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EFO - USO : Les choses sérieuses commencent

Publié le jeudi 7 août 2008 à 10h22min

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La finale de la Coupe du Faso jouée le mardi 5 août dernier et remportée par l’EFO met fin à la saison 2007 - 2008 en football. Cette victoire confirme la domination des stellistes sur l’échiquier national.

Pour cette saison 2007 - 2008, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a confirmé l’un de ses slogans, "la reine des stades". En effet, après avoir remporté le titre de champion national, les bleu et blanc s’adjugent le trophée de la coupe du Faso de fort belle manière, réalisant du coup le doublé. Ce qui n’était jamais arrivé à ce club depuis 20 ans maintenant. Au cours de cette saison 2007 - 2008, les stellistes n’ont en aucun moment laissé planer le moindre doute sur leur capacité à remporter le championnat national. Certes, ce n’était pas aussi facile comme on le pense, puisqu’il y avait dans un premier temps le RCB qui avait sorti le bout du nez, avant de baisser pavillon, puis ce fut au tour de l’USO de montrer qu’elle avait les moyens de remporter enfin ce titre de champion. Le malo à malo entre l’USO et l’EFO s’est poursuivi jusqu’à la 22e journée où les bleu et blanc se sont emparés du fauteuil de leader sans jamais le quitter.

Sur un total de 32 matchs du championnat, l’EFO a enregistré 14 victoires, 11 nuls et une seule défaite. Avec 53 points, c’est logiquement que l’Etoile a remporté le titre et en plus, la coupe du Faso. C’est donc un règne sans partage pour la famille bleu et blanc. Mais à côté, il faut signaler la bonne tenue de l’USO qui avait le mérite d’être sur l’une des plus hautes marches du podium mais elle a manqué parfois de sérénité. Malgré tout, les unionistes devront être en campagne africaine, avec la coupe de la confédération, tandis que l’EFO sera engagée dans la plus prestigieuse des compétitions des clubs, à savoir la ligue des champions.

Pas de place au tâtonnement

"La coupe d’Afrique brûle" disait un dirigeant du football ivoirien, Simplice Zinsou et l’USO et l’EFO en savent déjà quelque chose, puisqu’elles en ont fait les frais. C’est une compétition qui se prépare, en mettant de son côté les moyens organisationnels, financiers et humains. Il ne s’agit pas d’une compétition nationale où on domine facilement et au niveau continental, on ne soit pas capable de franchir une seule étape. Cela montre les limites de notre football qui n’arrive pas à faire jeu égal au niveau continental quand il est question des clubs. Les dirigeants réclament beaucoup plus de moyens financiers mais on oublie souvent qu’il y a un manque d’organisation et un problème de qualité de joueurs. On a vu dans le championnat national, comment les clubs étaient à la peine avec par exemple des problèmes de primes et de salaires pour les joueurs et l’encadrement technique.

On peut évoquer le manque d’attaquants, puisqu’on n’a pas vu un seul qui ait vraiment tranché, en faisant l’unanimité autour de sa personne. Dans ces conditions, comment peut-on conquérir l’Afrique. Ce n’est certes pas encore le professionnalisme au Burkina mais reconnaissons que ce ne sont pas seulement les moyens qui permettent d’y parvenir. Il faut se donner les moyens de créer cet environnement professionnel qui n’est qu’une question de volonté . Ainsi, l’EFO et l’USO, qui rêvaient tant de jouer une coupe d’Afrique, se sont donné les moyens d’y aller maintenant, il s’agit de relever le défi là où le tâtonnement n’a pas sa place.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays

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