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Un soutien au petit élevage pour lutter contre la pauvreté

Publié le lundi 29 mars 2004 à 07h18min

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Un atelier de validation du plan d’opérations de la composante diversification du Programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA) s’est tenu vendredi 26 mars 2004 dans la matinée dans la salle de conférences du ministère des Ressources animales. Cet atelier qui a réuni une centaines de participants venus des provinces du Burkina, était présidé par le secrétaire général du MRA, M. Michel Ouédraogo.

L’un des objectifs majeurs du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté est de concourir à une meilleure répartition des revenus et à l’amélioration de ceux des pauvres, notamment par le développement des activités génératrices de revenus. Le projet PTC/BKF/2903 (D) dans la mise en œuvre de la composante diversification du PSSA a élaboré un document-cadre qui présente le plan d’opération pour l’exécution de ce programme. L’économie du Burkina Faso repose essentiellement sur les secteurs de l’agriculture et de l’élevage qui fournissent environ 3% du Produit intérieur brut (PIB) et emploient 86% de la population active. En termes de recettes des exportations, leur contribution est estimée à 80% du volume total. Ce document fait ressortir au plan microéconomique que 60% de la population (en majorité les agriculteurs vivriers) tirent l’essentiel de leurs revenus de l’élevage, soit 34% qui proviennent des activités de production animale contre 14% seulement pour l’agriculture.

Ces revenus qui sont tirés de la vente de petit bétail (volailles, petits ruminants, porcs, lapins,...) permettent aux populations rurales des pays à faible revenu et à déficit vivrier comme le Burkina d’acheter des compléments vivriers en période de soudure et de faire face à diverses dépenses : santé, scolarité...

Satisfaire les besoins alimentaires

Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère des Ressources animales, M. Michel Ouédraogo a surtout relevé que l’un des défis auxquels le Burkina Faso doit faire face, c’est de satisfaire les besoins alimentaires et de développement d’une population qui s’accroît de plus en plus et devient exigeante. M. Ouédraogo qui a rappelé que l’agriculture et l’élevage constituent les moteurs du développement de notre pays, a cependant déploré quelques entraves qui ne facilitent pas certaines démarches dans la réalisation des projets. "Certaines pratiques traditionnelles aggravent la vulnérabilité des activités agricoles et pastorales et rendent ainsi aléatoire toute prévision. Toutefois, force est de constater que cette vulnérabilité aux caprices climatiques, a une bien faible influence sur des filières comme celles dites du petit élevage," dira-t-il. Le secrétaire général du ministère des Ressources animales a souligné que le gouvernement qui suit avec attention la mise en œuvre de cette démarche, s’engage à l’utiliser dans ses programmes prioritaires. Il a loué l’engagement de la FAO qui accompagne le gouvernement dans cette démarche initiale, et souhaité que d’autres partenaires s’engagent avec nos autorités à faire du petit élevage, un bouclier contre la faim et la misère.

Les conclusions des travaux de cet atelier de validation du plan d’opérations de la composante diversification du Programme spécial pour la sécurité alimentaire, permettront de créer des emplois et des revenus pour les femmes et les jeunes.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya

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