Si tout se passe bien, le Tour du Faso 2010 se déroulera du 22 au 31 octobre prochain. 1O étapes sont programmées. La compétition commence le 22 octobre par l’étape Boussé – Ouahigouya distante de 129, 5 km. La dernière étape Korsimoro – Ouagadougou (115, 9 km) interviendra le 31 octobre. L’on aura entre autres comme circuits intermédiaires : Yako – Ziniaré ; Kaya – Dori ; Bani – Kaya ; Linoghin – Koupela ou Boromo – Bobo, la plus longue étape avec 177 km à parcourir. C’est une première fois, le Tour du Faso, sur l’instruction personnelle du Président du Faso va se dérouler dans la région du Sahel. Sur la participation des équipes à la course, rien, à écouter le président de la Fédération burkinabè de cyclisme, Alassane D. Ouangrawa, n’est encore définitivement arrêté.

Les organisateurs attendent encore que des pays, et non des moindres, s’inscrivent ou confirment leur participation. C’est ainsi qu’un doute plane encore sur la présence du Maroc dont les représentants ont dominé littéralement la dernière édition du Tour. Les Marocains ne se sont pas encore inscrits malgré les invitations envoyées à leur attention. Autre chose intéressante sur ce chapitre : l’attitude de négligence du Royaume chérifien vis-à-vis du Burkina. Ainsi pour son dernier tour cycliste, le Maroc n’a même pas daigné inviter le Burkina, alors qu’une convention de coopération sportive lie les 2 Etats. Pour toutes ces raisons, la Fédération burkinabè de cyclisme n’entend visiblement pas les bousculer pour qu’ils soient de la fête. Mais pour des représentants de la presse, quoi qu’il en soit, il faut bien que le Maroc soit de la partie, ne serait que pour son statut de vainqueur sortant ou pour le relèvement du niveau de la compétition eu égard à la notoriété gagnée par le Tour du Faso.

Surtout qu’il s’agit d’un Tour du cinquantenaire. Il faut dire que certains confrères voient à tort ou à raison dans cette situation du Maroc, une manœuvre des Burkinabè d’écarter un adversaire redoutable pour espérer remporter la compétition. Pour preuve, ils citent des noms de pays attendus qui ne feraient le poids devant le Burkina. Argument réfuté par le président Ouangrawa qui estime qu’un pays comme le Rwanda n’est aussi un faire-valoir qu’on pourrait le penser, pour avoir effectué des missions instructives dans cet Etat des Grands Lacs qui regorge d’énormes potentialités en matière d’athlétisme. En tous les cas, avec ou sans le Maroc, ont laissé entendre les conférenciers, la Fédération, avec le soutien du ministère des Sports et des Loisirs représenté à la conférence, est en train de se donner les moyens pour assurer une participation honorable aux Etalons cyclistes au Tour du Faso 2010, même si le budget n’est encore pas arrêté.

Ainsi, nos représentants bénéficieront de stages de préparation plus longs à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Par ailleurs, les conférenciers ont annoncé la participation de 3 jeunes coureurs burkinabè aux prochains championnats mondiaux en Australie. A ces compétitions de moins de 23 ans, Rasmané Ouédraogo sera le porte-flambeau du pays, compte tenu du potentiel de l’athlète. Pour le président de la Fédération burkinabè de cyclisme la participation de jeunes burkinabè à ces championnats mondiaux témoigne quelque part du progrès de notre petite reine qui acquiert ainsi une reconnaissance internationale auprès de l’Union cycliste internationale.

Par Grégoire B. BAZIE

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