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Commune urbaine de Nouna : A la recherche d’une voie originale de développement

Publié le lundi 14 mai 2007 à 06h24min

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Mariam Fofana, maire de Nouna

Commune urbaine de plein exercice depuis 1979, Nouna cherche les voies de son développement. Mais le maire, Mariam Fofana compte insuffler un nouveau dynamisme à une ville aux potentialités agro-pastorales énormes.

Nouna, localité située à 55 km de Dédougou et 284 km de Ouagadougou la capitale du Burkina Faso, est une commune urbaine de 1065 km2. Composée de la cité de Nouna et de 60 villages rattachés, Nouna a une population estimée à 78 200 habitants. Vitrine de la province de la Kossi, la ville de Nouna cherche toujours sa voie originale d’urbanisation et de développement.

L’habitat répond toujours à celui du village. Pas de caniveau, l’éclairage et l’eau potable ne sont toujours pas accessibles. Nouna est à vue d’oeil, un gros village avec son habitat en terre battue. Cependant, son interland possède des potentialités énormes qui pourraient favoriser son décollage socio-économique et faire d’elle une grande ville. L’agriculture et l’élevage constituent les principales ressources de la commune. On y fait de la culture de rente (coton, sésame, arachide...) et des produits vivriers (mil, maïs, sorgho, fonio, niébé. Sa population est donc essentiellement agropastorale.

Ville aux mille défis

Commune urbaine de plein exercice depuis 1979, Nouna souffre de plusieurs maux qui entravent son décollage. Pas assez d’infrastructures socio-sanitaires, celles existantes méritent des réfections. La capacité d’accueil du lycée provincial est en deçà des réalités. Tout en souhaitant que des bonnes volontés viennent le soutenir, le maire de Nouna, Mariam Fofana a inscrit dans son programme la construction des infrastructures pour améliorer la situation sanitaire et éducationnelle de la commune.
"Dans la commune de Nouna, les établissements secondaires sont insuffisants. J’envisage la construction d’un lycée municipal, un lycée technique, un centre de formation en maintenance, un foyer des jeunes afin d’héberger les élèves qui viennent des villages environnants", a souligné Mme Mariam Fofana.

Elue le 30 mai 2006, Mme Fofana veut faire de Nouna "un havre de paix et de bonheur". Dans le but de mieux asseoir les bases de la décentralisation, Mme le maire souhaite un encadrement de la jeunesse pour l’ inciter à l’initiative privée. Elle veut aussi libérer des espaces pour son épanouissement Elle envisage aménager une arène pour permettre d’organiser des compétitions de lutte traditionnelle.

Également dans le programme du développement communal, le conseil municipal fait de la culture une priorité. "Pour savoir là où on va on doit aussi savoir d’où on vient", soutient-elle. Ainsi, la construction d’un musée et la réhabilitation des sites historiques comme le "puits mystique" de Koussiri au secteur n°7 de Nouna s’avèrent nécessaire.

Ambitieuse avec peu de moyens, Mme le maire lance un appel aux partenaires au développement, aux ressortissants et sympathisants de la ville, à la soutenir pour le développement d’une localité fortement enclavée. "Nos ambitions sont énormes mais nous manquons de moyens. Nous sommes une commune enclavée. La liaison entre Nouna et les deux principales villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso est assez difficile", déplore Mme le maire.

Un décollage timide...

Femme battante, elle fut la première hôtesse du Burkina à Air Afrique. Mme Fofana se dit être entrée en politique à la faveur de l’appel du chef de l’État invitant les femmes à participer à l’animation de la vie politique. Pour elle, tout est prioritaire à Nouna. Cependant, elle fait de l’assainissement, la santé, l’éducation son cheval de bataille.

De son avis, Nouna a commencé timidement son décollage. Ainsi, en matière de jumelage, le nouveau conseil est en train de dynamiser, de "réchauffer" les relations existantes mais également d’en nouer d’autres. Dans la logique de la coopération Sud-Sud, Nouna est en contact permanent avec le ville de San au Mali. Quant aux relations Nord-Sud , des amis de Barcelone ont séjourné pendant dix jours à Nouna.

Le député-maire de Saint-Priest en France a déjà dépêché un émissaire dans la cité pour étudier les dossiers de coopération entre les deux cités. "Il y a des villes allemandes et des maires français qui nous ont écrit pour des jumelages. Nous frappons à la porte des communes et celles-ci aussi viennent vers nous", ajoute Mme Fofana qui espère faire de sa cité une cité émergente. Avec les 134 conseillers issus du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et du Parti africain de l’indépendance (PAI), le conseil municipal se bat pour faire de Nouna une des villes les plus en vue au Burkina.

Boureima SANGA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2022 à 09:49, par Corine Grandclaude En réponse à : Commune urbaine de Nouna : A la recherche d’une voie originale de développement

    Bonjour,

    Je suis en train de travailler sur un dossier pour mon association pour faire une demande de subvention et je cherche des informations sur Nouna, les infos que je trouve datent de 2007, c’est un peu ancien. Savez vous où je peux trouver des données sur les infrastructures existantes, nombre de puits, de latrines, de marigots, de cours d’eau, qualité de l’eau à ces points…, quels lieux publics (écoles, dispensaires, etc.)

    Merci d’avance !

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