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"Une lettre pour Laye" du 15/11/03

Publié le lundi 17 novembre 2003 à 12h15min

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Cela fait maintenant un bon mois que l’actualité nationale est marquée par la tentative présumée de putsch révélée le mardi 7 octobre 2003 par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, M. Abdoulaye Barry.

Depuis, beaucoup d’encre et de salive a coulé sur cette affaire qui divise une fois de plus l’opinion. Les uns croient à la réalité de ces menées subversives, estimant que le pouvoir n’a aucun intérêt à inventer cette histoire ; les autres en doutent, soutenant que Blaise Compaoré est atteint de complotite aigüe et que, de toutes les façons, il ne serait pas à son premier faux putsch.

Chacun avait donc tout de suite sa religion et ce n’est pas la fin des enquêtes préliminaires qui y a changé quelque chose. Pas plus que la littérature, toujours abondante en pareilles circonstances.
Quoi qu’il en soit, cher cousin, 16 présumés comploteurs ont été dénichés et leur sort est depuis le vendredi 24 octobre 2003 entre les mains du juge d’instruction militaire, le commandant Francis Somda, que tout le monde s’accorde à dire très technique et professionnel, voire d’un pointillisme de bénédictin. Il a, cher Wambi, déjà posé quelques actes d’instruction et commencé les interrogatoires au fond et, peut-être, les confrontations.

Il faut espérer que sans qu’il ait besoin de le bâcler, son travail ira vite pour que le procès, si procès il y a, intervienne dans les meilleurs délais.
Au sujet du commandant Somda, une personne de mes amis soutenait, cher cousin, qu’il est réputé être sans état d’âme au point qu’il serait capable d’inculper (sous certaines conditions certes) le ministre de la Défense si, comme on le susurre depuis quelques semaines, il était peu ou prou impliqué dans l’affaire.

Cher Wambi, si jusque-là le nom du général Kouamé Lougué était évoqué dans le "secret" des rédactions, des bistrots, des casernes et des chaumières, c’est notre confrère L’événement qui l’a étalé sur la place publique. En effet, dans sa dernière livraison, le bimensuel titrait : "Général Lougué : un suspect en liberté". Un vrai pavé dans la mare burkinabè déjà passablement trouble. L’article en page 8 se fonde notamment sur les relations que le ministre de la Défense entretenait avec le capitaine Bayoulou Boulédié, l’une des personnes arrêtées, qui serait "son homme à 300%".

Si tentative de coup d’Etat il y avait, le général Lougué qui passe pour être très populaire dans la troupe ne peut donc pas dire qu’il n’était pas au courant. Et le journal d’ajouter que "Ce n’est pas le fait qu’il soit au courant qui pose problème, mais parce qu’il n’a pas informé qui de droit".

A cela, s’ajouterait, cher cousin, les relations ambiguës de Kouamé Lougué avec le général Eyadéma dont le pays est pourtant ouvertement accusé par Ouaga, en même temps que la Côte d’Ivoire, d’être une base arrière et financière des putschistes du dimanche.

Cher Wambi, j’avoue que je ne sais pas trop ce qu’il faut penser de tout cela tant de nombreuses interrogations se bousculent dans ma tête. Est-ce, comme on dit, les hommes du président qui veulent sa peau ou sont-ce des forces extérieures au pouvoir qui veulent distiller le venin de la discorde au sein du régime pour saper le système de l’intérieur ?
Rien n’est à exclure a priori.
Quoi qu’il en soit, maintenant que son nom est sur la place publique, la position du général est particulièrement inconfortable car pour emprunter au jargon judiciaire, tout ce qu’il pourra faire ou dire peut être retenu contre lui.
En tout cas cette situation vient accentuer davantage le malaise dans l’Armée.


Cher Wambi, tout en restant sur ce dossier, quittons un moment le système militaro-politique pour s’intéresser au comportement de la société civile, notamment aux associations de défense des droits humains. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle veille au grain pour éviter tout dérapage et pour un meilleur traitement du dossier.

C’est ainsi que le 3 novembre courant, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a pu s’entretenir avec le magistrat instructeur avant de rendre visite à la gendarmerie à chacun des 16 présumés putschistes. Quelques jours plus tard, soit le 7 novembre, Halidou Ouédraogo et ses hommes sont partis au chevet du lieutenant Philippe Minoungou qui avait été admis la veille à l’hôpital Yalgado dans un état comateux.

