En vue de réussir son mandat et conformément aux pratiques en vigueur, le Burkina Faso a entamé depuis quelques mois des concertations qui lui permettront d’assumer au mieux ses responsabilités dans cette instance internationale en charge des questions de paix et de sécurité dans le monde.
C’est dans ce cadre que le chef de la diplomatie burkinabè, SEM Djibrill Bassolé a séjourné du 27 au 29 février 2008 à Washington où il a échangé avec le département d’Etat sur des sujets d’intérêt commun et particulièrement sur les dossiers du Conseil de Sécurité.

En effet, la pratique au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies veut que les pays nouvellement élus comme membres non permanents du Conseil de Sécurité tiennent une concertation couramment appelée « briefing » avec les membres permanents. Ces différentes concertations ont pour objectif d’informer les « nouveaux venus » sur les méthodologies de travail, l’organisation de l’institution et les dossiers en instance, en vue d’une certaine harmonisation du travail. Nul doute que ces rencontres sont l’occasion pour chaque membre permanent de dévoiler sa position sur les différents dossiers en instance.

Le Burkina Faso a déjà entrepris ces différentes consultations. Ainsi, des concertations ont déjà eu lieu avec la France, les Etats-Unis d’Amérique, et le Royaume Uni de Grande Bretagne respectivement en novembre 2007, décembre 2007, et février 2008.
Rappelons que la visite du Secrétaire d’Etat adjoint du département d’Etat américain, John Negroponte les 13 et 14 novembre 2007, et celle de la directrice des Nations Unies et des Organisations Internationales, du Ministère français des Affaires Etrangères, Madame Sylvie Bermann, le 29 novembre 2007, s’inscrivent toutes dans cet objectif.

Ces rencontres sont élargies à d’autres pays membres non permanents comme la Belgique, l’Afrique du Sud, et la Libye où une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale s’est déjà rendue en janvier 2008.

A l’issue de toutes ces rencontres, le Burkina Faso qui aura une vue générale de la situation sécuritaire dans le monde, pourra affiner sa stratégie d’approche des différents sujets et mieux élaborer sa participation aux débats au sein du Conseil de Sécurité.

En rappel, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité sont : Etats-Unis d’Amérique, France, Chine, Fédération de Russie, et Royaume-Uni de Grande Bretagne
Les 10 membres non permanents sont élus pour deux ans à la majorité des deux tiers par l’Assemblée générale des Nations Unies, et renouvelés pour moitié tous les ans. Pour la période 2008-2009, il s’agit des pays suivants : Burkina Faso, Viêt Nam, Libye, Costa Rica, Croatie. L’Afrique du Sud, la Belgique, l’Indonésie, l’Italie, le Panamà ont été élus en 2006 pour la période 2007-2008.

Aux côtés de ces pays, le Burkina Faso, avec son désir et son souhait de voir l’Afrique et le reste du monde débarrassés de toute hantise de conflits, de famine, d’injustice, de misère, apportera durant deux ans sa pierre à l’édification d’un monde plus stable, plus juste, plus pacifique.

DCPM / MAECR