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Crise à l’UFOA : Gbagbo demande le respect des règles

Publié le vendredi 20 avril 2007 à 07h10min

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Laurent Gbagbo

Dans la matinée du dimanche 15 avril 2007, le président de la république de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a reçu en audience, les délégués qui ont pris part aux travaux de la réunion d’informations convoquée par le comité exécutif de l’UFOA. Après un peu plus d’une demi-heure d’échanges, le président Laurent Gbagbo s’est exprimé sur la crise à l’UFOA.

Le Pays : Qu’est-ce qui vous a motivé à signer un accord de siège avec l’UFOA ?

Laurent Gbagbo : Depuis que je suis là, je m’occupe beaucoup des problèmes de la jeunesse et le football est l’un des éléments les plus rassembleurs dans le milieu de la jeunesse.

La Côte d’Ivoire ne peut pas se développer toute seule en matière de football en laissant la sous-région sans moyen. C’est pourquoi quand on est venu demander à Jacques Anouma qui est président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) mais qui est aussi mon directeur financier à la présidence de prendre l’UFOA, j’ai accepté. Je l’ai fait, parce que c’est un moyen pour moi d’aider les autres pays de l’Afrique de l’Ouest à se développer en matière surtout de football. Il fallait concrétiser tout cela et c’est ce que nous avons, dans un premier temps, matérialisé en signant l’accord de siège.

Malheureusement, l’UFOA est en train de traverser une crise. En tant que président de la république, qu’est-ce que vous comptez entreprendre pour trouver une solution à cette situation ?

Je suis un peu déçu et je l’ai dit aux délégués de l’UFOA qui sont venus me rendre une visite fraternelle, que c’est à cause de tout ça que l’Afrique n’avance pas. Les Africains n’aiment pas suivre les règles, la loi et c’est un danger. Dans un pays, il y a une Constitution et si tout le monde la respecte, il n’y aura jamais de crise.

Mais, c’est parce que tout le monde ne respecte pas qu’il y a des crises et à l’UFOA, c’est pareil. Le président de l’UFOA est élu pour un certain temps. Laissez-le et ceux qui ne sont pas d’accord avec sa gestion se présentent contre lui aux élections. Tant qu’on n’a pas extirpé de la tête des Africains, cette idéologie de putsch permanent, on ne pourra avancer dans aucun domaine. Nous sommes des putschistes permanents. Dès que quelqu’un n’est pas content, il remet en cause les règles et je ne suis pas d’accord.

Qu’allez-vous faire ?

Il faut la régler et conforter d’abord ceux qui sont dans la loi et la respectent. Ensuite, expliquer aux autres qui font fausse route et qui ne peuvent pas prospérer en dehors de la loi et des règles. Nous pouvons engager une discussion sur cette base. Je peux parler aux différents chefs d’Etat de ceux qui se trompent, mais il faut respecter la loi.

Propos recueillis à Abidjan par Antoine BATTIONO

LE Pays

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