Mercredi dernier, c’était au tour de cinq autres organisations d’emprunter les pas du MBDHP : audience avec le procureur militaire, le commandant Abdoul Karim Traoré, en l’absence du juge d’instruction : visite aux déténus ; puis à l’illustre hospitalisé.

Toutes ces initiatives sont à saluer car en ouvrant ainsi l’œil, et le bon, elles participent à la transparence dans la gestion du dossier. Et les autorités se plient d’autant plus volontiers à ce jeu qu’elles tiennent à montrer patte blanche. Bravo donc à ces sentinelles vigilantes dont le travail méritoire est connu de tous.

Après le MBDHP, l’ACAT, le MBEJUS, le CEDEV, la LIATD et le MP/B, qui verra-t-on frapper à la porte du commandant Somda ?
En posant cette question, tout en reconnaissant le bien-fondé des démarches des activistes des droits de l’homme, je crains cher Wambi qu’elles finissent à la longue par gêner le travail du juge d’instruction alors que tout le monde est pressé de le voir boucler son dossier et qu’un procès ait lieu en bonne et due forme.

Car si au lieu d’instruire, il doit chaque jour accorder des audiences à tous ceux qui ne manqueront pas de s’aligner à la queue-leu-leu devant son bureau, il ne faudrait pas qu’on se plaigne après. Restons donc vigilants sans nous sentir obligés d’être assis chaque jour que Dieu fait dans la salle d’attente du juge.


Cher Wambi, la rumeur se répandant à la vitesse V, vous avez sans doute eu vent de celle, particulièrement folle, qui s’est emparée de Ouagadougou mardi dernier. Il était 13 heures ce jour-là, quand j’ai appris que le lieutenant Minoungou, dont je t’ai parlé plus haut, était décédé. "Ça c’est une catastrophe", me suis-je écrié aussitôt, car comme l’écrivait L’Observateur dans sa livraison du lundi passé, si après le "suicide" du sergent Moussa Kaboré dans les locaux de la gendarmerie, il devait arriver quelque chose au lieutenant Minoungou...

Comme tu le sais, l’intéressé est présenté comme celui qui serait allé vendre la mèche à "l’homme mince", c’est-à-dire le colonel Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier du président du Faso. Autant dire un élément dans le dénouement de cet écheveau politico-militaire.

Et voilà qu’une source militaire me dit, sans sourciller, que le gars a clamsé. L’information était d’autant plus crédible que je savais le grabataire sérieusement malade. Or, comme on dit chez nous, ce sont les malades qui sont plus proches du paradis (ou de l’enfer, c’est selon).
Mais prudent comme je suis, malgré l’assurance de mon informateur, j’ai tenu à vérifier l’information. Je suis donc allé à la morgue où le seul militaire qu’il y avait dans la chambre froide était un certain Ilboudo Amado. J’ai également contacté différentes sources et en fin de journée, toutes étaient formelles : non seulement il n’a pas bouffé les pissenlits par la racine, mais mieux, son état s’était considérablement amélioré. C’est sans doute le signe d’une longévité exceptionnelle pour ce ex-baroudeur à qui on attribue des exploits guerriers lors de l’aventure burkinabè au Liberia.

Selon en effet "La lettre du continent" du 23 octobre 2003, il s’était en particulier illustré en faisant couler un bateau des forces armées nigérianes.
Cela dit cher Wambi, si la vie du lieutenant Philippe Minougou semble aujourd’hui hors de danger, j’ai appris que sa prise en charge médicale a posé quelques problèmes, en tout cas dans les premiers jours de son hospitalisation. Une ligne de crédit n’existant pas pour ce genre de situation exceptionnelle, c’était la croix et la bannière pour honorer les multiples examens médicaux et ordonnances du précieux patient. Ceux qui gèrent le dossier ont même dû quelquefois payer de leur poche, conscients que la moindre négligence ou le plus léger flottement leur retomberaient sur la figure.

