire de même pour certains de ses homologues chefs traditionnels. Courage cher confrère !

Wangala sous pression foncière

Tendant son oreille un peu partout, Kantigui a appris qu’à Wangala, village situé à 15 km au nord de Zabré dans la province du Boulgou, un problème couve et pourrait se révéler au grand jour avec à la clé des affrontements si les autorités compétentes n’y prennent garde. Dans le marché dudit village, une banale affaire d’occupation d’espace est en train de prendre des proportions inquiétantes. Une femme restauratrice et un boutiquier seraient à couteaux tirés. Tous voisins dans le marché, le boutiquier aurait vu ses articles noircis par la fumée de la restauratrice. S’étant plaint, l’homme aurait rencontré le niet de sa voisine. L’affaire portée à la connaissance du chef du village aurait été tranchée en faveur de la restauratrice. Le boutiquier se sentant lésé aurait saisi la mairie de la commune, la gendarmerie de Zabré et même le haut-commissaire de la province, sans obtenir gain de cause. Aujourd’hui, celui-ci se préparerait à se faire justice. Kantigui qui craint que cela ne dégénère interpelle qui de droit, afin de faire raisonner les parties belligérantes. En attendant, Kantigui appelle les concernés à savoir faire prévaloir la paix entre voisins. Le pays en a besoin et chacun doit, chaque jour, œuvrer à son maintien.

L’examen du CEP en chiffres

Kantigui a été émerveillé en voyant les effectifs de la session 2011 du Certificat d’études primaires et du concours d’entrée en classe de sixième. En 2010, l’effectif des candidats était de 251 611. Il est passé à 295 595 en 2011, soit un accroissement de 15%. Le nombre de centres est passé de 1197 à 1322, soit une augmentation de 10%. Ces candidats ont été répartis dans 6645 salles, soit 796 salles de plus que l’année écoulée. Selon des sources dignes de foi, les innovations sont entres autres, l’amélioration des clés de correction qui ont été plus détaillées en rédaction et en dessin, la prise en compte de la qualité de la langue comme critère au niveau de la correction de la rédaction.

Kantigui qui s’est aussi intéressé aux questions budgétaires de cet examen et concours a ouï dire que le budget s’élève cette année, à 1milliard 856 millions 245 mille 578 francs CFA contre 1 milliard 713 millions 85 mille 625 francs CFA en 2010. Kantigui souhaite bonne chance à tous les candidats et courage à tous ceux qui sont impliqués dans la réussite de cette session.

Election des représentants des chambres régionales d’agriculture : des esprits malins rôdent autour

Les Chambres régionales d’agriculture (CRA) désignent leurs représentants. Depuis le village jusqu’au niveau national, il s’agit de choisir des hommes et des femmes qui s’investissent réellement pour le développement de l’agriculture burkinabè. L’article 14 du décret 2001 770 bis précise que : « est agriculteur toute personne physique ou morale qui pratique l’activité agricole à titre principal et tire plus de 50% de ses revenus de cette activité ». Il est pourtant revenu à Kantigui que des esprits malins tentent de se faire désigner par tous les moyens. Kantigui est tombé des nues lorsqu’il a appris le cas d’un cadre de banque, par ailleurs maire d’une commune rurale et directeur d’une société de transport en commun qui a décidé de se présenter pour être directeur régional d’agriculture. L’homme prétend qu’il est le président d’une Union de producteurs semenciers. Kantigui ayant de sérieux doutes sur la sincérité de cette élection, interpelle les premiers responsable à ouvrir l’œil et le bon pour ne pas se faire abuser et tromper toute la paysannerie qui mérite respect et considération.

Christoph Schlingensief obtient le Lion d’Or à la Biennale de Venise

Kantigui a appris avec joie, qu’à la Biennale de Venise, l’artiste allemand et fondateur du village-opéra de Laongo a reçu le prestigieux prix, le Lion d’Or. La Biennale de Venise est parmi les festivals les plus importants au monde. Le pavillon de l’Allemagne présente en 2011, une vue d’ensemble de l’œuvre de Schlingensief, ainsi que le projet du village- opéra de Laongo.

Le prix de la meilleure participation nationale a été décerné cette année, lors de l’ouverture officielle de l’exposition artistique. Le réalisateur et metteur en scène allemand Schlingensief est décédé au mois d’août 2010, à l’âge de 49 ans. C’est pourquoi le pavillon allemand fut organisé entre autres, par sa veuve Alno Laberenz en étroite collaboration avec des gens du théâtre du film et de la culture qui ont accompagné l’artiste pendant des années. L’exposition composée d’installations, de films et de tableaux offre en tant que documentation de son travail et de sa vie une vue d’ensemble représentative de sa complexe œuvre.

Le travail de Schlingensief pour le village-opéra de Laongo a acquis une importance particulière. Toute une salle d’exposition a été consacrée à la présentation de son dernier projet au Burkina Faso.

Avec l’attribution du Lion d’Or au pavillon allemand, la Biennale de Venise honore l’œuvre de l’artiste d’exception Christophe Schlingensief, dont nous ressentons douloureusement la perte et dont l’œuvre sera encore longtemps marquante.

Kantigui ne peut que rendre hommage au lauréat et à ses proches. Félicitations.

Les ONG de la société civile récusent le CCRP

Kantigui a eu vent d’un communiqué de presse de la Coalition des organisations de la société civile pour les réformes politiques et institutionnelles ainsi que d’autres ONG de la société civile qui proposent des alternatives au Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). Selon la source de Kantigui, ce communiqué, daté du 10 juin, appelle "l’ensemble des forces démocratiques à se mobiliser pour la tenue des états généraux de la démocratie burkinabè". Ces ONG récusent le format du CCRP et estiment que seul un dialogue sincère pourrait déboucher sur des réformes complètes conformes aux ambitions de construction d’une démocratie véritable.

KANTIGUI

Sidwaya