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CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

Publié le vendredi 22 janvier 2010 à 00h47min

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Comme nous le pressentions dans nos précédentes éditions, des supporters burkinabè ont décidé de ne plus retourner au bercail après l’élimination des Etalons. Ils ont préféré rester en Angola qui est un Eldorado à leurs yeux. Quant aux autres, ils ont quitté Luanda hier nuit par un vol spécial pour arriver, en principe, au petit matin de ce jour avec certains Etalons. Face à cette situation, le consul du Burkina à Luanda, Issa Tago, que nous avons rencontré (il vit en Angola depuis 17 ans et exerce dans le commerce des produits alimentaires), prévient les aventuriers que ce ne sera pas facile pour eux. Concernant les Etalons, le consul a dit ce qu’il pense de leur prestation et leur préparation pour la CAN 2012.

Rien n’a freiné l’élan de certains supporters burkinabè à rester dans la capitale angolaise. Certains auraient déjà disparu dans la capitale avant le dernier match des Etalons contre les Black stars du Ghana. D’autres ont attendu ce verdict avant de « se chercher ». Conséquence : le groupe des 86 venus sous la bannière de l’UNSE et de la quinzaine des supporters de la Coordination se trouve amputé. Une soixantaine des éléments de Yacouba Jacob Barry et 4 des protégés de Mahamadi Kouanda ont tout simplement pris la poudre d’escampette. Cela n’est pas surprenant, car chacun rêvait d’aller en Angola pour y faire fortune. Cette forte odeur d’évasion était perceptiple dès le départ.

L’Angola, pays riche en diamant et en pétrole, accueille déjà quelques 250 Burkinabè qui y sont légalement ou non. Seulement, si l’aventurier, démuni de tout papier comme c’est le cas de ces supporters, se fait prendre par les autorités du pays, ce n’est pas la bonne expérience à vivre. Le consul du Burkina à Luanda, Issa Tago, a dit ce qu’il pense à quelques heures du décollage des supporters des deux groupes qui ne se sont pas fait la belle : « Je sais que parmi les supporters, beaucoup veulent rester malgré le fait qu’ils n’ont pas les documents requis. Si on arrête quelqu’un ici, nous n’avons pas de pouvoir pour demander sa libération.

Tout ce que nous pouvons faire, c’est d’aller lui rendre visite ou de payer un billet pour son rapatriement. En tant que Burkinabè, je ne peux pas empêcher un frère de tenter sa chance. Seulement, il faudra que ceux qui vont rester sachent que c’est illégal. Si toutefois on arrête quelqu’un, il devra assumer ses responsabilités. L’Angola ne s’amuse pas avec l’immigration. Quand l’Etat arrête quelqu’un, le refoulement n’est pas automatique. On peut le garder plusieurs mois dans les centres de détention avant de vous refouler. Ils doivent savoir qu’ils courent un danger. Pour ma part, je les conseille de repartir et voir dans quelle mesure ils pourront obtenir des documents légaux avant de revenir s’ils veulent rester ici pour travailler. » Après cet avertissement, le consul Tago s’est offusqué de la préparation des Etalons pour la CAN. Ainsi il déclare : « Je ne suis pas satisfait de la préparation des Etalons avant cette CAN. Je ne me rappelle pas quel match amical les Etalons ont livré avant la CAN. S’il y en a eu, je ne me rappelle pas.

Alors qu’en Angola ici, l’équipe nationale a disputé au moins 12 matches amicaux avant d’affronter la CAN. Je pense alors que notre équipe ne s’est pas bien préparée. On avait besoin seulement d’un nul pour nous qualifier. Je vois que les résultats des Etalons se succèdent et se ressemblent. En 2002 au Mali, on a fait un nul contre l’Afrique du Sud avant d’être battu par le Maroc et le Ghana. En 2004 en Tunisie, un nul également contre le Sénégal pour être ensuite battu par le Mali et le Kenya. Cette fois, un nul contre la Côte d’Ivoire et une défaite face au Ghana. Je ne peux comprendre qu’on sélectionne des joueurs qui ne jouent pas à temps plein dans leur club. Ceux qui jouent des bouts de match de 15 ou 20 mn ne peuvent pas tenir 90 mn dans cette compétition. J’aurais voulu qu’on utilise des joueurs qui jouent régulièrement dans leur équipe, même si ce sont des locaux. »

Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Luanda)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 22 janvier 2010 à 02:30 En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    Bravo Monsieur le Consul, Vous êtes loin du Burkina comme moi, mais vous connaissez très bien le football burkinabè. Aujourd’hui avec l’internet, ceux qui sont à l’extérieur sont même mieux informés sur le football burkinabè et ses joueurs.

    Certains feignent de ne pas connaître les problèmes que vous évoquer mais en fait c’est des vautours qui ne veulent pas du rayonnement du football burkinabè. Tout ce qu’ils veulent, c’est prendre les autres pour des dupes, profitent de la situation pour défendre des intérêts inavoués Ces vautours, c’est l’entraîneur, certains joueurs, certains responsables du sport et certains supporteurs. Il y a certainement des joueurs locaux qui auraient mérité plus d’attention. Mais hélas. Même certains joueurs qui sont à l’extérieur comme Aristide Bancé a dû craquer car titulaire dans son club dans un championnat de haut niveau, on le mettait sur le banc de touche pour faire jouer ceux-là qui n’ont pas de temps de jeux dans leur club ou qui jouent dans des championnats de pré-retraite.
    La performance de l’équipe nationale ne préoccupe pas les vautours en tant que telle. Ils connaissent les problèmes réels mais luttent pour maintenir ce statu quo parce que ça les arrange même si ça n’arrange pas le pays. Ils ne pourront plus profiter si le milieu devient clean. Je suis très dessus de l’ère Duarte.

