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Finale du tournoi féminin international : La Juventus de Yopougon tout sourire

Publié le lundi 30 août 2004 à 07h43min

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Sûre de sa supériorité technique, la Juventus de Yopougon a pris sa revanche sur les Princesses victorieuses avant la finale sous l’œil du parrain Arzouma Alphonse Ouédraogo, secrétaire permanent des Engagements nationaux.

Trop confiantes, les Princesses du Kadiogo n’avaient pas fini de faire défiler les séquences du match d’ouverture que les filles avaient tout aisément survolé face à la Juventus de Yopougon qu’elles croisaient à nouveau en finale.
Incontestablement, ce sont ces deux formations qui méritaient de se retrouver pour le duel de leadership pour cette quatrième rencontre entre équipes de football féminin de la sous-région.

La Juventus que tous les observateurs avaient appréciée à cause de son football d’école fait de construction et d’aisance technique avait laissé apparaître de réelles prédispositions à créer des difficultés à Kadiatou Traoré et ses copines des Princesses. La Juventus de Yopougon a son jeu qui tourne autour de la tête pensante et capitaine Jeanne Gnago. Elle sait tout faire avec un ballon et elle avait promis de jouer la finale et la remporter. Ce samedi, les Ivoiriennes ont été d’ailleurs les premières à ouvrir le score malgré la grande classe de Haoua Yaro dit Farota des Princesses. C’est Akaffou Rita qui après une domination territoriale permet à son équipe de prendre une longueur d’avance.

Les Princesses auraient pu, par l’entremise de Noélie Ouédraogo, ouvrir le score si sur ses deux tentatives, elle s’était montrée plus lucide devant Akissi Solange, la gardienne de la Juventus.

La mi-temps interviendra sur ce score et les 45 mn seraient sans reproche si l’entraîneur ivoirien n’était trop surexcité jusqu’à se faire expulsé du banc.

A la reprise et après mille et un conseils, Noélie Ouédraogo réussit dès la 47e mn, la jonction au score. Le stade explose. On croyait les filles de Mme Karama, capables de prendre les devants, mais le jeu léché et le calme de la Juventus, rien n’y fit.

Le banc qui fait la différence

Le jeu va encore basculer, lorsque la Juventus fera rentrer deux nouvelles joueuses sur l’aire de jeu. Bamba Massiagbé et Ange Atse redynamisent leur équipe dans son attaque. C’est d’ailleurs la Taribo West de l’équipe de part sa coiffure, Bamba Massiagbé qui devance une sortie de la gardienne des Princesses pour offrir la victoire à son équipe à la 69e mn. Après quoi les Princesses vont courir derrière le score sans pouvoir rétablir la parité. Les sœurs Simporé, Kadiatou Traoré se seront défoncées mais de façon désordonnée. Pendant ce temps, Jeanne Gnago va replier pour gérer personnellement l’arrière-garde jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre.

Lassina SAWADOGO (sawadogolass@yahoo.fr)


Les prix

1re : Juventus de Yopougon (Côte d’Ivoire), trophée + 600 000 FCFA + 50 pagnes.

2e : Princesse du Kadiogo (Burkina Faso) : 500 000 FCFA + 1 ballon + trophée + 50 pagnes.

3e : Amazones du Mali : 400 000 FCFA+ 1 ballon + 50 pagnes.

4e : ASFEC de Banfora (Burkina Faso) : 200 000 FCFA + 1 ballon + 50 pagnes.

NB : Il y a aussi eu des prix spéciaux d’une valeur de 100 000 FCFA (x 5). Les pagnes sont des Engagements nationaux.


Hamed et Yacou, deux fossoyeurs

De l’avis général, le tournoi des clubs champions de football féminin a eu une très bonne fin. Les deux meilleures étaient au rendez-vous pour le spectacle. Toutefois, on aurait pu nous épargner de deux autres spectacles.

Hamed est l’entraîneur de la Juventus de Yopougon. Son attitude suite à une décision de l’arbitre aurait mis le feu à la rencontre. Expulsé, il refusera de quitter le banc de touche. Il a fallu les interventions de Mme Karama, Noufou Ouédraogo et du chef de la délégation ivoirienne pour que le coach permette à la rencontre de continuer.

Quant à Yacou, il intimera l’ordre à Mme Marguerite Karama de ne pas s’exprimer à la presse. Cela avec véhémence et actes violents et spectaculaires à l’issue de la rencontre. Le prétexte évoqué serait qu’une partie de la presse était contre les Princesses, comme si c’était interdit.

Bref, deux messieurs qui devront réviser leur copie s’ils veulent évoluer dans ce monde de passion qui est le foot.

"Pouvoir faire venir une équipe de Yopougon, bastion du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, est un exploit", a reconnu Noufou Ouédraogo à l’égard de M. Karama.

Sidwaya

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