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Le PM et le mouton de Karaogo

Publié le mardi 27 avril 2004 à 11h48min

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Cher Wambi,

Ç’en est fini avec le procès de la tentative présumée de putsch entamé le 6 avril 2004. Après dix jours d’audience, le tribunal militaire de Ouagadougou, présidé par Sibila Franck Compaoré, a rendu son verdict dans la nuit du samedi 17 avril dernier.

Les 13 inculpés ont été différemment servis. C’est ainsi que le capitaine Ouali Diapagri Luther, le cerveau présumé du putsch, a écopé de 10 ans de prison ferme, le capitaine Bayoulou Boulédié, de 6 ans ferme, le sergent Naon Babou, de 6 ans ferme, le caporal Bassolet Bassana, de 5 ans ferme, le pasteur Paré Israël de 2 ans avec sursis, le sergent Bako Baliboué de 16 mois de prison avec sursis, le commandant Pooda Siéou Bernardin, lui aussi de 16 mois avec sursis. Ont été acquittés les inculpés dont les noms suivent : le sergent Kambou Jean Claude, Norbert Tiendrébéogo, le soldat de 1re classe Onadja Adjima, le sergent-chef Konfé Abdoulaye, le sergent- chef Zalla Souleymane et le commandant Kambou Sié Remy.

Si les condamnés à la prison avec sursis et les acquittés ont tous regagné leur domicile dès le dimanche 18 avril, ceux condamnés à la prison ferme ont été déférés du camp Paspanga de la gendarmerie à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) le lundi 19 avril dès le lever du soleil. Cela, cher cousin, en attendant la fin de la construction de la prison militaire, dont on dit qu’elle pourrait être logée dans l’ancienne soute à munitions du camp militaire de Gounghin.


Maintenant que retenir de ce procès qui a fait couler tant d’encre et de salive ?

La véracité du putsch ne fait plus l’ombre d’un doute, puisque le capitaine Ouali Diapagri Luther et Naon Babou, principalement, ont sans hésitation reconnu les faits à eux reprochés.

Par ailleurs celui qui d’entre les témoins ne serait pas sorti indemme de ce procès est sans conteste le colonel Gilbert Diendéré, le chef d’état-major particulier du président du Faso, qui fut accablé de tous les péchés d’Israël par le sergent Naon Babou, l’un de ses anciens éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Droit dans les yeux, le sergent a rappelé au colonel le triste épisode du Liberia, l’accusant au passage d’avoir dîné les sous des contingents burkinabè. Evidemment Diendéré n’a pu répondre à cette pique, puisque l’occasion ne lui en a pas été donnée par le président du tribunal.

Tu t’en souviens, cher cousin, cette même affaire avait conduit la grande muette dans la rue le 15 juillet 1999. On la croyait enterrée, puisqu’à l’époque, on avait puisé dans les dernières ressources de l’Etat pour désintéresser les manifestants en béret.

Hélas ! on sait que des mécontents, il en existe encore au sein de l’armée. Mais comment en est-on arrivé là ? Pour en savoir davantage, je te propose un extrait de ce que Blaise Compaoré, le président du Faso, avait en son temps confié à l’Observateur paalga dans son édition n°2995 du 9 septembre 1991 : "Nous nous étions d’abord engagé contre la dictature de Samuel Doe.

Par la suite et compte tenu d’un certain nombre de circonstances, nous sommes intervenu pour soutenir, sur le plan logistique et par des conseils, les éléments de Charles Taylor du Front patriotique. Cela nous a amené, en fonction des difficultés qu’il éprouvait sur le terrain, à faire intervenir les éléments de notre armée. Nous y avons ainsi envoyé sept cents (700) combattants.

Sur ce point, je profite de l’occasion pour préciser que contrairement aux chiffres catastrophiques qui ont été avancés par la rumeur, nous n’avons enregistré que trois (3) morts. Je ne dis pas que ce n’est pas beaucoup, mais cela n’a rien à voir avec les chiffres de cinquante et autres qui étaient avancés.

A l’époque, nous avons saisi les familles concernées pour les en informer et pour résoudre les problèmes matériels découlant d’une telle situation".

