Les ministères concernés par ce dernier point de presse, concourent selon le ministre porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo, “à la modernisation des infrastructures économiques et des services” ainsi que le prescrit, le programme quinquennal du président du Faso. Ils œuvrent donc “à réduire les coûts des services et à améliorer la qualité des infrastructures” pour lever les contraintes qui freinent le développement du secteur.

Dans cette optique, le ministre en charge des Transports, Gilbert Ouédraogo, a instruit les journalistes sur les projets ferroviaires en cours au Burkina Faso qui sont intégrés au plan directeur d’interconnexion de la CEDEAO cependant que la privatisation de l’ONATEL (Office national des télécommunications) a été “disséquée” par son collègue des télécommunications. Sur le premier point, on retiendra qu’il y a “d’importants projets” au niveau de ce plan directeur.

Au rang de ceux-ci, les chemins de fer Ouagadougou-Tamalé-Kumassi ; Ouagadougou-Kaya-Dori-Tera-Niamey (500 km) ; Ouagadougou-Fada-Niamey (492 km) ; Ouagadougou-Kaya-Dori-Tambao-Ansogo au Mali (469 km). A noter aussi le tronçon Bobo-Dioulasso-Sikasso-Bamako (512 km) et Ouagadougou-Fada-Pama-Bita (Togo). L’objectif c’est d’avoir accès à la mer, même si certains projets connaissent des difficultés, du fait de leur taux de rentabilité. (Ouagadougou-Tamalé-Kumassi). De même, l’axe Ouagadougou-Kaya n’est pas rentable au niveau du transport-voyageur. “Il faut aller plus loin”, a indiqué le ministre Ouédraogo.

S’agissant de la privatisation de l’ONATEL, Joachim Tankoano a indiqué que la transaction a été “très bonne”. 51% des actions ont été cédées à hauteur de 144 milliards de F CFA. Il s’agissait de “créer les conditions pour que l’ONATEL soit compétitif sur le marché des télécommunications et développe un secteur de la recherche”. Une privatisation qui va aussi permettre à l’ONATEL de mieux couvrir le territoire national.

Le ministre de l’Habitat, Vincent T. Dabilgou a souligné que son secteur est “essentiel” pour amorcer le développement durable. Dans cette optique, le projet 10 000 logements sociaux est “présentement en phase d’exécution”. Le recensement a permis “d’aborder avec plus de transparence” ce projet et de convaincre les partenaires techniques et financiers. Le programme-pilote sera bientôt achevé (il concerne les villes de Ouagadougou, Kaya, Koudougou, Fada et Bobo) et les bénéficiaires entreront en possession de leurs clés.
Aussi, le gouvernement va développer le logement-locatif pour permettre aux faibles revenus de bénéficier d’un logement décent.

Quant au ministre en charge du Désenclavement, il s’est étendu sur la construction des échangeurs qui permettent “le désengorgement de la circulation et le croisement en toute sécurité”. Les usagers vont ainsi “gagner en temps, en carburant” et la pollution va diminuer.

“L’échangeur route de Pô sera ouvert le 29 juin 2008”, nous-a-t-il informés et d’autres sont en construction ou en voie de l’être dans les sorties Est et Ouest. Aussi, dans l’axe de la piste de l’aéroport (après un déménagement de celui-ci) il y aura un échangeur dit de la Patte d’Oie.
Enfin, il y aura un échangeur au rond-point des Nations-unies. La mise à niveau des infrastructures, urbaines va se poursuivre avec l’élargissement de certaines voies (sorties Ouest et Est de la ville).

Intervenant le dernier, le ministre porte-parole du gouvernement, en charge de la Communication, a indiqué que le traitement de la convention collective est “achevé”. Il reste à adopter le texte, ce qui nécessite le “Ok” des professionnels. Idem pour la carte de presse et le code de la publicité, le lancement de la première étant prévu lors de la cérémonie de signature de la convention collective. Quant au second, “des résultats probants sont attendus dans les semaines à venir en vu de son adoption”. “Le monde a changé et, nous devons changer ou périr”, terminera-t-il.

Boubacar SY

Sidwaya