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SOFITEX/ Huiliers : Rendre transparent le partenariat

Publié le jeudi 18 décembre 2008 à 01h16min

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Le vendredi 12 décembre 2008, la direction générale de la société des fibres textiles du Burkina (SOFITEX) et le monde des huiliers se sont rencontrés pour parler de la graine de coton. C’était dans la salle de réunion de la direction industrielle de la SOFITEX.

D’emblée, le DG de la SOFITEX, Célestin Tiendrébéogo a rappelé aux huiliers l’importance de la rencontre et l’intention de sa maison qui veut institutionnaliser la rencontre. La commercialisation de la graine fut l’objet de la rencontre. « C’est dans un souci de transparence que nous voulons traiter avec un seul répondant au nom des huiliers », a plusieurs fois souligné le DG de la SOFITEX. La graine qui est la matière de base de l’activité des huiliers est précieuse, compte tenu de la demande qui est nettement supérieure au produit disponible. Le besoin national en graine est estimé à 876.000 tonnes.

Alors que la SOFITEX n’a que 235.000 tonnes de graines. Dans cette quantité, il y a la semence qui se chiffre à 50.000 tonnes. 80.000 tonnes réservées à la SN-CITEC qui sollicite 120.000 tonnes, 10.000 tonnes seront remises à la SOFIB et en fin 10.000 autres à JOSSIRA qui va bientôt demarrer. Tout compte fait, c’est 85.000 tonnes qui seront vendues aux huiliers cette campagne contre 50.000 l’an passé. Il est à préciser que le groupement des transformateurs des produits oléagineux du Burkina (GTPOB) avait déjà versé la somme de 4 milliards à la SOFITEX pour payement de la graine. L’équivalent de cette somme en graine de coton doit être retenu sur les 85.000 tonnes qui reviennent à l’ensemble des huiliers. Cela s’élève à 53.000 tonnes.

C’est donc dire que seules 32.000 tonnes restent et doivent être partagées entre les deux parties à savoir le GTPOB et la coopérative des producteurs des produits Oléagineux et divers (CPPOD). Alors pour traiter ses clients dans les mêmes conditions, la direction de la SOFITEX a jugé bon de les écouter pour arrêter une procédure d’octroi du produit. La graine provient du coton cultivé par les cotonculteurs. Avec ses derniers, la SOFITEX a pu mettre en place un interlocuteur unique. Il s’agit de l’union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB).

Cette union a permis à la maison du textile au Burkina de gérer certaines questions relatives à la production sans difficulté majeure. C’est pourquoi, le DG de la SOFITEX a souhaité que les huiliers s’organisent à l’image des producteurs de coton afin de rendre plus transparent le partenariat. Le GTPOB qui est un organe au sein duquel se trouvent plusieurs acteurs de l’huilerie, aurait pu être cette structure qui allait répondre au souhait du DG. Mais hélas !

En fin de compte au lieu d’une seule organisation, la réunion a adopté l’existence d’un deuxième organe qui est la coopérative des producteurs de produits oléagineux et divers (CPPOD). Camara Mamady est le président du GTPOB et Salamatao Salakata en est pour la CPPOD. C’est le secrétaire général du CPPOD, Tamboura Aboubacar qui a représenté son président à la rencontre du jour. A l’issue de la rencontre, le DG a été remercié par les huiliers qui ont approuvé sa démarche. Selon eux c’est la seule façon d’éviter les rumeurs et les mauvais esprits qui pourraient les diviser. Les huiliers ont promis de se rencontrer incessamment, pour faire des propositions d’enlèvement du produit au lieu que cela soit fait par une tierce personne.

L’Express du Faso

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