A l’issue de cet entretien à bâtons rompus, Blaise Compaoré a confié à l’équipe de l’Observateur paalga que si c’était à refaire, on ne l’y reprendrait plus. Ça, c’était pour la petite histoire, cher Wambi, et relevait des audaces de l’Etat d’exception puisque nous étions sous le régime du Front populaire.

C’est quand vint l’Etat de droit que tout commença à se savoir et à rentrer dans l’ordre avec le retrait de nos fameux combattants du Liberia. Devant le tribunal militaire de Ouagadougou, on n’a pas tout dit si bien que des zones d’ombre subsistent qui finiront un jour par s’éclaircir.


Mais en attendant, le fait notable est que le général Kwamé Lougué, qui était suspecté de connivence avec les présumés putschistes, en est sorti lavé de tout soupçon et revigoré, contrairement au colonel Gilbert Diendéré qui s’en tire diminué politiquement et militairement du fait du déballage d’un Naon Babou, qui n’a cessé de marteler en savoir suffisamment sur cette affaire du Liberia, l’assassinat le 13 décembre 98 du journaliste Norbert Zongo et les tenants et les aboutissants de l’affaire qu’a eu à connaître du 6 au 17 avril 2004 le tribunal militaire de Ouagadougou. En tout cas, la façon dont cette affaire a éclaboussé pas mal d’étoiles et de barrettes commande au plus haut niveau de veiller à ce que rien ne touche à un seul cheveu du général, du colonel et du sergent.

Voilà une goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase, quand on sait que ce procès d’avril a mis à nu l’organisation interne de notre armée, le comportement des hommes et le fonctionnement des services de renseignements et dévoilé à la face du monde les taupes de la république. Or, il suffisait, pour éviter cela, d’appliquer l’article 43 du code de justice militaire qui dit : "Il est interdit de reproduire les débats relatifs aux crimes et délits contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat. Cette interdiction ne s’applique pas à la publication de la décision rendue".

Vois-tu, cher cousin, quand on analyse cet article sans passion, l’on sait aisément pourquoi le législateur l’a pris. Mais hélas, mille fois hélas, nous étions dans l’illégalité, qui arrangeait tout le monde.

Ainsi, le tribunal, les avocats de la défense et de la partie civile, ainsi que la presse l’ont violé.

Oui, tout le monde sauf Me Mamadou Sombié, qui avait eu à attirer l’attention du tribunal sur cette faille. C’est maintenant et très certainement le moment des regrets et c’est le lieu aussi de se demander à quoi bon voter une loi qu’on ne respecte pas. Ce procès appartient déjà au passé, quand bien même l’avocat de Ouali Diapagri Luther, Me Adrien Nion, a promis de faire appel du verdict qui a été rendu.


Au moment où tu me lis, cher cousin, s’il est un avocat qui doit être des plus heureux, c’est bel et bien Me Prosper Farama et pour cause :

la Cour d’appel de Ouagadougou vient de rejeter la requête aux fins de suspension de Me Prosper Farama. La juridiction d’appel suit ainsi l’arrêté n°2004-001/OA/CO/SF/BK du Conseil de l’ordre des avocats. Ce texte, daté du 24 mars 2004, rejetait la requête du procureur général de la Cour d’appel portant suspension de l’avocat. Rappelons que Me Farama avait été inculpé pour violation du secret de l’instruction, dans l’affaire de la tentative de putsch.


Restons toujours dans le domaine judiciaire pour te dire que du 25 au 5 mai 2004, il y aura des assises criminelles à Bobo-Dioulasso. Trente (30) dossiers sont enrôlés qui concernent 51 personnes. Les infractions qui leur sont reprochées sont des crimes divers notamment des vols à mains armées, des détournements de deniers publics, des meurtres, des viols et des dégradations volontaires de biens immobiliers.

