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Productions agricoles : La crise de la tomate inquiète la CPF et l’UNPFL/B

Publié le vendredi 4 mai 2007 à 08h10min

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La tomate burkinabè traverse actuellement une crise due à la mévente et au pourrissement. Face à cette situation les producteurs de fruits et légumes interpellent les autorités burkinabè et demandent aux pays africains de surseoir à la signature des accords de partenariats économiques (APE).

C’est Boureima Diallo, premier vice président de la CPF qui a animé la conférence de presse. Il était assisté de Jules Zongo, le secrétaire général, de François Tani du comité de contrôle et de Marc Gansonré, le président de l’Union nationale des producteurs de fruits et légumes du Burkina (UNPFL/B). Les deux organisations paysannes, la CPF et l’UNPFL/B sont fortement préoccupées par la crise qui secoue la filière tomate dont la production est élevée à 60 000 tonnes.

La tomate est confrontée à une mévente qui s’explique selon Boureima Diallo par une faible absorption de la production nationale, par une mauvaise coordination entre la production et la commercialisation, par l’agression du marché des produits agricoles par des produits alimentaires importés et par la non effectivité de la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région.

Pour ces difficultés que connaît la filière tomate, la CPF et l’UNPFL ont fait des recommandations à l’endroit des producteurs de tomate de l’Etat, des pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO et des consommateurs burkinabè. Les deux structures faîtières ont demandé aux producteurs de tomate de planifier la production dans le temps et dans l’espace pour éviter les surproductions et la mévente et à l’Etat la création de conditions favorables à la transformation de la tomate.

Les pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA ont été invités à rendre effectif le principe de la libre circulation des biens et des personnes et à promouvoir les échanges commerciaux inter régionaux. La CPF et l’UNPFL/B ont exhorté les consommateurs burkinabè “ à consommer local”.

L’autre sujet de la conférence de presse a été les accords de partenariat économique en négociation actuellement entre l’Union européenne et la CEDEAO. Les conférenciers ont souhaité que les Etats africains ne signent pas ces Accords qui prévoient un libre échange entre les pays de l’Union européenne et ceux de la CEDEAO.

Les producteurs africains ne sont pas prêts à compétir avec l’union européenne ” ont-ils argumenté. Les organisations paysannes entendent utiliser les moyens légaux pour se faire entendre afin que les APE “ ne viennent exacerber la situation actuelle des producteurs ”.

Adaman DRABO

Sidwaya

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