LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Vrai ou faux : Solenzo, les masques ressortent ce matin

Publié le vendredi 27 mai 2011 à 02h38min

PARTAGER :                          

Le rituel des masques qui était suspendu à Solenzo suite aux malheureux événements qu’on y a connus reprend ce matin même pour une durée indéterminée. Un communiqué radiodiffusé du maire indique depuis hier l’itinéraire que prendra le cortège et invite les uns et les autres au respect strict de la cérémonie pendant les deux jours. C’est la preuve, sans doute, que le calme est revenu. Quand bien même le couvre-feu est toujours en vigueur. On espère que cette fois-ci que tout se déroulera dans le calme.


Le Général Honoré Traoré visite ses troupes

Le chef d’Etat-major général des armées, le Général Honoré Nabéré Traoré est depuis un certain temps dans le grand Ouest burkinabè. Où il rend visite aux troupes militaires. Il est arrivé mercredi en fin d’après-midi à Bobo en provenance de Gaoua. Sans être dans le secret des dieux militaires, on peut croire que les récents événements qui ont fait que les militaires ont défrayé la chronique sont à l’ordre du jour de ces visites. En effet, on n’a pas besoin de rappeler les comportements peu honorables de certains de nos militaires qui n’ont pas hésité à sortir les armes et à tirer en l’air pour réclamer des indemnités ou encore des primes de logement. Ce qui avait valu la nomination de cet officier supérieur à la tête de notre armée en remplacement de Dominique Diendéré, qui est lui aussi Général.
Nul doute que le Général Traoré a tenu à ses troupes un langage à la fois de vérité et de raison car, la violence en elle-même ne pourra jamais permettre de résoudre définitivement un problème.


Les pays à démocratie exemplaire selon Paris

La France a fait son choix en invitant la Côte d’Ivoire, le Niger et la Guinée Conakry au sommet du G8. Le critère principal qui a prévalu à ces invitations et au choix de ces trois pays, c’est l’exemplarité de leur démocratie. Du coup, la France qui les a invités vient de démontrer une fois de plus ce que certains n’hésitent pas à considérer comme une ingérence dans les affaires de pays africains.

On comprend également pourquoi dans certains pays on l’accuse vertement de soutenir des mouvements insurrectionnels. Au Burkina, jusqu’à présent, des personnes estiment qu’elle est derrière le mouvement qui a secoué le régime et qui a failli mettre le pays dans une situation de pagaille généralisée. Car la France ne voudrait pas, selon ces personnes que l’article 37 soit révisé. Par conséquent, elle s’opposerait à une quelconque candidature de Blaise Compaoré à la prochaine présidentielle. Vrai ou faux, en tout cas la manière dont certains médias français ont traité et continuent de traiter la crise n’est pas pour démentir cela. Mais enfin.


Histoire de lotissement ou histoire politique ?

Ils jurent la main sur le cœur que leurs mouvements n’ont rien de politique et visent tout simplement à réclamer des parcelles à usage d’habitation pour se sentir en ville comme les autres. Ce qui est tout à fait normal. Car le souhait le plus ardent de tout habitant en ville c’est de bénéficier d’une parcelle afin d’avoir un chez-soi. Si c’est cela seulement qui explique ces mouvements ouverts ou latents dans certains secteurs, on peut estimer qu’ils se justifient. Quand bien même il aurait fallu savoir choisir la période compte tenu de la situation sociale de façon générale.

Mais ce qui semble incohérent, c’est la l’implication supposée de personnes politiques dans ces mouvements. Vrai ou faux, le temps nous le dira. Des manifestants n’ont pas hésité à demander sur des pancartes la démission de maires et de conseillers. Mettant à nu leurs ambitions réelles et en même temps ceux qu’on soupçonnait depuis longtemps d’être derrière ces mouvements. Il parait que des manifestants ont été organisés et financés. En tout cas, certains ont présenté sur le terrain un état d’ébriété tel qu’il était difficile de croire à leur sincérité. C’est à se demander s’ils ont réellement pris la mesure de la situation sociale et de la crise qui secoue le pays.


Le Premier ministre demain à Bobo

Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao sera demain samedi à Bobo-Dioulasso où il rencontrera les opérateurs économiques de la ville. Une première après sa nomination. Il est évident que la vie chère, la paix sociale et le rôle que devront jouer les opérateurs économiques pour un retour effectif à la normal seront des points à l’ordre du jour. Il est également évident que les opérateurs économiques de l’Ouest profiteront de cette occasion pour lui soumettre comme ils l’ont toujours fait des doléances en vue de pouvoir contribuer à un apaisement du climat social.

Dédougou : un enseignant molesté pour refus d’aller en grève
Un enseignant du primaire a été molesté par ses collègues le mercredi 25 mai dernier pour avoir refusé d’aller en grève. La scène s’est passée à Kamandéna, une petite localité située sur l’axe Dédougou - Bobo-Dioulasso. Selon des témoins, l’enseignant en question a été appréhendé par des militants du SYNATEB, alors qu’il dispensait une leçon à ses élèves. Toujours selon les témoins, c’est ce dernier qui, le premier va porter main sur ses collègues. Les militants du SYNATEB déjà en colère vont lui infliger une bonne correction avant de poursuivre la vérification dans les autres localités. Sur le chemin de retour, ces derniers sont accueillis au même endroit par une population en colère, armée de gourdins et de coupe-coupe. Des témoins affirment qu’elle voulait venger pour l’enseignant non gréviste. Heureusement que le dialogue a triomphé et la population est revenue à la raison.


Dédougou : Marche de protestation des enseignants du sécondaire

Les enseignants du secondaire ont organisé une marche de protestation dans la matinée d’hier jeudi à Dédougou. Cette marche rentre dans le cadre de la grève illimitée des enseignants du primaire et du sécondaire entamée le lundi 23 mai 2011. Parti du lycée provincial de Dédougou, lieu de rassemblement, le cortège s’est ébranlé vers la direction régionale des enseignements secondaire et supérieur où les marcheurs ont remis leur cahier de doléances au premier responsable des lieux. Face aux nombreux manifestants, celui-ci a promis de le transmettre à qui de droit. Il faut signaler que les enseignants du secondaire ont été soutenus à cette marche par leurs collègues du primaire.

L’Express du Faso

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé
Portées disparues : Fati et Mounira ont été retrouvées