La Cour d’appel de Ouagadougou prépare également des assises du même genre pour les villes de Fada N’Gourma, Tenkodogo. En outre, en fin juin début juillet 2004, des assises à Ouagadougou auront à connaître des affaires Saul Traoré (le jeune égorgeur), des policiers agressés à Zaogo par des bandits et de celle d’Oumarou Clément Ouédraogo, qui avait été renvoyée pour complément de dossiers. Cette page du procès de la tentative présumée de putsch tournée, je t’ouvre celle de la vie de nos partis politiques avec cette note que j’ai reçue de la province du Soum :


"Un vieil opérateur économique nous a confié un jour qu’on entre dans le CDP parce qu’on veut être tranquille, mais sûrement pas parce que l’on veut la vérité. Au regard de ce qui arrive dans un département du Soum, on se rend compte de la dure réalité de cette assertion. La grande majorité des militants de ce parti (à ce qu’on dit) y adhèrent pour être à l’abri d’éventuelles tracasseries et brimades, mais pas parce qu’ils ont été séduits ou convaincus par les idéaux de ce "grand" parti, ou par ses méthodes.

En effet, dans le cadre du renouvellement des structures de notre parti, les populations d’un département du Sahel ont dressé une liste de trois personnes qui doivent les représenter au niveau départemental.

Mais, en lieu et place de cette liste, les autorités du CDP au plan provincial (pour le moment) tentent d’imposer une liste où figure un petit frère du responsable coutumier du département, qui est impliqué dans deux affaires pendantes à la gendarmerie. Cette personne est soupçonnée de vol de bétail (bœufs et moutons) retrouvé chez lui après enquête. C’est d’ailleurs grâce à ses appuis politiques locaux que ce voleur présumé n’est pas inquiété.

C’est ce dernier que le CDP local tente d’imposer aux populations de ce département. Lesquelles promettent de faire obstacle à cette imposture. Car elles ne comprennent pas pourquoi le CDP veut coûte que coûte leur imposer un voleur présumé. Un adage ne dit-il pas que "Ce sont les oiseaux du même plumage qui volent ensemble ?"

En tout cas, les habitants de ce département interpellent les plus hautes autorités du CDP, afin que cette forfaiture, qui n’honore pas le parti, ne passe pas.

Un militant CDP indigné"


Du côté de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) de Me Hermann Yaméogo, c’est un autre départ de taille qui s’annonce. Il me revient en effet que l’ancien député Michel Nana s’apprêterait à créer, si ce n’est déjà fait, son propre parti politique, qui pourrait s’appeler : "Alliance pour la démocratie et le progrès". Comme tu peux le constater, cher cousin, il n’y a rien de nouveau dans le paysage politique, à proposer aux électeurs. C’est la rangaine : Alliance, congrès, démocratie, progrès, développement. Du déjà vu et entendu !


Au moment où je m’apprêtais à t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, j’ai été interrompu par la visite d’un monsieur, autour de la cinquantaine. Il s’appelle Edouard Kouraogo, carreleur au secteur 10 de Ouagadougou, quartier Larlé.

Cela va t’étonner, mais il est venu avec son mouton, qui s’est échappé des mains voleuses du sieur K. O. dans la nuit du 15 au 16, aux environs de 3 heures du matin. Je t’invite à lire sa version des faits : « Avec la chaleur, ma famille était couchée sous l’auvent et moi au-dessus, sur la dalle. Vers 3 heures du matin, j’ai remarqué le passage de deux jeunes sur une mobylette. Je les observais. Un des jeunes en question, après être allé déposé son compagnon, est revenu. Rasant le mur, il est venu garer sa mobylette devant ma porte.

Il a enjambé le grillage de l’enclos et s’est saisi de mon mouton. Il en est ressorti avec par la petite porte. J’ai gravi les escaliers et suis descendu. Sous la menace de mon arme (un pistolet), je lui ai dit : « Si tu bouges, je vais t’abattre ». Faisant semblant d’implorer pardon, il se retourne et me donne un coup de poing à la poitrine. J’ai donc utilisé mon arme, qui, heureusement, n’est pas tombée, pour lui donner un coup au visage.

