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BPFC de Koudougou : La terreur des "favoris"

Publié le jeudi 17 avril 2008 à 10h50min

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Depuis son accession à l’élite en début de saison, le Bouloum Poukou football club (BPFC) a toujours oscillé entre la seconde et la sixième place. Cet abonnement précoce à la première moitié du tableau du classement général lui vaut de faire figure d’épouvantail.

Le BPFC fait peur à ses adversaires, logiquement impressionnés par un tableau de chasse qui vaut tous les avertissements : CFO, USFA et AS-SONABEL y ont laissé des plumes à Koudougou. Les autres formations qui s’en sortent indemnes partagent généralement les points.

Comment le BPFC en est-il arrivé là ?

Les acteurs sont les premiers surpris de leur irrésistible série. "On voulait montrer qu’on avait le niveau, mais on ne s’attendait pas à faire aussi bien", reconnaît Jérôme Zoundi qui a hérité du brassard de capitaine en l’absence de Rodrigue Tiendrébéogo.
Le coach Kamou Malo corrobore : "Je m’attendais bien à la montée après avoir végété 2 ans en D2 avec cette formation, mais je suis surpris de la position que nous occupons aujourd’hui".

Après deux défaites en déplacement à Ouagadougou (face à l’USFA et contre l’USO), la formation du Boulkiemdé est 6e. Le BPFC récolte aujourd’hui les fruits d’une politique de stabilité jamais reniée, même dans les moments difficiles (le club est resté en D2 pendant plus d’une décennie). "Les éléments du BPFC sont ensemble depuis la tendre enfance. Il y a donc une complicité entre nous et les automatismes naissent", déclare Jérôme Zoundi. Pour permettre à l’équipe de garder sa constance dans le jeu et son équilibre, Kamou Malo ne jure que par l’attaque.

"J’ai bâti l’équipe à mon image. Je ne suis pas de tempérament à rester derrière, je vais toujours devant. Les buts que j’encaisse sont dus à cela. Il y a un prix à payer, c’est vrai mais cet inconvénient est surtout dû à l’inexpérience de mon groupe". Si le BPFC, jamais dominé dans le jeu, paie cash son football offensif hors de ses bases, Koudougou reste et demeure encore une citadelle imprenable.
"Cette équipe tire 80 % de son effectif des jeunes de Koudougou. Ils ont l’impression d’appartenir à une famille, à une ville. C’est ce qui fait qu’il y a une motivation supplémentaire que nous essayons de bonifier à domicile", précise Kamou Malo.

•Le BPFC a-t-il revu ses ambitions ?

Si les points s’accumulent plus vite que prévu, il en faut plus pour bouleverser le discours. Logiquement, le BPFC n’a que le maintien à la bouche. Mais avec 26 points en 17 matchs, le champ des possibles s’élargit sensiblement.
"Ce n’est pas parce qu’on dit viser le maintien qu’on se privera d’une place sur le podium. On ne crachera pas sur ce gâteau si l’occasion se présente", admet, tout sourire, Kamou Malo. "On joue notre championnat, s’il y a des points à prendre, on les prend. S’il y a une place honorable vacante, on va l’acquérir", ajoute Jérôme Zoundi. Les équipes qui n’ont pas encore fait le déplacement à Koudougou sont prévenues.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya

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