L’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG) s’est engagée dans des mutations pour affronter les nouveaux défis et mieux s’adapter à l’environnement sous-régional et mondial. Le conseil des ministres a adopté le rapport de la réunion des experts du 3 au 8 septembre à Ouagadougou concernant l’étude de faisabilité relative à la transformation de l’ALG en un espace économique intégré couvrant la superficie des trois pays membres à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Il a été décidé la mise en place d’un comité adhoc pour le choix d’un mécanisme de financement adapté. L’étude a été réalisée grâce à l’appui technique et financier de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et du Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) du Burkina Faso.

Les termes de référence de l’étude de faisabilité du Programme régional d’appui au développement décentralisé transfrontalier (PRADDT) a été aussi adoptée. Le conseil des ministres a instruit la direction générale de l’ALG d’intensifier ses efforts auprès des partenaires techniques et financiers. Il s’agit entre autres de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest afin de mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation rapide de l’étude.

Dans le cadre du projet d’appui institutionnel de la Banque africaine de développement (BAD) à l’ALG, le Conseil des ministres a adopté les plans et programmes dans les secteurs de l’agropastoral, l’hydraulique pastorale, de l’énergie et du transport rural. Le manuel de procédures techniques pour la conduite des projets de l’ALG a été également approuvé.

Le ministre des Ressources animales du Burkina Faso, Sékou Bâ, a salué la BAD qui a financé le projet d’appui institutionnel élaboré par la direction générale après la table ronde des bailleurs de fonds tenue en mars 2003. D’un coût de 1 300 000 000 F CFA, le projet a permis le renforcement des capacités matérielles, humaines et techniques.

Douze (12) projets et programmes majeurs d’un coût global de 325 528 000 000 F CFA ont été identifiés. "Ces projets qui seront soumis à une très prochaine table ronde des bailleurs de fonds viendra renforcer le portefeuille de projets de l’ALG estimé à mille milliards F CFA" a laissé entendre le ministre. Il a, dans la même lancée, salué le regain d’intérêt des bailleurs de fonds et des partenaires techniques.

Depuis la tenue de la table ronde des bailleurs de fonds et la première conférence extraordinaire en mars 2003, le montant global des financements obtenus par l’ALG se chiffre à 79 000 000 000 F CFA. Les résultats des travaux de la 7e session extraordinaire de Ouagadougou seront soumis aux chefs d’Etat de l’ALG lors de leur prochaine conférence prévue dans deux mois à Tilabéri au Niger.

En marge de ladite conférence, se tiendra une table ronde des bailleurs de fonds sur les projets et programmes élaborés dans le cadre du projet d’appui institutionnel de la BAD à l’ALG et "retenus par notre conseil", a précisé M. Bâ. Le conseil des ministres a félicité au terme de la rencontre, les Etats membres pour les efforts fournis depuis la tenue de leur 43e session ordinaire. Les Etats membres ont, depuis lors, payé régulièrement leurs contributions annuelles et ont apuré intégralement leurs arriérés.

Hamadou TOURE

Sidwaya