Il y avait un trou près de nous. Il y est tombé. J’ai crié pour alerter les voisins, qui sont arrivés. Après être ressorti du trou, il menaça qu’au cas où on le toucherait, il créerait des problèmes à tout le quartier, arguant du fait que lui serait un policier. Ces menaces et déclarations ont révolté l’assistance, qui voulait dans un premier temps l’amener au commissariat le plus proche. On le tabassa donc, jusqu’à ce qu’il soit inerte.

Plus tard, nous sommes allés informer le commissariat central de police de ce qui s’est passé. Ils n’en croyaient pas leurs oreilles quand on disait qu’il s’agissait d’un policier. Effectivement, quand il l’ont fouillé, ils se sont rendu compte que c’est un élément de la Police municipale du nom de K.O.

Cher cousin, il ne manquait plus que cela pour angoisser plus d’un dans un climat d’insécurité grandissante ; si ceux qui sont chargés de notre sécurité nous mettent dans l’insécurité, je ne sais plus où nous allons. Aux dernières nouvelles, j’apprends que le sieur K.O. est sorti du coma et recevrait les visites de personnes venues s’enquérir de son état de santé. Et maintenant, cher cousin, le carnet secret de Tipoko l’Intrigante :


* Au fur et à mesure que nous nous approchons de l’année 2005, ils sont nombreux les citoyens qui libèrent leur génie créateur dans la perspective de la présidentielle. Alors que les ténors de la scène politique se déchirent au sujet de la modification du Code électoral, ne voilà-t-il pas que commencent à pousser des associations suspectes ? En tout cas sur le terrain, on peut déjà noter la présence de l’Action des jeunes pour le soutien de la candidature de Blaise Compaoré (AJSCBC), pilotée par Salif Zongo, et le Front des jeunes inconditionnels de Compaoré (FJIC) drivé par Dieudonné Nikièma, sans oublier leurs aînés de l’Amicale des amis de Blaise Compaoré (ABC). Des voix qui vont certainement compter au moment du vote et… de la bouffe.


* A la faveur d’une initiative conjointe des deux conférences épiscopales du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, les 12 évêques de notre pays sont allés à la rencontre de leurs homologues ivoiriens. La réunion qui a débuté hier jeudi à Abidjan se poursuivra jusqu’au mardi 27 avril 2004.

Les pasteurs des Eglises catholiques des deux pays échangeront sur le renforcement du lien de communion entre les deux Eglises. A ce propos, l’Ecclésia in Africa n°17, un document du synode de l’Afrique, dit ceci : « L’Eglise ne peut progresser qu’en renforçant le lien de communion de ses membres à commencer par ses pasteurs ». Actualité oblige, les évêques burkinabè et ivoiriens feront aussi des propositions pour un établissement de l’ordre social dans les deux pays.

Cette rencontre intervient au moment où la situation au bord de la lagune Ebrié n’est guère reluisante, surtout avec les derniers événements du 25 mars 2004 qui ont causé plusieurs morts. Espérons donc que les bénédictions, les prières et les conclusions des travaux de ces pasteurs déboucheront sur le retour dans les meilleurs délais de la paix en Côte d’Ivoire et entre les deux pays.


* L’Eglise famille du Burkina, le diocèse de Ouagadougou en particulier, est en deuil du fait du décès de l’abbé André Jules Bonkoungou dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 avril 2004 à 0 h 30 à Saint-Camille.

L’abbé André Jules Bonkoungou naquit en 1920, fut ordonné en 1949 et fut donc de la seconde génération des prêtres burkinabè après celle du feu cardinal Paul Zoungrana. Il fit partie de ceux-là qui, malgré la liberté vestimentaire tolérée par le Vatican, restèrent invariablement sanglés dans leur soutane, béret noir sur la tête.

On se rappellera que sous la révolution d’Août, il avait feraillé contre les CDR à travers son franc-parler et ses diatribes. De lui, nous retiendrons qu’"Il n’y a que le Christ roi dont le pouvoir est éternel".


* Du 04 au 10 mai prochain, sauf report de dernière minute, le Burkina Faso organise un troisième tour spécial de la 9e édition des Journées nationales de vaccination (JNV). La raison est simple : les cas de poliovirus sauvages se multiplient : 11 nouveaux cas en 2003 et déjà 2 en 2004.

