La nécessité de cette formation se faisait sentir depuis longtemps. C’est en cela que Aline Koala, secrétaire générale du Conseil supérieur de l’information (CSI), représentant le président de cette institution disait à l’ouverture des travaux : "la région Ouest de notre pays connaît actuellement de nombreuses radios, des journaux et bientôt la télévision privée... La seule ville de Bobo-Dioulasso compte une quinzaine d’organes de presse, tous genres confondus. Et lorsque l’on prend en compte Houndé, Orodara, Dédougou, Banfora, l’on mesure toute la richesse du paysage médiatique de cette région qui justifie la nécessité de la présente formation... Dans cette dynamique, la seule volonté de bien faire ne suffit pas et il faut en plus de la volonté, la connaissance et le savoir-faire professionnel".

A chaque séance thématique, les journalistes ont participé de façon très active, démontrant leur soif de maîtriser les rouages et les techniques du métier. Les professionnels qui ont animé le séminaire ont aussi démontré une grande maîtrise de leurs domaines respectifs. On est tenté de dire que les journalistes sont décidés à prendre en main leur destin en matière de formation puisqu’aucune opportunité ne leur est offerte en la matière.

Au-delà des thèmes débattus, les hommes de presse ont passé en revue les grandes préoccupations du métier, entre autres les conditions de travail et les faibles rémunérations. Ce qui conditionne la qualité des productions, livrant certains à de basses manœuvres et les mettant à la merci de certains directeurs de publication aptent à recruter dans des milieux non qualifiés.

Très enchantés, les journalistes ont réclamé la fréquence de telles sessions de formation.

Le CSI, le haut-commissaire du Houet, le chargé à la formation du bureau national de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), ont tous apprécié positivement l’initiative de ce séminaire de la part de la section AJB-Houet.

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya