Seuls ceux qui se sont bien préparés depuis au moins depuis 6 mois, en raison d’une moyenne de 70 km par semaine franchiront la ligne d’arrivée sans trop de difficultés. Pour les autres, les sapeurs-pompiers et les services de santé mobile qui seront sur le parcours seront d’une très grande utilité et ils ne risquent pas de beaucoup chômer !
A quelques jours de ce rendez-vous sportif qui pourrait organiser chaque année avec le concours ou en association avec le ministère des Sports et la municipalité de Ouagadougou, il n’est peut-être pas inutile de rappeler quelques précautions à prendre pour éviter que la fête ne transforme en cauchemar pour certains.

D’abord, consulter un médecin qui examinera votre rythme cardiaque, votre tension et la plante de vos pieds, ce qui vous permettra ensuite de choisir une paire de chaussure adaptée à vos pieds. Il n’est pas conseillé de l’acheter la veille de la course car les chaussures n’auraient pas le temps de s’adapter à vos pieds et vous ne seraient pas à l’aise sur une longue distance. Le plus important est d’avoir des chaussures avec une semelle amortissante surtout que la course se déroule sur du bitume. Une bonne semelle permet d’amortir les chocs lors de l’impact sur le sol et de limiter la perte d’énergie dans la relance. Il faut savoir que lorsqu’on court, l’onde de choc est multipliée par rapport à la marche et selon certaines études, le squelette supporte, 2 à 5 fois le poids du corps à l’écrasement du pied au sol. Il faut également éviter les chaussures à semelle placet et veiller à prendre une pointure supérieure à la pointure normale, cela vous évitera des ongles noirs et des lésions unguéales.

Avant de vous rendre sur la ligne de départ devant le siège du l’Obs, prenez le temps de bien manger. Un petit déjeuner composé de fruits, du lait, du pain avec le miel du Burkina- patriotisme économique- une omelette et du jus de fruit vous permettra de bien tenir le coup jusqu’à Laye.

Certes, la course est d’abord individuelle, on court pour soi, mais il n’est pas désavantageux de courir en groupe. Ca stimule et évite de céder trop facilement au découragement et à l’abandon. Essayer de garder une vitesse constante et devant les clameurs de la foule, ne vous emportez pas en vous prenant pour Hailé Guébreselassie, le meilleur chrono sur la distance avec 2h04mn. Ca peut paraître superflu, mais on court mieux lorsque la température du corps est à 37°c et seul un maillot en micro-fibres, qui absorbent et transportent peut la maintenir constante, à la différence du polyester n’absorbe pas l’humidité ou le coton qui absorbe mais ne transporte pas l’humidité. Avec la chaleur de ce mois de mai, il ne faut surtout pas oublier de boire et ne ratez pas les points de ravitaillement.

Bravo à ceux qui franchiront la ligne d’arrivée, peu importe leur chrono. En trois heures, ce serait déjà pas mal et de nombreux concurrents boucleront la distance après quatre ou cinq heures à « savourer » l’esthétique de la souffrance. Après quelque moment de repos, songez à trottiner pendant au moins une dizaine de minutes pour éliminer les toxines et le lendemain, astreignez-vous à une séance de décrassage d’environ trente minutes.

Joachim Vokouma (semi-marathonien)
Lefaso.net