Le ministre de la Défense semble d’ailleurs avoir tiré des leçons de cette situation puisque j’apprends, cher cousin, qu’une enveloppe a été dégagée pour gérer les ennuis médicaux du lieutenant Minoungou et des autres détenus. Je suis d’ailleurs de ceux qui pensent que le scepticisme étant la chose la mieux partagée dans cette ténébreuse affaire, on gagnerait à faire un bilan de santé de chacun des détenus pour prévenir au lieu de chercher à guérir après coup. Car tous les présumés putschistes, nous les voulons vivants et bien portants le jour de l’ouverture du procès.
Cher Wambi, restons toujours dans le chapitre de la tentative présumée de putsch.

A la suite de Me Farama Prosper, conseil de Norbert Tienbrébéogo, d’autres avocats se constituent auprès des 15 autres inculpés.
Parmi eux, Me Somé Bannitouo, constitué auprès de deux officiers, que sont le capitaine Ouali Luther et le commandant Bernadin Poda.
Approché par L’Observateur pour un entretien dans le cadre de ce dossier, Me Somé nous a fait part hier de son désistement.

C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il a déposé mercredi dernier une lettre de déport devant le tribunal militaire.
Cette décision, a expliqué M. Somé, a été prise pour des raisons purement professionnelles. En effet, ayant déjà en charge un dossier concernant 487 militaires revenus du Liberia, il lui était difficile, nous-a-t-il dit, d’y ajouter cette affaire.


A présent feuilletons le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

* Je suis parent d’élève du lycée Song-taaba de Ouagadougou et je cherche à comprendre. Il y a environ deux semaines, mon neveu qui est inscrit dans cet établissement depuis l’année dernière rentre plus tôt que prévu à la maison. Il venait d’être expulsé de la classe parce qu’il n’aurait pas payé les frais de scolarité. L’élève étant un ancien de l’établissement, ayant donc déboursé l’an passé près de 40 000 Fcfa au titre des nouvelles inscriptions, je me dis qu’il ne pouvait s’agir que de la cotisation des parents d’élèves, déjà sujette à caution mais tel n’est pas l’objet de notre propos du jour.

Quelle ne fut donc ma surprise quand j’appris que la somme pour laquelle on avait vidé mon neveu s’élevait à 15 100 Fcfa. Mais comme il ne fallait pas pénaliser l’enfant, surtout qu’il avait un devoir imminent, je réunis dans l’urgence le montant exigé.
Maintenant je cherche à comprendre au vu des justificatifs qui m’ont été ramenés..
Sur un premier reçu (de couleur verte) de 5 000 Fcfa, le motif, c’est "frais de participation". Participation à quoi ? mystère et boule de gomme pour reprendre l’expression favorite d’un ami.

Le deuxième reçu de 100 Fcfa a été délivré pour "livrets scolaires et carte d’identité scolaire".
Puis un troisième reçu de 5000 Fcfa, cette fois-ci pour "cotisation APE 2003-2004".
Faisons le point : 5000 + 100 + 5000 = 10. 100 Fcfa.
Mais ce n’est pas fini puisqu’au verso de ce troisième reçu, il y a un autre de 5000 Fcfa relatif à une "cotisation spéciale APE".

Le compte est maintenant bon : 5 000 + 100 + 5000 + 5000 : 15 100 Fcfa. Ces quinze mille cent francs dont je me demandais ce qu’ils pouvaient bien représenter.
Et je cherche à comprendre car manifestement, il y a quelque chose de louche pour ne pas dire de pourri dans cette histoire.

Autrement, à quoi correspond cette "cotisation spéciale APE" et à quoi est-elle destinée ? Idem pour les "frais de participation".
Madame le proviseur, c’est un véritable racket d’autant plus inadmissible qu’on ne sait pas vers quel grand fleuve financier charrient les petits ruisseaux précuniaires des parents d’élèves.

Avec ça il n’est pas étonnant qu’on ait des effectifs de 130 élèves dans certaines classes au point que les professeurs ne peuvent plus s’arrêter normalement devant les tableaux ou circuler dans les allées quand elles existent.
15 100 Fcfa par-ci, 30 et quelque mille francs par-là, à la fin ça constitue un joli pactole dont on est curieux de connaître l’utilisation.
Y en a marre à la fin, d’être ainsi tondu sans y rien comprendre.


