La XIVe édition du tournoi de la Solidarité et de l’Intégration s’est tenue du 20 au 26 octobre 2008 à l’INP de Yamoussoukro. Une semaine durant, six pays, le Bénin, le Burkina Faso, le Liberia, le Mali(pays invité) le Togo et la Côte d’Ivoire, pays organisateur, sur les huit que compte la zone III (les absents sont le Niger, le Ghana et le Nigeria) se sont défiés sportivement dans la solidarité et l’intégration en vue de promouvoir le volley-ball et cultiver la tolérance et la paix entre les jeunesses de la sous-région.

Une seconde place pour les Etalons messieurs

C’était la finale la plus attendue du tournoi eu égard au parcours des deux équipes. Les Etalons, dans le groupe B, ont défait successivement le Liberia (3 sets 0), le Bénin (3 sets 1) et le Togo en demi-finale (3 sets 1). Et les Eléphants vont venir à bout du Mali (3 sets 0), du Togo (3 sets 1) et battre difficilement en cinq sets joués le Bénin en demi-finale par 3 sets à 2.

Contre toute attente, cette bataille des deux grandes attaques du tournoi a été de courte durée. Les Eléphants, en pleine confiance devant leur public et conduits par le meilleur joueur du tournoi, Ouraga Darius Prévotat et Kipré Roland (des attaquants-réceptionneurs) ont percé à plusieurs reprises les contres des Etalons, qui se sont davantage affaiblis par des mauvaises réceptions sur les services flottants des Ivoiriens. Pourtant, la force des Etalons résidait dans les attaques, principalement au centre et au poste 4.

Les centraux Magloire Natama, Wilfried Kini, et les attaquants réceptionneurs Hermann Kansié et Augustin Somda, n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes, face aux attaques en puissance des Ivoiriens poussés par leur public, resté debout en chantant en chœur pour accompagner leurs représentants. Massa Coulibaly dit "l’ordinateur", malgré sa méforme, diffusait les balles millimétrées, hautes, rapides et tendues dont les attaquants ne demandaient pas mieux. Il a ainsi offert à ses attaques des "un contre un" ou souvent des "un contre zéro".

Malgré les entrées du passeur Dramane Palenfour, du "pointu" Nerwaya et de l’attaquant du poste 4, Alain, il n’y a rien eu à faire. Les Etalons ont perdu tous leurs 3 sets respectivement 23/25, 24/25 et 20/25. Et le coach Yassia Sawadogo, dépassé par cette défaite, d’affirmer que "les jeunes ont joué avec la crainte et beaucoup de facilités en donnant à l’adversaire des services très faciles, qui lui ont permis de mieux s’organiser en attaque pour percer notre contre, qui n’était pas au mieux de sa forme".
Pourtant, ils ont cru remporter ce trophée, ils ont reçu des motivations de la part de leur parrain et ils ont travaillé dur pour cela. Cependant, ces guerriers du volley national devraient s’enorgueillir de cette 2e place de 2008 qui diffère de la 4e place de 2007 obtenue au Burkina Faso.

Le triplé pour les reines du volley burkinabè

Une fois encore, les Etalons dames du volley-ball ont fait honneur au peuple burkinabè en faisant vibrer le plateau de l’INP de Yamoussoukro qui a connu la présence de l’Union des ressortissants du Burkina (URB) en Côte d’Ivoire. Effectivement, tout donnait a croire, vu le parcours des Etalons en éliminatoire, 5 matchs pour 5 victoires, que cette finale allait être une partie de plaisir pour nos ambassadrices. Pourtant, les dames du Faso vont succomber face à la jeunesse togolaise pratiquant un jeu très vif avec beaucoup de déplacements des attaquants.

Les Etalons vont subir les attaques togolaises menées par Dédé Babanamo, la fille du président de la fédération de volley-ball du Togo et Aminata Soulama, notre compatriote nationalisée togolaise. Elles perdront le premier set par 25 contre 19. A la pause, le coach Mamadou Sidibé va mettre en place une nouvelle stratégie, libérant ainsi le poste 4 à Fatoumata Sanogo, la meilleure attaquante et réceptionniste de cette finale, qui a trouvé la solution du contre togolais, en le perçant à plusieurs reprises par son cloche-pied favori. Ainsi, Aïcha Soura, en méforme physique et Sylvie Kohio, désorientée, assuraient néanmoins, les contres des Togolaises. Mamadou Sidibé a remporté ce second set par ce même score de 25/19.

Et pour creuser la différence, il a fait entrer Saran Traoré pour l’attaque au poste 2 et la passeuse et capitaine Sarata Sanou qui, par leurs services, ont mis en difficulté la défense togolaise. Ainsi, les Éperviers dames ne parviendront plus à revenir à la marque et perdront de nouveau les 3e et 4e sets, respectivement par 25/20 et 25/18. Ainsi, les reines du volley burkinabè remportent consécutivement pour la 3e fois, le trophée de la zone III.

Le parrain de la zone III récompense ses filleuls à l’hôtel présidentiel

Le parrain de la zone III, le colonel major Gilbert Diendéré, assisté des ministres de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs et de l’Intégration africaine, accompagnés des autorités ivoiriennes et burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, ont reçu, dans le somptueux hôtel présidentiel Houphouet Boigny de Yamoussoukro, toutes les délégations ayant pris part à cette XIVe édition. Au cours de ce dîner-gala, le parrain n’a pas failli à ses habitudes. Il a remis, au nom du chef de l’Etat burkinabè, le président du Faso, Blaise Compaoré, une enveloppe d’un million de franc CFA à chaque délégation. Ses filleuls, en guise de satisfaction, ont traduit tous leurs remerciements à leur parrain : Vous nous avez habitués à ces cadeaux qui nous stimulent à plus de participation à notre tournoi et, nous souhaitons vivement que ces gestes se poursuivent. Traduisez M. le parrain, tous nos remerciements à notre grand président Blaise Compaoré pour sa générosité à l’endroit de la jeunesse de la sous-région".

Dramane KONE, de retour de Yamoussoukro (Collaborateur)
Dramousskone@hotmail.fr

Sidwaya