On joue 90mn, le score de 1 but partout fait l’affaire des Burkinabé. Mais voilà que le quatrième officiel brandit 5mn de jeu. Dans le camp burkinabé, c’est l’appréhension tandis que ce sera le va-tout des Rwandais. Les Etalons ploient et ne rompent pas jusqu’au coup de sifflet final.

Côté burkinabé sur le terrain, les joueurs se congratulent, sur le banc de touche également on s’étreint, le coach Dargani entre sur la pelouse, félicite ses garçons, la petite communauté burkinabé s’embrasse.
Pendant ce temps, dans le camp adverse, c’est la désolation. Et pourtant, au vu de la première mi-temps, ce n’était pas évident tant les Amavubi ont mis sous haute pression la défense des Etalons. Dès la 30e seconde après l’engagement, le goal Germain Sanou capte une balle reprise de la tête de Emmanuel Sebanni, un des attaquants de pointe de l’équipe rwandaise.

Deux minutes plus tard, Sanou sort en anticipation mais rate la balle, heureusement sa défense revient rapidement et enraye le danger.
Mais il n’y a pas de répit. Les assauts rwandais se multiplient. Par trois fois, ils passeront près de l’ouverture du score, aux 7e, 23e, 29e, 30e, 31e mn et se trouvent carrément face à face avec le gardien mais ce dernier a toujours eu le dernier mot.

En ce début de première mi-temps, on a noté une défense des Etalons quelque peu fébrile. N’eussent été les maladresses des avants rwandais tels Ernest Kwigera, Emmanuel Sebanni,Tranzi Jean-Claude..., la cage des Burkinabé aurait été violée. Face aux insuccès craints des hôtes, le Premier ministre rwandais, qui était là avec le ministre des Sports et de la Culture, taquine la chef de mission burkinabé Mme Sorgho :"quel wack avez-vous et on n’arrive pas à vous marquer ?" Et madame de répondre en indexant le ciel "c’est Dieu". Les Etalons qui sont ainsi outrageusement dominés jouent confinés en défense et par à coup, réagissent par des contres.

Jusque-là, on n’a pas vu une action offensive burkinabé digne de ce nom.
Curieusement comme cela arrive en football, ce sont les Etalons qui allaient ouvrir contre le cours du jeu le score à la 40e mn par Fadil Sido ; une superbe tête déviée à la suite d’un corner et après le renvoi d’une balle de la défense rwandaise. Le stade Amahoro qui était rempli pour la circonstance (entrée gratuite) bascule dans un silence de cimetière. Côté burkinabé on est même quelque peu surpris. La joie ne sera que de courte durée.
Quatre minutes après (44e mn), Tranzi Jean-Claude d’un retourner acrobatique égalise sur une balle aérienne que la défense burkinabé n’a pas su bien renvoyer.

C’est cette parité au score qui renvoie les 22 acteurs aux vestiaires. Les deux coachs opèrent des changements en cette 2e mi-temps. Cette 2e mi-temps, les hôtes qui savent que le score n’est pas à leur faveur et poussés par leur public essaieint de presser, mais les Etalons tiennent bon. Signe d’impuissance Tranzi Jean-Claude agresse délibérément Rachid Coulibaly et écope d’un carton rouge. C’est sur ce score de 1-1 que le match prend fin qualifiant ainsi les Etalons pour Algérie 2009.

Barthélemy KABORE, envoyé spécial à Kigali

Sidwaya