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Didier Notheaux, entraîneur national : Cinq mois pour amener les Etalons à la CAN 2008

Publié le mardi 8 mai 2007 à 08h02min

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Didier Notheaux

Retenu comme sélectionneur national des Etalons, Didier Notheaux est arrivé à Ouagadougou le 30 avril 2007. A 59 ans, Notheaux revient au Burkina après l’avoir quitté il y a 7 ans. Il compte apporter son “enthousiasme” à la sélection nationale burkinabè. Il a accepté répondre à quelques questions de Sidwaya juste après le point de presse qui a suivi sa présentation officielle.

Qu’avez-vous fait après votre premier passage à la tête des Etalons du Burkina ?

Après le Burkina, j’ai travaillé comme consultant dans une chaîne de télévision en France. Ensuite, je suis parti à Valence, un club de la région où j’habite comme entraîneur.
De la Nationale, j’ai accédé en D2 avec cette formation. J’y suis reste pendant trois ans.

De Valence, j’ai pris la direction de la Chine où j’ai occupé le poste de directeur technique d’un club pendant six mois.

Avec une période d’inactivité puisque vous étiez un sans-emploi, n’avez-vous pas perdu la main ?

Un entraîneur de football doit connaître son métier. J’allais dire que c’est comme le vélo. Si on connaît pédaler, ça ne s’oublie pas.

Vous arrivez à la tête des Etalons au moment où le climat du football burkinabè est un peu tendu. Comment comptez-vous manœuvrer ?

Il est tendu parce que les résultats ne sont pas très bons. Il n’y a pas à chercher ailleurs. Il faut réunir les joueurs, les motiver et les amener dans de meilleures dispositions possibles pour aborder le match contre le Mozambique. C’est bien gentil de dire aux joueurs qu’il faut gagner. Mais quand on est entraîneur, il vaut mieux savoir leur dire comment il faut faire pour espérer gagner.

Au terme de votre contrat de cinq mois avec pour objectif la qualification des Etalons à la CAN 2008, que comptez-vous apporter aux Etalons ?

Peut-être mon enthousiasme. Je reviens au Burkina avec beaucoup de plaisir. J’aurais pu rester tranquillement chez moi en France. Maintenant, j’ai un challenge qui est difficile, mais exaltant à assumer. C’est peut-être aussi pour ça que j’ai accepté de le relever. C’est compliqué mais je pense que si nous arrivons à le réussir avec les joueurs, nous aurions redonner beaucoup de fierté au peuple burkinabè.

Quelles sont, selon vous, les chances des Etalons face au Mozambique le 3 juin prochain ?

Nous allons faire la liste des joueurs ce matin (Ndlr : l’interview a été réalisée le 4 mai 2007) ou au plus tard demain. Ensuite, nous allons les rassembler. Nous allons nous entraîner et disputer un match amical quatre jours avant celui décisif au Mozambicaine. J’ai beaucoup parlé avec mon collègue Sidiki Diarra et le DTN, Jean Macagno. Il semble que la formation du Mozambique n’est pas mal mais elle n’est pas nettement au-dessus du lot. Je serais plus inquiet si nous devrions jouer contre la Côte d’Ivoire ou le Ghana. Nous ne pouvons pas avoir peur du Mozambique même si nous devons le respecter comme tout adversaire. Je pense que nous avons les armes pour nous imposer au Mozambique.

N’avez-vous pas peur d’un probable échec ?

Je n’y pense pas. Pour le moment, cela ne me traverse pas l’esprit. L’objectif, c’est de se qualifier. Nous allons tout mettre en œuvre pour l’obtenir. J’ai 59 ans et je ne me gratte pas la tête si je perds un premier match.
Je suis très serein dans ma vie et dans mon rôle d’entraîneur. Je suis bien dans mes baskets. J’espère transmettre ce bien-être qui est le mien à toute l’équipe.

Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO


Le monde du football en deuil : Mamadou Zaré s’en est allé

Mamadou Zaré

Il a beaucoup donné au football ivoirien et il a tout fait pour le football burkinabè. Mamadou Zaré, ancien joueur et entraîneur de l’ASEC d’Abidjan est décédé le jeudi 3 mai au CHU de Treichville des suites d’une longue maladie. Homme très passionné du football, Mamadou Zaré a fait toute sa classe de footballeur à l’ASEC en tant que milieu de terrain aux côtés des joueurs comme Kassy Kouadio Lucien, Abdoulaye Traoré et Gadji Celi.

Influencé par Philippe Troussier, il renonce à une carrière professionnelle pour embrasser le métier d’entraîneur qui débute avec le Sabé Sport de Bouna en 1993. En 1995, il conduit l’ASEC en finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions avant d’être l’adjoint de Troussier en 1998 à la tête des Etalons lors de la CAN 98 au Burkina Faso.

Il repartira en Côte d’Ivoire où il dirigera le Sewé Sport de San Pedro, Issia Wazi, avant de créer son propre centre de formation, l’Académie Zaré Mamadou, situé dans le quartier de Yopougon. A la demande des autorités burkinabè, Zaré acceptera conduire une équipe de la diaspora burkinabè de Côte d’Ivoire pour un des tournois de la diaspora à Ouagadougou.

Il révèlera certains joueurs dont Djomagan Fofana. Agé de 43 ans, Mamadou Zaré qui souffrait depuis 3 ans d’une maladie mystique a rendu l’âme, le jeudi 3 mai dernier au CHU de Treichville où il avait été hospitalisé à la section maladies infectieuses pour traitement. Sa mort laisse un vide dans le paysage du football africain. Tout le monde sportif burkinabè présente à sa famille éplorée ses condoléances. Que la terre lui soit légère. Repose en paix Zaré.

B.I
Source : Abidjan.net

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