    Pour commenter le cas des supporteurs qui se sont volatilisés, je ne sais pas si j’ai bien compris

    - 60 personnes sur 86 pour l’UNSE soit 70%
    - 4 personnes sur 15 soit 27%

    Cela témoigne encore que le football est devenu un affairisme terrible, un moyen pour rechercher des intérêts inavoués. Ce n’est pas à l’honneur de notre pays et c’est des précédents. S’ils étaient allés individuellement demander le visa et qu’ils l’ont obtenus et ils sont restés, il n’y a pas de problèmes. Mais là ils sont allés en quelque sorte au nom du pays. J’imagine qu’ils n’auraient même eu le visa sans une demande officielle du pays. Encore que si c’était quelques personnes seulement ! Mais 70% c’est trop flagrant Il faut craindre les conséquences dans l’avenir car certains pays pourraient refuser des visas pour le soutien des Étalons ou poser des conditions draconiennes.

    Je crains vraiment pour le football de notre pays. Je ne crois pas que c’était comme ça avant.

  • Le 22 janvier 2010 à 09:07 En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    "Je ne peux comprendre qu’on sélectionne des joueurs qui ne jouent pas à temps plein dans leur club. Ceux qui jouent des bouts de match de 15 ou 20 mn ne peuvent pas tenir 90 mn dans cette compétition. J’aurais voulu qu’on utilise des joueurs qui jouent régulièrement dans leur équipe, même si ce sont des locaux. "

    Voilà ce qui est bien dit...

  • Le 22 janvier 2010 à 09:44, par A KABORE En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    Monsieur le Consul, dites nous qui joue 90mn dans son club et qui n’est pas sélectionné ?

  • Le 22 janvier 2010 à 14:39, par dam78 En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    Il faut savoir garder la discrétion, un tel article n’a pas de sens.

  • Le 22 janvier 2010 à 19:46, par loulal En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    C’etait a prevoir ! Supporteurs ? Dindin Man plutot ouai. Au moin ca fera des vacances a la CI.

    Et ce n’est Pas tout ! Il paraitrait ke le BF Joue avec un treizime homme...LE MARABOUT...AH AH AH. Vous la meme...vous n’avez rien compris koi. Vu sur lequipe.fr :

    Les larmes du marabout burkinabais

    Le marabout féticheur des Etalons du Burkina Faso, Noufou Ouedrago, n’a pas pu retenir ses larmes à la fin du match contre le Ghana (0-0). Il avait été empêché, avant le début de la rencontre, de pénétrer dans les vestiaires et conduit sous bonne escorte dans les tribunes. Ses larmes avaient un prix : un service qui aurait coûté 2 millions de francs CFA (un peu plus de 3000 euros) à la fédération en cas de qualification en quarts de finale. Le marabout a juré de se ’’venger’’ sur le commissaire de match qui l’a expulsé des vestiaires.

    Football c pa magie c’est le travail acharné et la discipline.

    • Le 24 janvier 2010 à 00:37 En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

      Toi tu racontes du n’ importe quoi. Tout le monde connait Noufou, cet homme d’ affaires qui a mis ses prores affaires a genoux a supporter la cause du fooball depuis Abidjan avec l’ASEC et maintenant au pays des hommes dignes et integres et honnetes et modestes pour le compte des Jaunes et Noirs de l’ASFA- Yennega. Cultives= toi davantage, garcon de la rue que tu es. En plus, sache que le wack ou le gbass ou le digbo fait [partie du vecu des africains dans tous les domaines de la vie. Pas seulement dans le foot. Que cela soit effectif ou pas n’est pas le probleme. Soyons sociologues et constatons les faits sociaux comme des choses. A analyser a froid. Vive les freres de la Cote- d’ Ivoire et du Burkina Faso. C’est pas du cuir qui va nous diviser. Nous sommes plus intelligents que cela.

  • Le 22 janvier 2010 à 22:47 En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    Eh oui, au pays des Hommes Intègres, on se volatilise aussi (Ce qui est illégal !).

  • Le 24 janvier 2010 à 13:37, par NEDENZINE En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    Moi je vie en côte d’ivoire.
    Mais n’oublie pas qu’il sont partie et il yavait bien deux groupes.Ilyavait des suporteurs et des clendestins.Avant votre départ vous avez donné quoi comme consigne à qui sur cette voyage ?

  • Le 24 janvier 2010 à 13:43, par NEDENZINE En réponse à : CAN 2010 : Des supporters burkinabè se volatilisent à Luanda

    Bonjour tout le monde toujour moi NEDENZINE.Je suis un jeunne burkinabè qui vie en côte d’ivoire.
    Aujourd’hui ici en côte d’ivoire nous regardons les autres vêtu des couleurs de leurs pays et nous restons triste pour regarder ces magnifique banderole sur leur têtes.Nous avons besoin de leur montrer le notre aussi mais hélas ques-ce-que nous empêche ? Je vous jure que le Burkina Faso à une mauvaise fédérations et nous devons cassé ce bureau.Sauf les joueur et l’entraineur resterons à leur place.

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