La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, est commémorée en France depuis plus d’un siècle. Journée révolutionnaire parisienne devenue une fête nationale, le 14-Juillet associe, aujourd’hui, la solennité des défilés militaires et la convivialité des bals et des feux d’artifice aux champs Elysées. A Ouagadougou, à la résidence de l’ambassadeur François Goldblatt, c’était tout un autre décor.

Lieu de rassemblement de toute la communauté française vivant au Burkina, la résidence de l’ambassadeur a accueilli un public nombreux. Outre les Français d’origine ou naturalisés, plusieurs personnalités burkinabè et diplomates des autres pays s’y sont rendus pour fêter avec les Français, “l’idéal de liberté, de fraternité et d’égalité qui fit la grandeur de 1789”.

Entre deux verres d’apéritif et des conservations au rythme de la fanfare nationale, les invités à la soirée française ont goûté à la joie d’être Français.
Pour l’occasion, la cérémonie des champs Elysées présidée par le président Nicolas Sarkozy a été projetée sur grand écran pendant toute la soirée. Le 14-Juillet 2007 à Ouagadougou a aussi eu une particularité culturelle. Et cela, non seulement par la présence de Miss Paris 2006 et 3e dauphine de Miss France 2007, Mlle Krystel Norden et de la 1re dauphine de Miss France 2006, Mlle Sophie Ducasse.

Aussi, au cours de la célébration du 14-Juillet 2007 à Ouagadougou, deux Français ont été faits chevaliers de l’Ordre du mérite des palmes académiques français. Il s’agit de Francis Cauet, proviseur du lycée français Saint-Exupéry et de Daniel Granier. Selon l’ambassadeur François Goldblatt, ces deux Français ont œuvré au renforcement de la notoriété de l’école française au Burkina Faso.

Beaucoup d’éloges à l’endroit du Burkina Faso

Dans son discours solennel qui a suivi l’exécution des hymnes nationaux du Burkina Faso et de la France, l’ambassadeur François Goldblatt a tout d’abord réaffirmé la joie et le bonheur de la communauté française de commémorer leur fête nationale dans “la capitale d’une jeune nation où s’enracine chaque année un peu plus, la pratique démocratique”.

Tout au long de son discours, M. Goldblatt n’a de cesse fait des éloges du Burkina Faso : “le partenaire historique qu’est la République française peut saluer la performance politique et humaine de ce pays neuf, qui, en dépit des contraintes lourdes que le combat pour le développement fait peser sur lui, consacre néanmoins une part importante de son énergie à s’insérer dans le concert des nations démocratiques”.

Pour le diplomate français, l’amorce de la communalisation intégrale, l’implication des autorités burkinabè dans le dénouement des crises ivoirienne et togolaise, sa mutation économique en tant que pays prometteur aux yeux de la Banque mondiale sont “des points d’ancrage d’un dialogue intense entre autorités françaises et autorités burkinabè, avec pour horizon, des efforts déployés en commun, une relation forte et équilibrée entre deux nations démocratiques”.

En terminant son discours, le diplomate français a formulé le vœu que la célébration du 14-Juillet à Ouagadougou puisse être l’occasion de faire éclore un peu plus ce que Français et Burkinabè “ont tous à la fois de plus précieux et de plus naturel : une grande intimité léguée par l’histoire et une profonde affinité inspirée par le combat mené de part et d’autre pour la démocratie et le développement”.

Ismaël BICABA

Sidwaya