Quand on revoit le film du match aller Eléphanteaux # Etalons juniors, joué le samedi 27 septembre 2008, au stade Robert Champroux de Marcory, on peut dire que les Burkinabè n’ont pas osé davantage. Il y avait certes la volonté de faire quelque chose, mais ce n’était pas suffisant.

Le 4-4-2 mis en place était clair qu’on a opté au départ pour la prudence, mais ce système a aussi ses avantages si on a surtout des hommes capables de tenir la baraque.

A Abidjan, tout ne fut pas parfait, à commencer par l’attaque qui n’a pas été percutante. Positionné en pointe, Oumarou Nebié, à aucun moment, n’a fixé la défense adverse. Les rares ballons qu’il a eus n’ont pas été exploités à bon escient.

Le sociétaire de l’EFO n’a pas justifié son rang et on ne l’a pas du tout reconnu. Il a souvent passé son temps à jouer petit à telle enseigne que les défenseurs ivoiriens n’éprouvaient pas de difficulté à le contrer. Celui qui devait l’appuyer, c’est Mahamoudou Cissé, mais lui aussi n’était pas dans le coup. Si le gardien de but des Eléphanteaux, Ibrahim Koné, a passé son temps à regarder ses coéquipiers jouer, c’est parce que les deux attaquants burkinabè ont rivalisé de médiocrité.

Aucun tir digne de ce nom n’est venu d’eux pour perturber le sommeil du dernier rempart ivoirien. Avec un seul corner obtenu à la 86e minute, c’est la preuve que la division offensive n’a pas correctement fait son boulot. La charnière centrale des locaux a contrôlé sans trop de mal les rares incursions des visiteurs.

Côté milieu de terrain, on s’est battu comme on pouvait en essayant d’orienter le jeu pour alimenter l’attaque. Ceux qui étaient chargés de l’animer (Tshola Wasiyou, Oumar Sidibé, Jonathan Zongo, Oumar Sidibé) ont souvent réussi à faire bouger la balle. Mais les attaquants étant fébriles, les poulains d’Alain Gouamené remontaient facilement la boule de cuir pour porter le danger dans l’autre camp.

Mohamed Diarra, l’homme du match

C’est en deuxième mi-temps qu’il y a eu un relâchement dans le secteur médian. Les Eléphanteaux, qui tenaient à se rendre maîtres dans leurs forêts, ont récupéré beaucoup de ballons malheureusement gâchés. Le compartiment, qui a le plus donné satisfaction, c’est le bastion défensif articulé autour de Mamadou Thiombiano.

Il a maîtrisé sa zone et n’hésitait pas à aller au charbon pour colmater les brèches. Les pachydermes ont constamment cassé leurs dents avant de trouver la faille à deux minutes de la fin du match. Un but, qui n’enlève rien au métier du gardien Mohamed Diarra. L’homme du match, c’est lui et les supporters ivoiriens n’ont pas tari d’éloges pour lui.

Il a tout donné au stade Robert Champroux grâce à sa vista, à son placement et à son désir de bien faire. Le capitaine des Etalons a été à la hauteur et n’eussent été ses interventions énergiques, le score serait de plus de deux buts avant le coup de massue à la 88e minute.

Le 11 octobre prochain, le match retour va désigner le vainqueur qui ira au Rwanda. Au vu du résultat de l’aller, rien n’est perdu pour les Etalons qui peuvent renverser la vapeur. Mais pour y parvenir, l’équipe devra se montrer rigoureuse dans les différentes lignes. Remonter un but avant d’envisager la qualification est possible. Un score de 2 buts à 0 est suffisant.

Si les Ivoiriens, par contre, réussissent à marquer un but, alors là ça devient autre chose puisqu’il faut encore batailler pour alourdir le score. En tout cas, les Etalons ont leur destin entre leurs pattes et Brama Traoré doit faire réviser ses gammes à l’ensemble de son effectif.

Justin Daboné

L’Observateur