Boxe : Irissa Kaboré “le caïd” sera-t-il déchu de son titre ?
- Irissa Kaboré
Après son titre de champion d’Afrique conquis le 31 mars 2006 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, face à l’Ivoiro-Libanais Zorkot Khaled, c’est le 26 octobre dernier qu’Irissa Kaboré dit le caïd du Faso devait remettre son titre en jeu. Mais cela n’a pu avoir lieu pour un problème de calendrier.
Dans une lettre de rappel à la Fédération burkinabè de boxe (FBB), la Confédération africaine de boxe (CAB) lui a, à titre exceptionnel, accordé un délai supplémentaire jusqu’en fin novembre 2006, faute de quoi il sera déchu de son titre. Mais le combat que ce dernier devait livrer contre l’Algérien Amar Amari a été encore reporté.
La date du 16 décembre n’a pas non plus marché, puisqu’entre-temps, le ministère des Sports et des Loisirs a fait savoir à la Fédération que pour des contraintes budgétaires il ne pouvait financer l’organisation du gala. Après donc trois reports, la Fédération ne sait plus à quel saint se vouer. Les délais n’ayant pas été respectés, la CAB va-t-elle déclarer le titre d’Irissa Kaboré vacant ? C’est la question qu’on se pose aujourd’hui, et on apprend que la Fédération est en train de négocier pour que la défense du titre ait lieu fin janvier 2007.
Mais la Confédération africaine de boxe entendra-t-elle la chose de cette oreille ? En tout cas, on a le regard tourné vers le secrétariat de cette institution sportive qui se trouve à Lomé, au Togo. Ce serait dommage si Irissa venait à être déchu de son titre sans combattre quand on sait qu’il l’a obtenu de haute lutte à Abidjan. L’organisation de ce gala à Ouagadougou coûterait au moins 25 millions de FCFA au Burkina Faso.
C’est vrai que les temps sont durs, mais avec un peu d’efforts, on peut défendre ce titre. C’est une question d’honneur et ça, on ne devrait pas l’oublier. Alexis Kaboré dit « Yoyo » et Boniface Kaboré dit le « python », qui défendront leur titre en février 2007, connaîtront-ils pareille situation ? Les disciplines sportives au Burkina doivent être traitées de la même façon. Le patron du département des Sports, Jean-Pierre Palm, n’a-t-il pas dit un jour qu’il n’est pas ministre du football ?
Ce que vit actuellement la Fédération est triste parce qu’elle a réussi à donner trois titres au Burkina. Il faut donc faire en sorte que les trois boxeurs puissent défendre leur titre. Il faut souvent intervenir là où les résultats sont satisfaisants.
Justin Daboné
L’Observateur