S’il y a une fédération sportive qui est sortie de son coma , c’est bien celle du Karaté do. Souleymane Yaméogo, son DTN Oumar Yugo, et leurs camarades ont ressuscité cette discipline qui était dans le creux de la vague à cause de « problèmes de personnes ». En se rendant à Abidjan, les karatékas burkinabé ne croyaient pas faire une telle moisson : 5 médailles en or, 3 en argent et 9 en bronze. Mieux, la karatéka Kadiatou Sama a été élue meilleur athlète du tournoi, elle qui s’est imposée en Kata et en combat en raflant les médailles d’or. Un autre combattant, long comme une pomme, Aziz Ouédraogo, aux dires des responsables de la fédération, a réalisé des performances plus grandes que sa taille. En somme, un bel avenir se présente devant lui. Devant cet honneur fait au pays, le représentant du Facilitateur du dialogue ivoirien, Boureima Badini, a offert 200 000 F CFA aux combattants sur place à Abidjan.

Lorsqu’ils sont allés présenter leurs médailles au ministre des Sports, Jean-Pierre Palm, c’est 50 000 F CFA et des sentiments de gratitude que chaque athlète a reçus. Comme avant son départ pour Abidjan, la famille des karatékas est allée dire toute sa reconnaissance à sa Majesté le Moro Naba Baongho, empereur des Moossé. Lui-même ancien pratiquant de cette discipline, Sa Majesté a exprimé toute sa fierté aux médaillés. « Vous avez honoré la Nation », leur a-t-il lancé. Il les a assurés de ses bénédictions pour que de victoires plus éclatantes puissent être glanées. La Fédération de karaté a souhaité que Sa Majesté reste aux côtés des arts martiaux pour leur plein épanouissement. Sa Majesté , en guise de récompense a offert un bélier et une somme de 100 000 F CFA. Un geste qui a touché toute la délégation.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays