L’entraîneur Pihouri Webonga et ses poulains savent qu’ils sont à 90 minutes de la qualification pour Togo 2007, mais restent tout de même prudents.

Pihouri Webonga : Depuis notre retour de Bamako où nous avons pris une bonne option pour la qualification, nous nous sommes remis au travail. J’ai dit aux enfants de ne pas s’endormir sur leurs lauriers et d’oublier le résultat du match-aller. C’est très important parce que je veux les voir jouer dans un autre registre.

Avec le score que vous avez réalisé à Bamako, ne pensez-vous pas que les carottes sont cuites pour les Maliens ?

Pihouri Webonga : Pas du tout parce qu’un match ne ressemble pas à un autre. Nous avons eu du succès en terre malienne mais nous ne savons pas ce qui peut se passer chez nous. Qui pouvait prévoir que notre adversaire tomberait de haut sur ses installations ? Comme je le disais tantôt, nous nous préparons pour ne pas nous laisser surprendre à domicile. Vous savez, en football, tout peut arriver.

A vous entendre, doit-on penser que vous êtes un peu inquiet ?

Pihouri Webonga : Je ne suis pas inquiet, mais je dois rester prudent même si nous avons fait la différence chez l’adversaire. N’oubliez pas que c’est en seconde période que les Maliens ont encaissé les 6 buts. C’est pour vous dire que personne ne peut déterminer l’issue d’une rencontre avant le coup de sifflet final de l’arbitre. Je crois que le match sera difficile, parce que les Aiglons viendront pour jouer leur va- tout. Nous devons donc rester concentrés jusqu’au bout pour qu’il n’y ait pas de surprise chez nous. Mahamadi Bandé (capitaine) : Les Maliens après leur défaite vont se battre pour essayer de combler leur retard. C’est donc à nous de ne pas paniquer et de ne pas les laisser jouer.

Avec les 6 buts de l’aller, tu ne penses pas qu’il sera difficile aux Maliens de refaire surface ?

Mahamadi : C’est possible mais nous devons nous organiser pour répondre présent.

Ismaël Lingani (milieu sortant) : Apparemment, les choses se présentent bien pour nous. Après notre retour du Mali, nous avons visionné la cassette du match pour voir ce qui n’a pas fonctionné. Ces derniers jours, nous avons mis l’accent sur le physique, la conservation de la balle, la mobilité au milieu et s’il plait à Dieu, nous gagnerons encore chez nous.

Issouf Zoungrana (attaquant) : A l’aller, nous avons eu des difficultés pour nous adapter à cause de l’état du terrain. Mais malgré cela, on a réussi à obtenir un bon résultat. Ce résultat nous arrange beaucoup et avec l’ambiance qui règne dans le groupe, nous pouvons encore sortir victorieux.

Mamadou Thiombiano (défenseur) : Nous avons travaillé dans la perspective de gagner ce match retour et ça ira. Les Maliens ont bien joué à l’aller mais c’est en seconde période que nous les avons surpris. Ils viendront dans l’espoir de se venger mais nous allons aussi réagir, et prouver au public que notre victoire à Bamako n’est pas le fait du hasard.

Tshola Wassiyou (milieu défensif) : Moi, je pense que dès le début du match, les Maliens vont chercher à nous attaquer. Ils ont 6 buts à remonter et ils viendront jouer sans calcul. Nous, nous avons suivi les conseils du staff technique qui nous a demandé de ne pas jouer sur leur rythme. Nous resterons sur nos gardes et il nous faut au moins marquer chez nous pour les décourager.

Issa Zanga (avant-centre) : Nous avons corrigé les erreurs du match- aller pour pouvoir faire une bonne prestation chez nous. Nous sommes déterminés à gagner pour aller au Togo. Je demande au public de sortir nombreux pour nous soutenir.

Rasmané Ouédraogo (gardien de but) : C’est la chance qui nous a souri à Bamako, sinon les Maliens ont bien joué chez eux. Six buts, c’est beaucoup mais en football tout peut arriver. Nous sommes prêts à donner le meilleur de nous-mêmes parce que nous tenons à jouer la phase finale en mars au Togo.

Oumarou Sawadogo (milieu défensif) : Nous attendons les Maliens de pied ferme pour confirmer le résultat de l’aller. Nous sommes concentrés sur ce match, il y a une volonté d’aller loin. Personnellement, la CAN me tient à cœur et je me battrai jusqu’au bout.

Propos recueillis par Justin Daboné

Observateur Paalga