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La vitrine du Salon : Les professionnels divisés

Publié le mardi 4 novembre 2008 à 02h20min

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L’une des grande attentes du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) est, sans doute, la participation des acheteurs professionnels qui, pourtant, apprécient de manière divergeante, la présente édition.

Parmi le nombreux public qui accourt sur le site du SIAO, il y a les acheteurs professionnels. Fins connaisseurs d’art, amateurs chevronnés d’artisanat africain, ils sont présents à l’image des éditions précédentes. Les professionnels venus pour la plupart du Nord, viennent en quête de partenaires avec qui ils peuvent tisser des relations, passer des commandes, entre autres. Au XIe Salon, ils arpentent, sac en bandoulière, les différents pavillons à la recherche de nouveautés. Leurs avis sont partagés sur la diversité de l’offre de produits proposés par les artisans et les pays exposants. Certains notent tout de même un grand changement par rapport aux éditions passées.

C’est le cas de Patrick Chollet qui estime que le Salon se professionnalise davantage. L’offre est diversifiée et les exposants sont plus professionnels, plus à l’écoute des clients comparé à 2006, observe-t-il. Il n’a pas encore commandé au troisième jour du Salon et compte mettre à profit le lundi 3 novembre pour cela. Saluant une bonne organisation, M. Chollet venu à la chasse du textile et de l’artisanat, souligne que le SIAO devient vraiment un salon international. Quant à Michel Caillouet, responsable d’une boutique dans le Sud de la France qui se consacre au commerce équitable, il est plus critique. Il pense que les consommateurs européens souhaitent des offres de produits africains attractifs. Et il semble pour l’instant, que ce soit le chaînon manquant du SIAO.

En fait, les professionnels, quoi qu’ayant globalement une impression positive voudraient trouver des produits intéressants pour l’artisanat . "C’est ce qui manque même si beaucoup de produits reflètent la culture africaine. Il faut adapter ces savoir-faire au goût des consommateurs occidentaux", préconise M. Caillouet. L’autre point sur les attentes des professionnels concerne le contrôle de la qualité. C’est cette démarche qui va ouvrir les portes des marchés d’Europe aux artisans en générant la confiance des consommateurs. Car beaucoup regrettent le fait que, d’édition en édition, ce soit les mêmes choses. "Je suis un peu déçu des produits. C’est la même chose à chaque SIAO.

Mais, ce n’est pas la faute des organisateurs. C’est dommage. Si je trouvais des choses intéressantes, je dépenserais plus. Mais là, je vais dépenser moins", clame Mme Meng Nielsen, responsable d’une boutique de vente de design africain au Danemark. Dès lors, cette attitude de méfiance des acheteurs semble se traduire par des baisses dans les caisses des exposants. Pour Mathias Lafon, exposant d’objets africains, ses ventes sont en chute par rapport à l’édition de 2006. "On sent la crise financière, il y a une petite baisse de l’ordre de 20%. Ce n’est pas la faute du SIAO, c’est la conjoncture mondiale. Au lieu d ’acheter 1 million de produits, les acheteurs préféreant s’arrêter à 700 000 F CFA", dit-il.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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