A ce stade, un seul cas est considéré par les spécialistes comme une épidémie. Et dire que nous étions si proches de l’éradication. Entre 1998 et 2002, on était à zéro cas. Le voisinage du Nigeria y est pour quelque chose. Ce troisième tour des JNV a pour but de rehausser notre taux de couverture vaccinale et de mener la même opération antipolio en synchronisation avec les deux pays pourvoyeurs de cas que sont le Nigeria et le Niger.

Aux dernières nouvelles, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce la confirmation d’un cas de poliovirus sauvage au Botswana. Dans ce pays d’Afrique australe où l’on avait oublié cette maladie qui paralyse, voilà que ça recommence. Là également le poliovirus mis en évidence est celui du type Nigeria ! La menace est à l’intérieur de nos frontières, n’hésitons pas à faire vacciner nos enfants de 0 à 5 ans.


* Par arrêté conjoint n°2004-005 pris par quatre ministères, l’exportation du charbon de bois produit au Burkina Faso est suspendue pour compter du 6 avril 2004. Les honnêtes gens peuvent se demander comment un pays sahélien comme le Burkina peut exporter du charbon de bois. Eh bien, il nous revient en effet que jusqu’à une date récente nos parents de l’Ouest fournissaient du charbon de bois à ... la Côte d’Ivoire. Tout de même !


* Dano, la capitale de la province du Ioba, abritera du vendredi 23 au dimanche 25 avril courant les 1res journées de l’art vestimentaire traditionnel (JAVEST). Elles sont placées sous le haut patronage du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo, et parrainées par l’évêque du diocèse de Diébougou, Monseigneur Kpiélé Somé Jean-Baptiste.


* Ce samedi 24 avril 2004 sera célébrée la fête coutumière du Kamsongho Naaba au secteur 6 de Ouagadougou. Une belle rencontre des têtes couronnées et des amis de la culture moaga en perspective.


* On se rappelle, les malversations financières commises par le percepteur de Bittou, Tiendrébéogo Noël Gaston, si l’on en croit les résultats des investigations, ont creusé un trou de 313 millions de FCFA. Le conseil des ministres en sa séance du mercredi 21 avril a montré que le sieur Tiendrébéogo n’est pas le seul responsable de détournement de deniers publics. En effet, à la perception de Pouni, l’agent de recouvrement du Trésor, Bayala Hyacinthe, s’est rendu coupable d’une prévarication de 16 millions. Il en est de même pour Kabré Yacouba, qui a "coupé" 21 briques dans les caisses de la perception de Garango.

Au Centre national des œuvres universitaires (CENOU), pendant que son directeur général, Robert Sangaré, se battait des pieds et des mains pour la bonne marche des restaurants universitaires et autres services, Honoré Blaise, Ouandaogo Issiaka et un complice ne trouvaient pas mieux à faire que de creuser un trou dans les comptes. Ils ont causé un dégât de près de 141 millions de francs. Le hic dans ces actes de vandalisme d’un autre genre, c’est qu’on constate qu’il y a une sorte de contagion.

Si ces détournements sont légion dans les perceptions, c’est qu’il y a une faille dans le système si bien qu’on peut se demander s’il existe des garde-fous pour nous épargner ces crimes économiques.


* Les députés des Groupes parlementaires « justice et démocratie », PDP/PS, les non-inscrits de l’UNDD ainsi que les leaders des partis politiques de l’opposition sont allés remettre au Premier ministre, hier jeudi à 16h, leur mémorandum sur la proposition de loi portant modification du code électoral. Cette démarche, faut-il le rappeler, entre dans le cadre de leur protestation contre l’inscription à l’ordre du jour de la première session ordinaire de l’année 2004 de la proposition de loi en question.

Il nous est cependant revenu qu’une demande de couverture de la manifestation par la presse de l’Assemblée nationale, déposée par les députés, aurait été rejetée. Le 2e vice-président, Dimfangodo Salif Sawadogo, assurant l’intérim en l’absence du président du Parlement, Rock Mark Christian Kaboré, en mission, aurait refusé de signer la demande d’autorisation à lui soumise.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin Passek Taalé.

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