Y a famine aux Affaires étrangères" , "A chacun son métier, la diplomatie aux diplomates" , "Diplomates burkinabè : misérables de la République". Tels étaient quelques slogans des travailleurs mécontents du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale lors de leur marche pacifique, le mardi 10 avril 2007, sur le Boulevard du Burkina Faso. Cela, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.

Durant tout le trajet allant du parking de leur ministère à la place de la Femme pour la paix, le Boulevard du Burkina Faso, le rond-point de la radio nationale, les manifestants ont dénoncé l’absence d’indemnités pour les travailleurs du ministère des Affaires étrangères, l’absence de bureaux, le favoritisme dans les missions, etc.

Toutes leurs revendications ont été rassemblées dans une plate-forme composée de trois points : "les conditions matérielles et salariales, les conditions de carrière et les conditions du fonctionnement institutionnel". Ladite plate-forme a été réceptionnée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Gustave Ilboudo, qui a reconnu l’existence de problèmes objectifs mais qui ne datent pas d’aujourd’hui. "L’administration est en discussion avec le syndicat. Il y a des pistes qui se sont ouvertes et des débuts de solution sont mis en œuvre" , a expliqué M. Ilboudo. "Nous souhaitons qu’ensemble, nous mettions la manière dans la recherche des solutions" a-t-il désiré.

Quant au secrétaire général du SAMAE, Désiré Boniface Somé, il a affirmé que les travailleurs vivent dans de mauvaises conditions. Pour illustrer son propos, il a évoqué le salaire des agents du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale selon les catégories. Un agent de catégorie C (niveau BEPC) touche comme salaire 48 000 F CFA, celui de la catégorie B (niveau Bac) a pour salaire 62 000 F CFA.

Concernant les cadres, à savoir niveau maîtrise et plus, ils ont 89 000 F CFA par mois, selon M. Somé. "Parmi nos ambassadeurs, seulement 10% sont des diplomates de carrière", a-t-il déploré pour terminer. Avant de regagner leur poste, les marcheurs ont exigé des solutions idoines et rapides à leurs problèmes afin d’éviter une autre manifestation d’humeur.

Alassane KERE

Sidwaya