* Il n’est pas rare d’entendre que les Burkinabè sont souvent absents aux directions et même au sein des institutions et organisations régionales, sous-régionales et internationales. Depuis quelques temps la tendance est en train de changer. Dernier exemple en date : l’accession de notre compatriote Salamata Sawadogo à la tête de la Commission africaine des droits de l’homme. Nommée ambassadeur du Burkina à Dakar, l’intéressée occupait alors le poste de secrétaire générale du ministère de la Justice.

Elle a donc désormais deux casquettes : président non résident de la Commission africaine des droits de l’homme, fonction qu’elle occupera pendant deux ans, et chef de la diplomatie burkinabè au pays de la Teranga. Bon vent à Salamata Sawadogo.


* De plus en plus, des corps habillés burkinabè participent aux missions de maintien de la paix dans les différents foyers de tension en Afrique. Et parmi eux, un nombre de plus en plus croissant d’officiers de police. C’est à l’honneur, certainement, de ce corps qui a longtemps été marginalisé, au profit des militaires.

Mais aujourd’hui, en haut lieu on crie à l’hémorragie des cadres de la police. Ils sont déjà une trentaine à exercer dans les missions onusiennes, alors que la seconde vague piaffe d’impatience de faire ses adieux au drapeau burkinabè. Ce qui n’est pas pour plaire au ministre de la Sécurité, le colonel Djibril Bassolé, ni au directeur général de la police nationale, le commissaire Palguim Sambaré.

Mais pourquoi cette évasion des plus gradés des flics ? Il semble qu’au-delà de la recherche du "gombo", un certain malaise se fait de plus en plus sentir.
Parce que, là-bas à la flicaille, il y a plus de devoirs que de droits, une situation accentuée par le manque de cadre de revendication.
Il y a donc mécontentement au sommet, car personne ne veut être à la traîne. Et ceux des mécontents qui ont encore le courage du verbe mettent en relief la dernière descente (le 9-11-2003) des soldats au commissariat central de police de Ouagadougou, à l’effet de corriger un "policier effronté" qui a osé siffler un des leurs en infraction dans la circulation.

Cela a été possible, disent-ils, parce que la police est abandonnée à elle-même : pas de dispositif sécuritaire dissuasif. On dit que la discipline est la force principale des armées, mais à cette allure, elle fera bientôt défaut à la nôtre si rien n’est fait, et à temps. En attendant c’est la police qui trinque.


* Les parlementaires de la 3e législature innovent. Moins d’un mois après la création du réseau sur les OGM, l’hémicycle vient de voir la création d’un autre réseau. Le réseau des parlementaires pour la promotion et la protection des droits de l’enfant. Ses principaux géniteurs :
- le député Gilbert Ouédraogo, ancien ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ;
- le député Fidèle Oui qui suivait les questions de l’enfance au niveau du Parlement sous la 2e législature ;
- le député Dieudonné Bonanet, représentant spécial du chef de l’Etat au sommet mondial sur l’enfance. Le coordonnateur de ce réseau est l’honorable député Fidèle Oui, magistrat de son état. On y trouve également des députés du secteur de l’éducation et de l’action sociale tels que Suzanne Coulibaly et Fidèle Lankoandé du PDP/PS, Marlène Zébango de l’UNDD, Boniface Zango de l’ADF/RDA, Blandine Sawadogo du CDP. Profession de foi : le réseau s’engage à ne pas s’en tenir à des déclarations théoriques d’éclat mais à des actions concrètes sur le terrain de cette noble lutte. On attend de voir car ces propos ont un air de déjà entendu.
* Le départ des pèlerins burkinabè pour le Hadj 2004 s’effectuera du 14 au 17 janvier prochain à partir des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Afin d’éviter aux fidèles musulmans les désagréments de la précédente édition, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, président de la Commission nationale d’organisation du pèlerinage à la Mecque (CNOPM), a déjà entrepris de mettre les petits plats dans les grands. Déjà, on apprend que les vols seront assurés par la Compagnie Air Sénégal international. Mais quelles sont les conditions à remplir ?

La commission a arrêté le coût total du Hadj 2004 à 1 349 000 FCFA pour les adultes, et à 1 132 000 FCFA pour les enfants de 2 à 12 ans. Ces montants couvrent les frais de confection du passeport, de logement pour tout le séjour en Arabie Saoudite, les prestations Hadj, le transport intérieur et la participation au fonctionnement de la CNOPM.
Mais il ne prend pas en compte le prix du mouton du sacrifice.

