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CAN cadets des moins de 17 ans : Les Etalons cadets tombent dans le piège réunionnais

Publié le lundi 8 novembre 2010 à 00h51min

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En match aller comptant pour les éliminatoires du dernier tour qualificatif de la CAN des moins de 17 ans, Rwanda 2011, les Etalons de la catégorie sont tombés samedi dernier 1-0 au stade Klébert Picard du Tampon de l’Ile de la Réunion, face à leurs homologues réunionnais. Un match pourtant à la portée des jeunes Burkinabè, malheureusement coupés dans leur élan par des Réunionnais plutôt athlétiques.

Le malheur ne vient jamais seul, dit-on. Depuis les petits pépins de Ouagadougou avec ce problème de visa des 5 joueurs qui ont finalement rejoint le groupe après son arrivée, la délégation burkinabè est arrivée à l’Ile de la Réunion, poussant un soupire pour être enfin arrivée à bon port. Tout commence à Lyon où les Etalons cadets, embarqués à Paris, sont forcés à y passer la nuit (défection de la pompe hydroélectrique de l’avion) assistant même à la défaite de l’équipe de la ville-hôte, l’Olympique lyonnais à Lisbonne face au Benfica (4-3), et ce périple de 120km entre Saint Denis, la capitale de la Réunion et Saint Pierre une ville secondaire, pied-à-terre des cadets burkinabè et ville de la rencontre. « Je n’ai jamais fait un aussi long voyage de ma vie », a marmonné le coach Rui Vieira, malgré qu’il ne soit pas un joueur de champ, tout en souhaitant ne plus jamais revivre cette même situation avec ses protégés. Que diront alors les acteurs.

Un jour d’entraînement biffé pour permettre aux joueurs de récupérer. A la veille de la rencontre, la prise de contact avec le terrain du match proche de la perfection, avec un superbe but (retourné acrobatique) de Ousmane Nana suscitant quelques acclamations des rares footeux de l’Ile. « La caméra de la télé a-t-elle pu prendre l’image de ce but ? », a demandé le coach Vieira au cameraman de la RTB. « Non », lui répond-t-il. L’entraîneur de l’adversaire, Shakir Akhoone est venu en espion suivre l’entraînement du Burkina Faso et a un peu pris peur : « vous avez une formidable équipe », nous a-t-il dit quand on l’a découvert quelques temps plus tard.

Les Etalons cadets ont-ils laissé les sabots à l’entraînement ? C’est là, la grande interrogation. Tout compte fait, le match a été mal entamé par les ambassadeurs burkinabè qui, à la 1re minute, ont failli encaisser le premier but du match. Une défense des Etalons hésitante entre le libéro et son stoppeur qui manquent de communication, pendant que l’attaquant d’en face, Loïc Rivière est un joueur très rapide, balle au pied. C’est d’ailleurs lui qui délivrera les siens d’une tête placée loin de la portée du portier burkinabè, Séni Ouédraogo. La poignée de supporters (les parents des joueurs en général, selon une supportrice, venus soutenir son neveu) commencent à donner de la voix pendant que les Etalons sont sans soutien du 12e homme.

Le contraste Etalons

On a par moments des difficultés à comprendre les cadets burkinabè. Depuis le début de cette compétition, ils ont toujours dominé la première période du match à l’extérieur pour baisser d’intensité, et mal entamer à domicile pour se ressaisir après. En Afrique du Sud, au match aller du premier tour, les protégés de Rui Vieira se sont arrogé le droit de mener les Sud-Africains (2-0) à la première mi-temps avant de fléchir en fin de rencontre (4-2). Au retour à Ouagadougou, ce sont les joueurs burkinabè qui ont été tenus à la gorge (0-0) en première partie avant de sortir vainqueur de cette double confrontation et cela n’avait pas empêché la presse de critiquer le jeu des cadets burkinabè.

Cette fois, c’est le revers de la médaille dans le piège de l’Ile aux berges de l’Océan indien où le football ne semble pas être le sport-roi. Pendant que le match se joue, dans le même stade, se dispute une compétition d’haltérophilie. Les Burkinabè ont mal entamé les deux parties du match, ce qui leur a coûté le but dès la 2e minute de la 2e période. Les Etalons cadets se sont ressaisis dans les 20 dernières minutes mais ont manqué de finisseur. Le capitaine du jour, Bertrand Traoré, a manqué de mordant, exploitant ses dribbles aux mauvais moments, alors qu’à chaque coup d’accélération c’est la panique du côté des Réunionnais mais de courte durée car le joueur ralentit son jeu, esseulant Ousmane Nana entre deux défenseurs sans fautes dans le jeu aérien.

Les deux côtés (gauche et droit) des Etalons chôment avec Stanislas Sirima (à droite), pas dans son assiette. C’est l’entrée de Ousmane Fofana qui a quelque peu donné du tonus au jeu des Etalons. Un long voyage (plus de 14 000km) dans un pays de seulement 2512km2 de superficie pour 785 000 habitants qui s’avère une mauvaise expérience. On ose croire que les Etalons cadets n’étaient pas allés admirer les 207km de côtes et les 40km de plage de l’Ile de la Réunion dans les profondeurs de l’Océan indien. Le match retour est prévu dans les deux semaines à venir.

Adama SALAMBERE : Envoyé spécial à l’Ile de la Réunion

Sidwaya

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