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Union des partis sankaristes : "Norbert réédite son coup de mai 2000"

Publié le mercredi 19 mars 2008 à 10h05min

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Pour ce militant du FFS (Front des forces sociales) le refus de Norbert Tiendrébéogo de poursuivre l’aventure de l’UPS rappelle son attitude lorsqu’il s’est agi de créer la CPS en 2000.

En mai 2000, après avoir activement travaillé dans le comité mis en place à l’effet de préparer le congrès unitaire ayant donné naissance à la CPS, Norbert Tiendrebéogo s’était brutalement retiré du processus. Il dénonçait alors, entre autres, le fait que Ernest Nongma Ouédraogo du BSB et Valère Somé du PDSU, s’étant assis avec M. Blaise Compaoré, n’étaient plus de ce fait des Sankaristes avec lesquels il pouvait s’allier. Et l’union annoncée à grands cris et sur laquelle beaucoup de sankaristes misaient eut un succès en demi-teinte. Norbert Tiendrebéogo a retiré le FFS du processus dont une fraction conduite par Fidèle Kientega et Boniface T. Zango ont effectivement adhéré au nouveau parti.

Mais à regarder de plus près, c’est lorsque le président Norbert Tiendrebéogo s’est aperçu que le poste de la nouvelle entité lui échapperait au profit d’Ernest Nongma Ouédraogo qu’il a avancé ces arguments qui ne tiennent pas à l’analyse pour se rebiffer. En effet, les rencontres de ces leaders avec le président Compaoré étaient bien connues au moment où les contacts pour engager la démarche unitaire étaient engagés. Et puis le président Norbert Tiendrebéogo peut-il vraiment adopter cette position de puriste après avoir, après le 15 octobre 1987, adhéré au mouvement de "Rectification" dont il a participé aux missions d’explication ?

Dès les tout premiers soubresauts enregistrés dans le processus engagé par les partis membres de l’UPS, et connaissant l’homme, j’ai personnellement mis en garde un certain nombre de nos camarades dont notre président Nestor Bassière de ce que ferait Norbert Tiendrebéogo s’il n’est pas président, et ça n’a pas manqué. Il n’y a aucun doute, la question de la présidence de la nouvelle entité telle que la pose les responsables de notre parti (le FFS) est erronée. Il n’a jamais été dit nulle part que le nouveau président serait choisi parmi les présidents des partis composant l’UPS. Et si chaque parti devait adopter une position maximaliste, où en arriverait-on ?

Personnellement, j’avais une dent contre l’UNIR dont la position (attentiste ?) me semblait empreinte de suffisance, mais si en fait d’unité ce sont des faux départs du genre qui, en fait, nous font plus reculer qu’autre chose, il est mieux de mettre le temps qu’il faudra pour réussir une unité vraie dont nous prive des chefaillons ambitieux qui prennent notre mouvement en otage.

Wendpabasba Sawadogo
Enseignant, militant du FFS
wendpanelly@yahoo.fr

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