Les versements du coût du Hadj s’effectueront du 15 novembre jusqu’au 24 décembre 2003 à 17 h 00 dans toutes les agences Ecobank à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso dans le compte n°100.256001.017 au nom de la CNOPM.
Enfin, pour permettre l’établissement de son passeport, le pèlerin devra fournir :
- une (1) photocopie de la carte d’identité (même non légalisée) ;
- un carnet de vaccination à jour pour les vaccins exigés (fièvre jaune, méningite A, C, Y, W135) ;
- huit photos d’identité ;
- l’original du reçu de versement à Ecobank des sommes dues.
Pour de plus amples informations, les numéros utiles sont : 32 -47-78 ; 25-08-59 ; 25-18-87 ; 26-38-83 ; 63-83-63 ; 23-91-03 ; 23-91-04.


* Que se passe-t-il à Fadoul Technibois ? Le lundi 10 novembre dernier, on apprenait aux premières heures de la journée qu’il y avait des troubles au siège de la société, situé dans la zone industrielle de Gounghin. Sur place, le délégué du personnel dira qu’en fait de troubles, il n’en était rien. Voilà que trois jours plus tard, on apprend que Fadoul depuis mars 2003 a entrepris de payer désormais ses employés le 10 ou le 15 de chaque mois pour cause de problèmes financiers.

C’est ce qui a entraîné le débrayage des travailleurs le 10 novembre 2003 pour exiger que les salaires soient plutôt réglés le 05 de chaque mois au lieu du 10 ou du 15, débrayage que le délégué a bien voulu cacher on ne sait trop pourquoi. Le même soir, les salaires ont été payés, mais une note de service signée de la direction a décidé d’un arrêt de travail du 12 au 15 novembre 2003 "pour remettre en état et entretenir les installations techniques de la société". Selon certaines indiscrétions, les travailleurs voient à travers cette note la politique du "Diviser pour mieux règner" et une voie royale pour un licenciement massif dès janvier 2004.

Comme on peut bien le remarquer, il y a bel et bien des ennuis à Technibois contrairement à ce qu’on a voulu faire croire. Affaire donc à suivre.


* Nous ne sommes plus qu’à quelque deux mois des phases finales de la Coupe d’Afrique des nations, Tunisie 2004. Notre onze national se prépare pour être au rendez-vous de cette randonnée du football continental ; les différents comités de supporters aussi. Mais pour éviter ce qu’on a connu de par le passé avec les divergences entre ces groupes d’animateurs et également pour réchauffer les relations glaciales entre Mahamadi Kouanda et Noufou Ouédraogo, le ministre des Sports et Loisirs a initié une rencontre avec les deux hommes.

Ces deux personnages se regardent en chiens de faïence depuis qu’ils dirigent chacun un camp "rival" de soutien aux Etalons, une situation qui ne saurait créer l’unité autour de l’équipe nationale. Le ministre Toundoum Sessouma demandera sans aucun doute aux deux gourous des comités de soutien de mettre un bémol dans leurs actions afin que tout se passe bien à Tunis.


Restons dans le même registre pour dire que dans le cadre de leur préparation, les Etalons, qui séjournent en France, ont livré un match amical contre l’équipe de Créteil (deuxième division française) au sein de laquelle évolue notre compatriote Moussa Ouattara "Bouffe tout". Les nôtres se sont imposés par 4 buts à 0, une réalisation de Moumouni Dagano, une de Dieudonné Minoungou et deux d’Amadou Touré. Ce samedi 15 novembre, ils joueront contre les Lions de l’Atlas du Maroc.
* "Décorez le docteur Lucie Nébié, cardiologue à l’hôpital Yalgado- Ouédraogo" ; c’est la substance d’une pétition qui circule dans notre capitale ces jours-ci. Les signataires de cette démarche inédite fondent leur requête sur l’assiduité du médecin au travail, sa ponctualité, son amour et son dévouement pour ses malades, les dons d’échantillons de médicaments qu’elle leur fait lorsqu’elle en possède, sans oublier que le docteur Nébié respecte rigoureusement l’ordre d’arrivée des malades, etc. Cette pétition est d’autant inédite qu’elle est l’initiative des patients du docteur Nébié, organisés en comité.

Passèk Taalé
L’Observateur

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