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Gilles Pelletier, président du groupe DAGRIS : « La SOFITEX, première société cotonnière du monde »

Publié le mardi 9 janvier 2007 à 08h08min

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Présent à la cérémonie de signature de convention de financement entre la SOFITEX et un pool bancaire international le 20 décembre 2006 à Paris, le président du groupe DAGRIS, Gilles Pelletier dévoile dans cette interview le contenu des projets que son groupe développe en partenariat avec la SOFITEX. Et cela d’autant plus que pour M. Pelletier, « la SOFITEX est la première société cotonnière du monde ».

Sidwaya (S.) : Quels sont les projets que le groupe DAGRIS entend développer en partenariat avec la SOFITEX au cours de l’année 2007 ?

Gilles Pelletier (G.P.) : A la demande et à l’invitation amicale, il y a deux ans, de la SOFITEX avec qui des équipes de DAGRIS collaborent de manière extrêmement étroite, nous travaillons actuellement sur deux grands projets qui vont supporter ce qu’est la filière. Le premier concerne le fonds de lissage. Lorsque les cours sont bas et dépréciés, l’idée du fonds de lissage est qu’on dispose d’un mécanisme de régulation de secours qui pourra pallier les chocs liés à la dépréciation du cours du dollar, dont dépend le cours du coton.

Nous sommes très avancés dans les négociations avec l’Agence française de développement notamment pour que ce mécanisme soit mis en place au cours du premier trimestre de l’exercice prochain. C’est un point très important puisque cela permet aux contonculteurs du Burkina Faso d’inscrire leurs perpectives de production sur le moyen terme.

L’autre point que j’ai avoué concerne des projets de diversification autour de la culture du coton. Le Burkina Faso est très avancé en matière de réflexion stratégique sur la production de bioénergie. Avec la SOFITEX, nous travaillons actuellement sur un vaste programme de diversification sur le moyen terme.

Ce programme pourrait se traduir par la production de plantes complémentaires au coton, notamment les oléagineux. Nous pensons très naturellement au tournesol pour lequel les premiers essais dans la zone Est, vers Fada, se sont révélés extrêmement promoteurs. La culture du tournesol permettra au Burkina Faso de développer une industrie bioénergétique qui produira de la bioénergie et qui viendra en complément et pourquoi pas en substitution aux importations d’hydrocarbures.

S. : Quels sont vos projets pour 2007 ?

G.P. : S’agissant du fonds de lissage, l’objectif est de faire en sorte qu’il soit une réalité dans le premier trimestre 2007. L’interprofession a déjà statué sur son organisation et le statut juridique. Quant au projet bioénergétique, nous avons pour objectif d’entraîner un projet pilote pour être opérationnel à la fin de l’année 2007. Le projet sera conduit par la SN-CITEC à Bobo-Dioulasso en collaboration étroite avec la SOFITEX qui délivre les graines de coton.

S. : Quels ont été vos critères d’appréciation pour désigner la SOFITEX, première société cotonnière du monde ?

G.P. : Nous avons vérifié avec nos équipes et bien sûr en concertation avec nos collègues de la SOFITEX que de par sa taille et son volume, de par la poussée de sa production, la SOFITEX est devenue une unité comparable aux grandes unités anglo-saxonnes, voire australiennes. Elle se retrouve aujourd’hui au coude-à-coude avec les grandes industries de production du coton de la Chine. A l’heure actuelle, la SOFITEX, sur le continent africain et à l’échelle de la planète, est très certainement la première société cotonnière au monde.

Interview réalisée par Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya

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