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Crise financière internationale : La mine de zinc de Perkoa ne fermera pas

Publié le lundi 22 décembre 2008 à 00h48min

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Une visite de presse de la mine de zinc de Perkoa (140 km à l’ouest de Ouagadougou) dans le Sanguié a été organisée par Nantou Mining Burkina Faso S.A., le vendredi 19 décembre 2008. A l’issue de cette visite, une conférence de presse a été donnée par Adama Barry, directeur général de la société, entouré de ses proches collaborateurs.

L’occasion a été belle pour lui de porter un démenti cinglant aux affirmations faites par le président directeur général (PDG) de la société d’exploitation minière d’Afrique de l’Ouest (SEMAFO), le 10 décembre courant, lors d’une rencontre avec les médias.

La mine de zinc de Perkoa pourrait fermer. Ainsi titrions-nous dans notre édition n°7280 du lundi 15 décembre 2008, résumant les propos de Benoît La Salle, P-DG de SEMAFO, lors d’une conférence de presse qu’il a animée quelques jours auparavant sur le thème « Impact de la crise financière sur le secteur minier, le cas du Burkina Faso ». En substance, le patron de SEMAFO avait soutenu dans son exposé qu’avec la chute des coûts des métaux de base comme le fer, le nickel, le zinc (-60% de sa valeur)…les concasseurs de ces différents minerais dont Nantou Mining Burkina Faso S.A., qui s’investit dans la mine de zinc de Perkoa dans le Sanguié pour 12 ans, n’ont pas le choix que de mettre la clé sous le paillasson, s’ils ne veulent pas vendre à perte. Les premiers responsables de la société minière exploitant Perkoa s’inscrivent en faux contre ces assertions.

Le projet que dirige Adama Barry fait son petit bonhomme de chemin et jour après jour devient réalité. Les travaux de la mine en construction, lancés le 26 mars 2007, battent leur plein, et c’est peu dire que le chantier avance. La société Nantou, titulaire du permis d’exploitation de la mine, a été créée en 2007, après une découverte en 1982 suite à une campagne d’exploration par le BUMIGEB et le PNUD. Elle est détenue à 90% par Nantou Mining limited BV, filiale de la société australienne AIM Ressources limited et à 10% par l’Etat burkinabè.

A ce jour, sont réalisés ou en cours de réalisation la mine souterraine pour l’accès au premier gisement en Afrique de l’Ouest (réserves de 6 millions de tonnes de minerais à 14% de zinc) ; l’usine de traitement de minerais dont les travaux de terrassement sont achevés et ceux de génie civil, assurés par le sous-traitant De Simone se poursuivent ; la centrale électrique qui comportera en plein régime 4 groupes électrogènes Caterpillar de 2MW chacun et un groupe identique de secours ; la cité minière prévue pour loger à terme une centaine de personnes, mais qui dispose pour le moment d’une capacité d’hébergement de 80 chambres.

Nantou a déjà sécurisé la vente d’1/3 de son concentré de zinc à une société brésilienne, par la signature d’un contrat. Les négociations sont en cours pour le reste de la production. De nombreuses actions ont été menées par la société sur le plan environnemental et social. Malgré un contexte financier mondial difficile qui met la plupart des sociétés minières sous pression, Nantou Mining Burkina Faso S.A. affiche de l’optimisme. Elle a déjà investi sur fonds propres, plus de 30 milliards de francs sur un total d’environ 70 milliards de francs cfa, en travaux et équipements. Tout ce qui a été fait et continue de se faire sur le site de Perkoa, dira monsieur Barry, ne le serait pas si la société qui travaille sur un long terme n’avait pas foi en l’avenir.

Les cours du zinc reprendront certainement dans un futur proche. Les spécialistes prédisent 2010 et Nantou met présentement toutes les chances de son côté pour être prête à produire du zinc à cette échéance. Il n’y a donc pas d’inquiétudes à se faire. La mine de zinc de Perkoa ne fermera pas, martèle son DG.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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